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Le président américain Joe Biden a créé un conseil de gouvernance de la désinformation

Mercredi 27 avril 2022, le département de la Sécurité intérieure des États-Unis annonçait la formation du Conseil de gouvernance de la désinformation, ou Disinformation Governance Board (DGB).

 

À l’approche des élections de mi-mandat en novembre prochain, le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a mentionné la création de ce conseil lors de plusieurs auditions du Congrès.

Le gouvernement détient-il la seule vérité ?

« Nous venons de créer un conseil de gouvernance de la désinformation et de la fausse information au sein du ministère de la Sécurité intérieure afin de combattre plus efficacement cette menace, non seulement pour la sécurité des élections, mais aussi pour notre sécurité intérieure », a déclaré le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. Lors d’une audition au Sénat américain sur le nouveau conseil, le sénateur américain Rand Paul a fait remarquer que le gouvernement américain était, selon lui, le principal propagateur de désinformation de toute l’histoire mondiale, rappelant les Pentagon Papers, George W. Bush et les armes de destruction massive, et l’affaire Iran-Contra.

 

 

La controversée Nina Jankowicz

La directrice générale de ce nouveau bureau, que beaucoup ont comparée au « ministère de la Vérité » de George Orwell dans son roman dystopique 1984, n’est autre que Nina Jankowicz. Cette jeune femme de trente-trois ans est spécialiste de la désinformation, auteure en 2020 de l’ouvrage How to Lose the Information War: Russia, Fake News, and the Future of Conflict. Certains politiques américains la surnomment déjà la « Mary Poppins soviétique » après qu’elle a diffusé une vidéo d’elle-même sur TikTok, réinterprétant une chanson du film avec des paroles anti-complotisme. Ce choix est très controversé, puisqu’elle est, elle-même, accusée par de nombreux républicains d’être une propagatrice de la désinformation.

 

 

La France prend le même chemin

La commission Bronner sur la désinformation et le complotisme a remis son rapport en janvier 2022 au président Emmanuel Macron. Lors de sa création, la commission avait été très critiquée, en raison de son but et de ceux qui la composent.

En effet, Gérald Bronner, président de la commission, avait minimisé, voire nié la gravité du Mediator. Le rapport pénal d’expertise scientifique a pourtant conclu que le Mediator fut la cause directe de la mort ou de l’invalidité de milliers de personnes.

En avril 2020, Rudy Reichstadt, l’un des membres et directeur de Conspiracy Watch, parlait de « fièvre conspirationniste » et présentait comme « complotistes »  devant le Sénat les Français qui « disent que le virus a été fabriqué en laboratoire ». Moins d’un an plus tard, l’OMS elle-même considérait comme crédible la piste d’une fuite de laboratoire.

 

Il est essentiel que la vérité officielle ne puisse être contestée par personne. L’État détient la seule vérité. L’apparition de ce genre de commission ou conseil, dans des pays dits démocratiques, laisse présager de mauvais jours pour la démocratie et la liberté d’expression.

 

Image principale par Ronile de Pixabay

 

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