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En 2016, un laboratoire canadien avait recréé en six mois la variole du cheval avec 100 000 dollars

En 2016, des biologistes canadiens ont pu, avec 100 000 dollars, recréer une souche équine de ce virus mortel, la variole du cheval ou horsepox. Ces recherches peuvent-elles avoir un rapport avec l’apparition de la variole du singe sur plusieurs continents ?

 

La variole est l’une des maladies les plus meurtrières de l’Histoire. Son éradication a pris des décennies à l’humanité et a enlevé de très nombreuses vies. Mais faire revenir ce fléau prendrait probablement quelques mois à une petite équipe scientifique peu spécialisée.

La variole du cheval, recréée par l’homme 

Un groupe de chercheurs canadiens, dirigé par le virologue David Evans, de l’université d’Alberta à Edmonton (Canada), affirmait, en 2016, avoir recréé une souche du terrible virus de la variole. La version équine de ce virus est sans danger pour l’homme, mais la forme humaine du virus pourrait être reproduite à partir des mêmes techniques. Le travail de David Evans et Ryan Noyce « n’a pas requis de connaissance ou d’expertise biochimiques exceptionnelles, ni d’investissement ou de temps particulièrement importants », reconnaît un rapport de l’OMS publié après une réunion internationale d’experts sur la variole à Genève en novembre 2016. Membre de ce comité d’experts, le Pr David Evans y avait présenté ses résultats pour avertir que la fabrication de virus pathogènes complexes n’était plus un scénario de science-fiction. Un lien entre ce type d’expérience et l’apparition inexpliquée de la variole du singe dans plusieurs pays peut-il être fait ?

 

 

Variole du singe, la prochaine pandémie ?

Comme son nom l’indique, la variole du singe est due à un virus qui a été découvert pour la première fois en 1958 au sein d’un groupe de macaques qui étaient étudiés à des fins de recherche, d’après Sciences et Avenir. Elle se transmet par l’intermédiaire d’animaux infectés, principalement des rongeurs.   Il s’agit d’une maladie zoonotique, dont l’agent est un virus endémique à l’Afrique qui existe depuis des décennies et qui ne mute pas rapidement. Pour qu’il se transmette d’un animal à un humain, il faut généralement une morsure ou une griffure d’animal, ou la manipulation de viande infectée. Et pour qu’il se transmette d’un humain à un autre, il faut un contact étroit, généralement sous la forme d’un échange de fluides corporels. En d’autres termes, cette maladie n’a rien à voir avec la Covid-19 et peut être facilement contenue. Elle est souvent bénigne et on en guérit généralement spontanément. Pourtant, au cours des derniers jours, le Royaume-Uni et la Belgique ont annoncé des quarantaines de trois semaines pour toute personne ayant été en contact avec le monkeypox (variole du singe). Au vu du mode de contamination, comment expliquer l’apparition soudaine et simultanée de ce virus dans plusieurs pays où le virus ne circulait pas ?

L’incompréhension de scientifiques

Au cours d’un entretien avec le média indépendant The Last American Vagabond, le professeur Christian Perronne, spécialiste des maladies infectieuses émergentes, s’est exprimé au sujet de l’apparition de la variole du singe sur plusieurs continents : « Il est impossible que l’apparition de tels cas isolés se passe dans dix pays différents sur des continents différents, c’est impossible naturellement. » Il explique ensuite qu’« il y a parfois de petites épidémies locales en Afrique parmi les humains. Mais c’est une épidémie locale. Elle ne se propage jamais en dehors du continent. » Mais ce qui surprend le plus le professeur, c’est que « tous les nouveaux cas sont apparus dans des pays riches. Il n’y a aucun nouveau cas en Afrique. »

 

https://twitter.com/ChenuFlorent/status/1531016664896180226?s=20&t=T2tmT59af0VWo2hG4y7_9Q

Un article par Estelle Brattesani

(Image principale par Gerd Altmann de Pixabay)

 

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