Le Pr Perronne rappelle que chaque Français peut exiger les documents liés à l’interdiction de l’hydroxychloroquine
Selon le Pr Perronne, chaque Français grâce à la loi Bertrand du 29 décembre 2011, peut demander à la Commission d’accès aux documents administratifs l’enregistrement de la ou des réunions scientifiques pendant lesquelles ont été décidées l’interdiction de l’hydroxychloroquine en pleine épidémie.
◆ Un scientifique de renom qui refuse les conflits d’intérêt
Le Pr Perronne, chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches, spécialiste en matière de gestion de crises sanitaires, qui a été conseiller en matière de santé publique au Ministère de la santé pendant quinze ans, mais aussi expert pour l’OMS, pour le Haut Conseil de la santé publique, et pour les agences française et européenne du médicament, vient d’être démis de ses fonctions au sein de la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques pour avoir tenu des propos dit « complotistes. » Est-ce qu’être quelqu’un de « complotiste » signifie être quelqu’un qui se pose des questions légitimes et veut des réponses claires et vraies ? Quelqu’un qui exige que les membres des groupes de scientifiques décisionnaires n’aient aucun conflit d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques ? Parce que c’est qu’incarne le Pr Perronne depuis le début de l’épidémie, en décortiquant et analysant les données scientifiques qu’il a rassemblées notamment dans son livre « Y-a-t-il une erreur qu’Ils n’ont pas commise ? ». Sur le plateau de France 3 dimanche 17 octobre 2020, il invitait son interlocuteur Pacôme Rupin député LREM à demander les liens d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques des scientifiques qui ont fustigé le traitement hydroxychloroquine et azythromycine. Traitement qui selon lui, aurait pu soigner les personnes souffrant toujours de complications liées à la COVID-19 que M Rupin a dit connaître.
◆ La loi du 29 décembre 2011 : un moyen pour exiger des réponses non-spontanées
Pendant un entretien tourné pour Putsch média en septembre 2020, le Pr Perronne exprime ses interrogations au sujet de l’interdiction de l’hydroxychloroquine pour soigner la COVID-19 en pleine épidémie suite à la parution de l’étude malhonnête du Lancet : « Quand on regarde les avis du Haut Conseil de la santé publique qui ont servi à Olivier Véran pour interdire la chloroquine, y’a eu zéro vote (…) c’était du grand n’importe quoi (…) J’aimerais bien voir les enregistrements de la réunion. (…) Dans la loi, depuis la loi Bertrand, toute réunion du Haut Conseil de la santé publique doit être enregistrée. (…) N’importe quel français peut demander accès à l’enregistrement auprès de la CADA » explique-t-il. En effet, quand on regarde de plus près la loi du 29 décembre 2011 consacrée à la transparence des liens d’intérêt, on peut y lire : « Art. L. 1451-1-1.-La publicité des séances des commissions, conseils et instances collégiales d’expertise mentionnés au I de l’article L. 1451-1 et qui sont consultés dans le cadre de procédures de décision administrative est organisée, selon le cas, par le ministère de la santé ou par l’autorité, l’établissement ou l’organisme dont ils relèvent ou auprès duquel ils sont placés.
« A cette fin sont prévus :
« 1° L’enregistrement des débats et la conservation de ces enregistrements ;
« 2° Sans préjudice, le cas échéant, de la diffusion en ligne de l’enregistrement audiovisuel des débats, l’établissement de procès-verbaux comportant l’ordre du jour, le compte rendu des débats, le détail et les explications des votes, y compris les opinions minoritaires, et la diffusion gratuite en ligne de ces procès-verbaux sur les sites internet du ministère de la santé ou des autorités, établissements ou organismes mentionnés au premier alinéa. »
◆ Saisir la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs)
Nous avons contacté la CADA pour lui demander les enregistrements, mais elle nous a répondu qu’on ne pourrait la saisir que si l’administration concernée ne nous transmettait pas les documents. On peut lire sur une des pages de son site qui indique comment la saisir en cas de refus de communication d’un document : « Demander un avis à la CADA sur un refus de communication n’exige pas de formalisme particulier. C’est une démarche gratuite et qui peut être nécessaire en cas de refus persistant de l’autorité qui détient le document souhaité. Il faut toutefois fournir à la CADA les informations nécessaires à l’ouverture d’un dossier en apportant notamment la preuve d’une demande de communication à l’administration. » Nous avons donc réitéré notre demande auprès du Haut Conseil de la santé publique et partagerons avec vous la réponse du Haut Conseil de la santé publique que nous allons bientôt contacter. Veuillez également si vous le souhaitez nous rapporter les réponses que vous aurez de votre côté en commentaire de cet article.
Voir notre interview exclusive avec le Pr Perronne enregistrée au mois d’avril 2020 au sujet de l’hydroxychloroquine :
Image de couv
👉 Cher lecteur, notre indépendance dépend de vous, NEXUS n’a ni subvention, ni publicité ! Le magazine ne vit que grâce à vous. En vous abonnant ici au format papier ou numérique, vous soutiendrez une presse totalement libre et vous découvrirez des sujets inédits traités nulle part ailleurs ! Achetez nos numéros à l’unité en cliquant ici
👉 NOUVEAU ! Vous pouvez aussi FAIRE UN DON ponctuel ou régulier sur TIPEEE ou sur PAYPAL pour financer le contenu en ligne accessible GRATUITEMENT. C’est grâce à votre contribution que l’équipe web pourra continuer !
- Le Dr Blachier se demande si les chiffres concernant le nombre de cas positifs sont réels
- Pr Toussaint : « La puissance de la technologie aboutit à une situation de sur-diagnostic et de nombreux faux positifs »
- ENTRETIEN EXCLUSIF. Christian Perronne : “À Garches, nous avons de bons résultats avec l’hydroxychloroquine”
- Le Conseil de l’Ordre s’abat sur les médecins qui soignent le Covid-19
- Mesures sanitaires : malgré la vague de contestations, l’État s’entête
- Des médecins allemands lancent une Commission d’enquête citoyenne et indépendante sur le COVID-19
- Covid-19 : lancement de l’action collective « Le droit de soigner & d’être soigné »