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Vaccins anti-Covid : rien ne va plus ?

Retrait du marché du vaccin anti-Covid d’AstraZeneca, puis de celui de Sanofi, dossier du New York Times sur les effets secondaires des vaccins à ARN messager… Plusieurs événements ont marqué ce début du mois de mai 2024. Mais ces soubresauts, bien que notables, ont peu de chance de créer un véritable séisme ou de modifier la donne au royaume des vaccins et des biotechnologies.

◆ Une chute des ventes pour le Vaxzevria

La nouvelle a été annoncée par le journal britannique The Telegragh le 7 mai dernier : le groupe pharmaceutique AstraZeneca a décidé de retirer du marché son vaccin contre le Covid, le Vaxzevria. La raison officielle, d’après un communiqué de presse relayé par l’AFP (mais que nous n’avons trouvé ni sur le site astrazeneca.fr ni sur le site astrazeneca.com), serait purement commerciale : un déclin de la demande et une chute des ventes due à la concurrence. « Étant donné que de multiples vaccins contre le Covid-19 ont été développés, il y a un surplus de vaccins mis à jour », aurait justifié l’entreprise, dont le vaccin à ADN recombinant n’a pas été adapté aux différents variants, contrairement à ceux à ARN messager.

Le Vaxzevria, l’un des premiers vaccins anti-Covid à avoir été mis sur le marché, a surtout été boudé par le grand public comme par les médecins, en raison d’effets indésirables graves rapportés très tôt et qui ont mené à la suspension plus ou moins temporaires de son utilisation dans plusieurs pays européens en mars 2021.

◆ AstraZeneca attaqué en justice pour les effets secondaires

Le groupe suédo-britannique doit aussi faire face à des poursuites judiciaires. Fin avril 2024, The Telegraph se faisait l’écho du procès collectif engagé au Royaume-Uni contre la firme par 51 victimes d’effets secondaires et parents de victimes décédées, qui tiennent le vaccin AstraZeneca pour responsable. Le laboratoire pharmaceutique a d’ailleurs admis auprès de la Haute Cour britannique que son produit pouvait « dans de très rares cas, provoquer un TTS », un syndrome de thrombose avec thrombocytopénie entraînant des caillots de sang et un faible taux de plaquettes sanguines.

Lire notre article du 6 mai 2024 :

Cet aveu du bout des lèvres est loin d’être suffisant, mais la question des effets indésirables graves et les procédures en cours (également en France, avec le cas du jeune Anthony Rio) pourraient aussi être à l’origine de la décision d’AstraZeneca de retirer son produit du marché.

◆ Sanofi s’associe avec Novavax pour développer un nouveau vaccin

Hasard du calendrier ? Trois jours plus tard, c’est au tour de Sanofi Pasteur de retirer du marché son vaccin anti-Covid, le VidPrevtyn Beta, également à ADN recombinant. Pour les mêmes raisons commerciales que celles invoquées par AstraZeneca, mais pas avec le même arrière-plan juridique puisque Sanofi n’a pas de procès en cours sur ce produit arrivé tard sur le marché (fin 2022) et peu administré, les autorités de santé recommandant préférentiellement les vaccins à ARN messager.

Le choix de Sanofi est en réalité celui d’un repositionnement stratégique, puisque le laboratoire français a déclaré dans le même temps avoir conclu un accord avec la biotech américaine Novavax pour commercialiser son vaccin Nuvaxovid en France et développer un vaccin combiné grippe et Covid à partir de celui-ci. Sanofi semble donc encore une fois tourner le dos à l’ARN messager, puisque le Nuvaxovid est un vaccin à protéine recombinante associée à un adjuvant. Mais c’est une fausse impression, puisque le géant pharmaceutique français travaille en parallèle à l’ouverture pour 2025 de sa nouvelle unité de production à Neuville-sur-Saône, près de Lyon, annoncée comme « révolutionnaire » et qui sera entièrement dédiée aux biotechnologies et à la fabrication de vaccins, notamment à ARN messager.

◆ Les vaccins à ARN messager toujours en vente, malgré leurs risques importants

Les vaccins à ARN messager sont donc toujours considérés par les industriels comme des produits d’avenir. D’ailleurs, ni Pfizer ni Moderna n’ont retiré leurs produits du marché. Pourtant, une énorme enquête parue le 3 mai dernier dans le New York Times met en lumière les effets indésirables de ces produits, à travers les témoignages poignants de nombreuses victimes « supposées ».

Le journal américain ne s’aventure toutefois pas trop en zone « anti-vax » et tempère ces témoignages en rappelant le sempiternel discours officiel comme quoi les vaccins anti-Covid ont tout de même sauvé des millions de vies (ce qui reste toujours à prouver). Pas un mot non plus de l’étude parue le 6 décembre 2023 dans Nature, révélant des bugs de lecture de l’ARN messager modifié contenu dans les vaccins Pfizer et Moderna, des anomalies qui peuvent, à plus ou moins long terme, avoir des conséquences encore inconnues, mais potentiellement délétères.

Lire notre article du 18 décembre 2023 :

vaccins ARNm plus on en sait pire c'est

Bref, à moins de procès tonitruants confirmant les effets indésirables de ces vaccins, la technologie à ARN messager a encore de beaux jours devant elle.

Article par Alexandra Joutel

(Image par Johaehn de Pixabay)

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– Dans notre numéro 149 (nov.-déc. 2023), notre article avec une biostatisticienne qui sonne l’alerte :

– Dans notre numéro 148 (sept.-oct. 2023), notre article sur l’affaire Covid :

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– Dans notre n° 144 de janvier-février 2023, notre article sur les substances préoccupantes contenues dans les vaccins anti-Covid, en cliquant sur l’image ci-dessous :

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