Ben Laden, et après ?
Unanimement saluée par la presse, les institutions et la classe politique internationale, l’exécution d’Oussama Ben Laden, le 2 mai 2011 à Abbottabad, marque le point d’orgue de dix années de traque et de guerre contre le terrorisme.
Les versions contradictoires de l’opération livrées à l’opinion publique, la situation de la résidence du fugitif, à 100 mètres de l’une des principales académies militaires pakistanaises, « l’immersion en mer » de la dépouille d’Oussama Ben Laden et, pour finir, la décision de ne pas publier de photos du corps du défunt ont suscité un flot de critiques et de spéculations, flirtant parfois avec le conspirationnisme primaire.
Ces discussions interminables sur la véracité du récit des autorités américaines n’ont laissé que peu d’espace à la question du respect de la légalité internationale et des droits humains, notamment celui à un procès équitable garanti depuis 1945 même aux pires criminels de guerre (…).
Article paru dans NEXUS numéro 75 (juillet-août 2011).