Zoom sur l’historique judiciaire de Pfizer, l’un des principaux producteurs de vaccins actuel contre la COVID-19.
Quel est l’historique judiciaire de Pfizer, laboratoire pharmaceutique co-producteur avec BioNtech du vaccin Comirnaty, le plus administré en France depuis le décembre 2020 contre la COVID-19 ? Peut-il montrer patte blanche et est-il digne de confiance ? Voici quelques informations à ce sujet facilement accessibles sur le net et pourtant très peu mises en avant, voire complètement écartées, malgré leur haute importance. Après lecture, vous pourrez vous demander s’il est légitime que nos responsables politiques confient les clés de la vaccination à ce genre de groupe ayant un tel historique.
◆ La manne ouverte aux abus
C’est le jackpot actuellement pour Pfizer-BioNtech : rien qu’en France, plus de 4566000 sur 5 258 000 de doses injectées étaient recensées le 11 mars 2021 par l’ANSM. Notamment pour son PDG, comme l’expliquait Le Parisien dans un article du 11 novembre 2020 : « Albert Bourla, le PDG Pfizer, a vendu lundi pour 5,6 millions de dollars d’actions du laboratoire américain. Ce même jour où le groupe annonçait de bons résultats préliminaires sur l’efficacité de son candidat vaccin contre le Covid-19. Selon un document déposé auprès des autorités boursières américaines, Albert Bourla a vendu 132 508 titres au prix de 41,94 dollars à Wall Street, ce qui équivaut à près de 5,6 millions de dollars (4,8 millions d’euros). »
Selon l’ONG américaine Good Jobs First (dédiée dédiée à la promotion de politiques de développement économique transparentes et responsables, au bénéfice des citoyens plutôt que des entreprises et des gouvernements) dans sa rubrique « Violation Tracker » , plus de 4,7 milliards d’amendes ont été versés par Pfizer depuis 2000. En 2009, concernant les 2,3 milliards évoqués plus haut, il a accepté « de payer la plus grosse amende jamais infligée par la justice américaine à un groupe pharmaceutique. Il a été reconnu coupable de pratiques commerciales frauduleuses », selon France 24.
Parmi le top 5 des motifs indiqués pour 74 affaires différentes : des infractions liées à la législation sur la santé, à la signature de marchés publics, à la sécurité, aux règles de concurrence et au non-respect de l’environnement.
◆ Un laboratoire déjà accusé d’avoir utilisé des cobayes
En 1996, le Nigeria portait plainte contre Pfizer comme l’indique cet article du Monde datant de 2007 : « La firme américaine Pfizer est accusée d’avoir réalisé en 1996 des essais thérapeutiques dans l’État de Kano, sans avoir obtenu les accords nécessaires des autorités régulatrices du Nigeria. Plusieurs enfants seraient décédés. Le Nigeria demande plusieurs milliards de dollars de réparation. (…) Les autorités de Kano ont intenté, en mai, un procès semblable à Pfizer devant la Haute Cour de l’État, réclamant 2,75 milliards de dollars (2,03 milliards d’euros) d’indemnités à la société pharmaceutique pour avoir “secrètement utilisé des enfants comme cobayes dans les tests d’un médicament sous le prétexte d’apporter une aide humanitaire”. Le procureur général de l’Etat de Kano, Aliyu Umar, a demandé au tribunal de retenir contre le laboratoire 29 chefs d’accusation dont “comportement antiéthique, comportement délictueux, complot, dissimulation et mort de victimes innocentes” ». En avril 2009, France 24 rapportait le résultat du procès : « Accusé d’avoir tué 11 enfants nigérians avec des tests médicaux, le géant pharmaceutique américain a accepté de verser 75 millions de dollars aux autorités locales, qui en redistribueront près de la moitié aux familles des victimes. »
◆ Un laboratoire déjà traîné devant la justice par ses employés contaminés
Selon Wikipedia se basant sur cette source : « En 2003, trois employés de Pfizer sont contaminés par un virus créé par les laboratoires de la société. La société reconnaît les faits, mais Becky McClain, une des employés contaminés, développe des symptômes plus graves que ses collègues. Elle se révolte et critique ouvertement les méthodes de Pfizer. Licenciée en 2005, Becky McClain porte plainte en accusant son ancien employeur de n’avoir pas mis en œuvre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger ses employés et de l’avoir licenciée abusivement. Un procès s’est ouvert en mars 2010. La société affirme que le virus contracté par Becky McClain ne peut pas être celui développé par ses laboratoires, mais refuse également de communiquer le génome du virus synthétique aux autorités44. En 2010 Beck McClain a gagné son procès. »
◆ Un laboratoire à la fois juge et partie en matière vaccinale
Le Docteur Fouché , dans l’interview que nous avons réalisée lui le 20 février 2021, nous donne quelques éléments clés sur l’historique judiciaire de ce laboratoire pharmaceutique.
