Les statines soignent les labos, pas le cholestérol !
Jusqu’à présent tout était simple : contre le cholestérol, il y avait les statines, efficaces, sûres et sans danger. Mais voilà que de gros soupçons pèsent désormais sur cette panacée … L’affaire du cholestérol prend alors les allures d’un “thriller reality” avec blouses blanches, gros sous et macchabées. Mais à qui profite le crime ?
Le pitch pour le client à la statice est le suivant : le mauvais cholestérol (nom de code LDL-C), on en a toujours trop : il encrasse les artères et à force (comprenez plus on en a), ça les bouche. Alors on risque l’infarctus ou l’AVC, un jour ou l’autre.
On ne le sent pas venir car la “maladie” évolue silencieusement pendant des années, mais elle tue vite (quasi sur le coup) dans 50 % des cas ou laisse des séquelles irréversibles. Heu-reu-se-ment on a les statines ! Un médicament miraculeux qui désincruste le LDL-C. Le mieux ? Commencer dès à présent son traitement. En prévention. C’est plus sûr.
Les maladies cardio-vasculaires pèsent lourd. Première cause de mortalité dans le monde ; en France les affections cardio-vasculaires représentent 180 000 décès par an (soit 32 % des décès totaux). Le marché hexagonal des hypocholestérolémiants (99 % de statines) touche entre 5,5 et 7 millions de personnes. Soit 1 personne sur 4 au-dessus de 40 ans. Une manne pour l’industrie pharmaceutique (…).
Article paru dans le numéro 72 de Nexus (janvier – février 2011).