Pénurie de sages-femmes, maternités saturées et bébés en danger
Face à la désertion des sages-femmes, de futures mamans pourraient avoir du mal à trouver de la place pour accoucher en Île-de-France cet été.
Deux cellules de crise ont été ouvertes à l’agence régionale de santé d’Île-de-France afin d’aiguiller les futures mères lors de leur accouchement. Cela sera-t-il suffisant pour empêcher des tragédies ?
◆ Des maternités saturées ?
« Nos plannings de garde pour juillet-août ressemblent à du gruyère », se désespérait, début juin, un chef de service d’obstétrique en banlieue parisienne, signataire d’une tribune de professionnels de la périnatalité parue dans Le Monde. Un syndicat de sages-femmes a également alerté d’un « danger imminent dans les maternités » en raison d’une « pénurie » de soignants. Début juillet, l’agence régionale de santé d’Île-de-France a ouvert deux cellules de crise dédiées aux femmes enceintes : l’une pour leur trouver des places en maternité, l’autre pour faciliter les « délestages », c’est-à-dire le transfert de femmes sur le point d’accoucher de la maternité où elles sont inscrites, si elle est saturée, vers une autre maternité qui dispose encore de places.
◆ Les raisons d’une désertion
Comme nous le rapporte le journal Ouest-France, l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF) a prévenu dans un communiqué que « l’été va être particulièrement périlleux pour la prise en charge des grossesses, des accouchements et des suivis à domicile ». L’organisation dénonce des « contrats précaires » et un « salaire indigne » proposés aux jeunes diplômées, affirmant que « la profession vit une hémorragie inédite ». Le syndicat dénonce l’absence de discussions pourtant annoncées par le ministère dans le cadre du « Ségur de la santé ».
◆ Une tragédie lors d’un délestage
Le journal Mediapart a relaté l’histoire d’un délestage qui s’est très mal passé au printemps dernier. En effet, une femme qui devait accoucher au centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été envoyée vers l’hôpital Robert-Debré à Paris, qui a refusé de la prendre en charge. Une troisième maternité, celle de l’hôpital Jean-Verdier à Bondy (Seine-Saint-Denis), l’a finalement acceptée, mais trop tard. Le bébé est décédé en réanimation à l’hôpital Trousseau, à Paris.
Si les milliards dépensés par le gouvernement pour des tests Covid inefficaces avaient été utilisés autrement, peut-être que ce drame aurait pu être évité.
Image principale par Parentingupstream de Pixabay
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