« Qu’est-ce qu’on a comme recul ? On a le recul des données des laboratoires pharmaceutiques eux-mêmes, que ce soit Pfizer/BioNtech d’un côté et de l’autre Moderna, qui ont donné lieu à des investissements absolument massifs, et qui sont soutenus par des multinationales du médicament, de la vaccination, ou même de l’information, de la data ; et qui finalement sont des entreprises qui ont condamnées à de nombreuses reprises (…) pour falsification de données, pour commissions occultes, c’est-à-dire d’avoir donné de l’argent à des gens en charge de prendre des décisions, à haut niveau de responsabilité, pour que les décisions soient influencées, une sorte de lobbyisme qui frise la corruption. » Le Dr Fouché rappelle que Pfizer a été condamné en 2009 à 2,3 milliards d’amende aux États-Unis. « C’est pas rien 2,3 milliards, hein ? On parle même pas de “millions”. Et on pourrait se dire “on leur a tapé sur les doigts, ils ont pris des leçons”, mais en fait, les dix dernières années, il y a plus de 800 millions de dollars d’amendes, pour Pfizer toujours pour les mêmes faits. Ça veut dire que c’est intégré à leur “business model”. C’est intégré à leur balance de compte de résultat. On peut se permettre tant d’amendes, on gagnera quand même suffisamment d’argent. Et sur une vaccination à 7 milliards d’humains, vous imaginez que la marge est confortable, surtout dans quelque chose qui est finalement assez peu coûteux à produire. Voilà d’où on tire nos données. Et pour le moment ce sont les seules données disponibles, puisque les données de l’Agence Européenne du Médicament, qui a fourni l’AMM conditionnelle, sont les données de Pfizer. Et les données de l’agence française, qui s’appelle l’ANSM, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, qui a avalisé l’utilisation du vaccin Pfizer/BioNtech sur le territoire français, sont liées aux données de l’Agence européenne du médicament, donc aux données de Pfizer. Donc vous n’avez que les données de Pfizer. (“Donc ils sont juge et partie”, souligne notre journaliste). Donc vous avez à la fois quelqu’un qui est menteur et tricheur, et il faudrait lui faire confiance. Bah non. »
◆ Un laboratoire qui a fait des tests sur des déportés à l’époque nazie ?
Certains sites ont relayé l’info que Pfizer aurait fourni des médicaments pour des expériences humaines réalisées sur des prisonniers détenus dans les camps de concentration allemands à l’époque de la seconde guerre mondiale. Si Pzifer a choisi pour fabriquer ses vaccins la ville de Puurs, cité flamande en Belgique « qui abrita un centre de transit vers les camps de la mort » selon l’Obs, la coopération avec les nazis de Pfizer a été démentie formellement dans un article de l’AFP : « En réalité, Pfizer n’a jamais eu de lien avec les camps de concentration allemands. (…) En revanche, Bayer a bien testé des produits pharmaceutiques sur des prisonniers du camp d’Auschwitz. (…) Bayer a mené des expérimentations médicinales dans le camp d’Auschwitz via le conglomérat IG Farben » Bayer, laboratoire pharmaceutique qui s’est associé avec le laboratoire allemand Curevac « pour le soutenir dans le développement de son vaccin contre le Covid-19, en dernière phase d’essai clinique. »
◆ Une sous-déclaration présumée des affaires concernant Pfizer
Est-ce que tous les méfaits de Pfizer ont abouti à des plaintes, des enquêtes et des amendes ? Ça, on ne peut que supposer que non, sans pouvoir en apporter la preuve. On peut juste affirmer qu’en matière juridique, dans différents domaines, un faible pourcentage des crimes et délits finissent devant un tribunal. Il faut que la victime sache qu’elle est victime, le reconnaisse, ait la capacité de porter plainte, puis ose le faire. Que Sa plainte soit ensuite acceptée, qu’une enquête soit ouverte, et que la culpabilité de l’accusé soit reconnu. Pour les viols par exemple, « En France, moins de 2% des affaires de viols aboutissent à une condamnation en cour d’assises (…) Peu de victimes portent plainte, et la majorité des affaires ouvertes sont ensuite classées ». Et pour en revenir à un cadre sanitaire, bon nombre de scientifiques rapportent la sous-déclaration des effets secondaires médicamenteux indésirables. À titre d’exemple, le médecin Ludovic Bulcourt dans sa thèse de 2014 partait du postulat « La sous-déclaration des effets indésirables médicamenteux est un problème important en pharmacovigilance et de nombreuses études sur le sujet montre une faible participation des médecins généralistes ».
◆ Une façon d’agir généralisée ?
Nous avons mis la focale sur Pfizer. Qu’en est-il du passé judiciaire des autres producteurs des vaccins actuellement sur le marché, tels que BioNtech, Moderna, AstraZeneca, ou Johnson & Johnson ? Si nos lecteurs avaient plus d’éléments, qu’ils n’hésitent pas à les partager avec nous pour compléter ces données, afin que nous sachions davantage à qui nous avons affaire pour la production des vaccins actuellement sur les marchés français et mondial.
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