« Face aux ténèbres », par William Hervy
Avec son texte « In Unity », William Hervy avait remporté notre concours de nouvelles. Quelques mois plus tard, nous vous proposons un autre de ses textes, un poème, lu pendant une manifestation pour la liberté, dans lequel il nous appelle à aller chercher notre lumière intérieure pour « faire face aux ténèbres ».
Face aux ténèbres
C’était en 2020. La caste des vampires
À l’aide d’un virus étendait son empire
Imposait son pouvoir pervers et tyrannique
Inoculait des mots ternes et pathétiques
On ne disait plus « sain » mais « asymptomatique »
Il fallait des distances et des gestes barrières
Parler du monde d’après, parler du monde d’hier
Le présent n’était plus qu’un éternel hiver
La vie prise en otage était emprisonnée
On ne devait montrer ni sa bouche, ni son nez
Chacun était suspect d’être contagieux
S’embrasser se toucher devenait interdit
Les sourires les spectacles et l’art étaient bannis
Religion nouvelle avec un nouveau dieu
Des blouses blanches dictaient le nouveau catéchisme
La nouvelle hérésie se nommait complotisme
Avec pour seul credo que l’angoisse infinie
Pour seule transcendance et pour seul horizon
La petite piqûre, et comme seule prière
Celle de vacciner l’humanité entière
Les multinationales dirigeaient les états
Gouvernaient par décrets et modifiaient les lois
La liberté des peuples était à l’agonie
Des médias possédés par quelques milliardaires
Oeuvraient à travailler au corps tous les esprits
Dictaient au quotidien des dogmes mortifères
Couvre-feux, confinements, chiffres et statistiques
Pour flatter les angoisses et semer la panique
Des seringues et des masques, du matin jusqu’au soir
L’impossible sortie de l’éternel cauchemar
Censure fichage traçage vidéosurveillance
Tout tenait en deux mots : misère et décadence
C’était l’avènement du passeport vaccinal
Et l’on traitait l’humain pire qu’un animal
Il fallait vérifier, contrôler, dépister
Tous n’étaient pas malades, mais tous étaient suspects.
Pareils à des pantins, falots rigides et bêtes
Invoquant des milliards et des gouffres de dette
Partout sur les écrans défilaient : les Experts
En conflits d’intérêts d’État totalitaire
Depuis longtemps déjà l’hypnose collective
Des vampires, en nos âmes, plantait ses incisives
Les médecins de Molière et les bonimenteurs
Faisaient partout planer l’illusion du bonheur
Partout l’on entendait que suaves injonctions
A courir se faire faire une petite injection
Alors, on s’y hâtait, car la consommation
D’un nouveau téléphone ou d’une molécule
Tenait des peuples entiers sous sa rude férule
Désir inassouvi d’une orgie de pilules
Mais, le tyran qui s’était immiscé dans les têtes
Depuis longtemps déjà n’était plus à la fête
Il se montrait sévère, capricieux, menaçant
La matraque à la main, avançait, grimaçant!
Après des décennies de dures habitudes
Les peuples, comme La Boétie, voyaient leur servitude
Et n’y consentaient plus, sentant sous le harnais
Le joug des décisions et le poids des décrets
Les êtres avaient été par trop martyrisés
Ils bouillonnaient de vivre et de se libérer
La Vie – avait été trop longtemps confinée
La Nature salie, pillée, mise en demeure
L’âme de toute chose ainsi martyrisée
Faisait couler des larmes au fond de tous les coeurs
Les pervers hypocrites entre leurs mains avides
Étaient allés trop loin en usant du co-vide
Pour humilier, frapper, faire encor plus souffrir
Étouffer les clameurs et bâillonner les rires
La Vie avait été trop durement châtiée
Et l’heure était venue, enfin, de tout changer
Alors, dans les faubourgs et dans le coeur des villes
Dans les lointains villages, au fond des forêts denses
Clandestins, on parlait un langage subtil
On partageait les mots d’un réseau de conscience
On cultivait l’espoir et l’on plantait des graines
Et l’on s’affranchissait des règles et des chaînes
On faisait circuler les plantes, les remèdes
Fleurissaient de partout, partout naissait l’entre-aide
Prendre soin du vivant, aimer tout ce qui vibre
Comme unique slogan: mourir et naître libre
Ainsi, comme autrefois naquit la résistance
Mais celle-ci luttait sans armes ni violence
Plutôt que de nourrir les démons de la haine
Elle cultivait en elle une révolte saine
Un peuple réveillé, un peuple solidaire
Terrassant doucement les anciennes chimères
Faisait tomber les murs de l’insécurité
Pour redonner un sens à notre humanité
Ainsi l’Éveil eut lieu pour transformer le monde
Irradier la Conscience infinie comme une onde
Ainsi, vous, éclaireurs de la Nouvelle Terre
Entretenez nos coeurs d’une chaude Lumière
Entretenez nos coeurs d’une chaude Lumière
William Hervy « Walden »
Contact : hervywilliam@yahoo.fr
William Hervy a 38 ans et est passionné depuis longtemps par la littérature, la philosophie, la musique et toute forme d’expression artistique en général.Il enseigne le français dans un collège de la banlieue parisienne depuis une dizaine d’années. A côté de ça, il est guitariste, et organise régulièrement des cercles de chants sacrés sur Paris. Au terme de trois années de formations, il enseigne aussi les techniques méditatives du Kundalini Yoga ainsi que la relaxation au Gong.
✰ Magazine NEXUS : 112 pages, 100 % inédit, 100 % indépendant ! ✰✰✰
👉 Découvrez tout notre contenu web vidéo en accès libre sur notre chaîne Youtube
👉 Retrouvez-vous sur Facebook
👉 CHER LECTEUR, NOUS AVONS BESOIN DE VOUS ! Nexus, c’est un magazine INDÉPENDANT de 112 pages, SANS PUB, du contenu web 100% GRATUIT, et une info 100% LIBRE ! Pour rappel, Nexus ne bénéficie d’aucune subvention publique ou privée et vit grâce à vous à ses lecteurs, abonnés, ou donateurs. Pour nous découvrir ou pour nous aider, vous pouvez :
✅ Vous abonner au magazine Papier & Numérique
✅ Feuilleter tous nos numéros et les commander à l’unité
✅ Acheter notre numéro 133 de mars-avril 2021 en kiosque, ou en ligne
👉 Vous pouvez aussi FAIRE UN DON ponctuel ou régulier sur TIPEEE ou sur PAYPAL pour financer le contenu en ligne accessible GRATUITEMENT. C’est grâce à votre contribution que l’équipe web pourra continuer !
- Concours de nouvelles : « In Unity », par William Hervy
- Concours de nouvelles : “VIDOC, de la prison à la liberté” par Grégory Aimar
- « La paix semble au bout du chemin quelle que soit la destination » (par un auteur anonyme)
- Lettre au Ministre Jean-Michel Blanquer par Ariane Vitalis
- « Souvenir du futur » par Marie Duval
- « Lettre du passé », par Cyril Roche
- Philippe Guillemant : nous sommes sur un escalier menant au transhumanisme