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Julian Assange autorisé à présenter son ultime appel au Royaume-Uni

La Haute Cour britannique a accordé hier à Julian Assange la possibilité de présenter son ultime appel au Royaume-Uni en vue d’éviter son extradition vers les États-Unis. Une journée de mobilisation est organisée ce mardi 21 mai en France pour demander sa libération pure et simple et l’arrêt des poursuites à son encontre.

◆ 18 chefs d’accusation contre lui

La Haute Cour britannique a rendu sa décision hier, lundi 20 mai : Julian Assange pourra bien présenter son ultime recours au Royaume-Uni pour faire stopper sa procédure d’extradition vers les États-Unis. Outre-Atlantique, le fondateur de WikiLeaks est inculpé pour espionnage avec 18 chefs d’accusation qui pourraient lui valoir jusqu’à 175 années de prison. En attendant, il est emprisonné à Belmarsh, au Royaume-Uni, dans des conditions jugées inhumaines par plusieurs observateurs extérieurs.

Lire notre article du 20/02/2024 :

◆ Trois garanties demandées aux États-Unis

En mars dernier, la Haute Cour avait demandé aux États-Unis d’apporter des garanties sur certains points concernant le traitement dont Julian Assange ferait l’objet lors de son procès, une fois extradé :

– Pourra-t-il bénéficier de la protection du premier amendement de la Constitution des États-Unis garantissant la liberté d’expression ?

– En tant qu’Australien, aura-t-il les mêmes droits qu’un citoyen américain ?

– Sera-t-il protégé de tout risque de condamnation à la peine de mort (par modification ou ajout de chefs d’inculpation) ?

Lire notre article du 28/03/ 2024 :

poursuite par les USA

◆ Quid des autres droits fondamentaux d’Assange ?

La réponse apportée par Washington le 16 avril 2024 n’a garanti que les deux derniers points. « La décision quant à l’applicabilité du premier amendement relève exclusivement de la compétence des tribunaux américains », a expliqué l’ambassade des États-Unis à Londres dans son document remis à la Haute Cour britannique.

Lire notre article du 18/04/2024 :

Pour les avocats de Julian Assange, ces garanties sont insuffisantes et ne disent rien du respect des autres droits fondamentaux de leur client, par exemple le droit à un procès équitable ou le droit de ne pas être soumis à des traitements cruels ou inhumains, points sur lesquels la Haute Cour britannique n’a demandé aucune garantie aux États-Unis.

◆ Un état de santé très dégradé

Le fait que le journaliste australien soit autorisé à présenter un ultime appel pour empêcher son extradition est donc une bonne nouvelle. Toutefois, l’issue de l’affaire demeure totalement incertaine et, pendant ce temps, Julian Assange reste en prison, où sa santé aussi bien physique que psychique ne cesse de se dégrader. Il n’a d’ailleurs pas pu assister à l’audience de lundi, ni aux précédentes de février.

C’est pourquoi ses soutiens appellent à une grande journée de mobilisation aujourd’hui pour demander la libération pure et simple du prisonnier Assange et l’arrêt des poursuites à son encontre. Ce qui signerait en même temps la fin de 14 années de persécutions judiciaires pour un homme qui n’a pour seul tort que celui d’avoir voulu informer.

Article par Alexandra Joutel

(Image extraite du compte X de Defend Assange Campaign)

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