Témoignage

Cuisine solaire : nos lecteurs témoignent

En janvier 2025, nous lancions un appel à témoignages destiné aux utilisateurs de la cuisine solaire, suite à notre article à ce sujet paru dans notre Nexus n° 156. Voici les principaux retours que nous avons eus. Un grand merci pour tous vos messages.

Témoignage de Florence :

Bonjour,

J’ai un four (coupole) solaire depuis 3 ans et j’habite dans le sud-ouest de la France (ça compte).

Je l’utilise de mars à octobre. Le ciel n’est pas assez bleu le reste du temps.

Personnellement, j’adore !

Les points positifs :

– C’est gratuit (au lieu de durer 3 mois, ma bouteille de gaz en dure 4).

– Je cuisine dehors, c’est très plaisant.

– Facile de régler la chaleur voulue en changeant l’orientation du four.

– Chauffe vraiment beaucoup puisqu’une casserole qui avait chauffé sur le bord a bleui sous l’effet de la chaleur (ça ne part pas), soit environ 300°.

– Très rapide quand le ciel est bleu.

Les points négatifs :

– Il faut que le ciel n’ait que très peu de nuages sinon, c’est vraiment trop long.

– Pas facile à utiliser l’hiver car moins de soleil.

– Un seul plat peut cuire (un seul emplacement).

– Penser à changer la position de la coupole pour poursuivre la cuisson.

Il faut des plats métalliques, j’ai essayé de mettre un plat en verre, il a explosé en quelques minutes !

Attention à bien couvrir quand on le range afin de ne pas faire brûler autre chose…

Petit accident, la coupole était tournée dos au soleil quand on l’a rangée sous un abri, mais le soleil se déplaçant dans le ciel, il s’est retrouvé sur le côté de la coupole. Ça a fait fondre une trousse à outils en tissu plastifié. Ça aurait donc pu mettre le feu… Prudence !

En résumé, la seule vraie contrainte, c’est le ciel dégagé.

Pour info, j’ai aussi des tubes solaires pour stériliser les bocaux. Ça ressemble à des intérieurs de Thermos. On peut y mettre 4 grands bocaux qui sont stérilisés en 1 h. Le ciel doit être bleu et ça ne fonctionne vraiment que de mai à septembre, quand le soleil est haut dans le ciel.

J’aurais voulu trouver un four solaire pour faire mijoter des plats, mais je n’en ai pas trouvé qui montent au-dessus de 100°.

En espérant que mon avis sera utile, je vous souhaite une belle et lumineuse journée.

 


 

Témoignage de Nina et Jacques

Bonjour à toute l’équipe de Nexus

Merci pour votre travail avec le magazine et vos vidéos. La liberté et l’indépendance sont des valeurs que nous apprécions chez Nexus.

Nous avons vu votre demande à propos de la cuisine solaire : « Racontez-nous votre expérience, les raisons qui vous ont poussé à essayer, votre façon de pratiquer, le matériel utilisé, les bienfaits et inconvénients, les limites, voire les dangers de cette pratique, et d’autres éléments de votre choix. »

Nous sommes heureux de partager avec vous nos expériences sur la cuisine solaire, que nous pratiquons régulièrement.

Motivation de départ :

Ce qui nous a donné envie, c’est d’abord l’autonomie qui est pour nous l’un des piliers de notre vie. Sans compter les côtés écologique et économique qui sont tout aussi essentiels.

Nous avons plusieurs manières de faire de la cuisine solaire.

Le tube solaire :

C’est un système très efficace dérivé des systèmes de chauffe-eau solaires. C’est un tube placé verticalement, ouvert en bas et fermé en haut, qui accumule la chaleur solaire. (Il existe aussi un modèle horizontal.)

Le principe de ce tube est d’être transparent à la lumière solaire, mais traité pour réfléchir la lumière infrarouge. Il est en plus isolé par une double paroi en verre de la même manière qu’un Thermos, ce qui permet de garder la chaleur très longtemps. Ainsi, même si un nuage passe durant la cuisson, celle-ci est maintenue dans le tube. Il nous est arrivé de sortir des bocaux placés à stériliser la veille dans le tube solaire après qu’ils étaient restés une nuit à l’intérieur. Le matin, ils étaient encore chauds.

C’est l’association Du soleil dans nos assiettes qui a eu cette bonne idée.

Nous l’utilisons en cuisine :

– pour cuire et mijoter des ratatouilles, des lentilles, des pois chiches… ;

– avec des pommes de terre façon « pommes de terre au four », simplement en plaçant celles-ci crues dans un bocal que l’on insère ensuite dans le tube solaire ;

– puis des fruits en bocaux (cerises, prunes…) et des compotes de fruits (pommes, coings…) ;

– enfin nous l’utilisons pour stériliser diverses préparations que nous voulons conserver, comme des légumes (tomates, betteraves…) ou des fruits (cerises, prunes…).

Son inconvénient est sa fragilité, car le tube est en verre, mais il suffit d’en prendre soin et de le fixer sur un support en bois afin d’éviter les chocs et la casse.

Les pots placés à l’intérieur sont très chauds. Nous les récupérons avec des gants de cuisine. Et quand il s’agit de stérilisations, nous attendons simplement le lendemain, afin qu’ils soient un peu moins bouillants.

Il peut y avoir un danger avec cette méthode : si on retourne le tube de sorte que l’air chaud puisse en sortir sans prendre le soin d’écarter le visage de la sortie. La vigilance est nécessaire à cette étape.

Les lauzes ou ardoises :

Ces tuiles en ardoise captent très bien la chaleur du soleil grâce à leur couleur sombre. Elles sont très utiles pour les déshydratations et sont pratiques, car pour les ranger, il est possible de les empiler. Elles prennent ainsi peu de place. Par temps chaud et ensoleillé, elles sont tout aussi efficaces que des déshydrateurs solaires plus encombrants et plus sophistiqués.

Avec cette méthode toute simple, la déshydratation de fruits concentre leur goût et leur sucre. C’est un délice pour en faire des bonbons fruits pour le dessert avec des figues, mirabelles, prunes, pruneaux, pommes, pêches…

Le seul inconvénient est que l’on n’en trouve principalement que dans des régions où les maisons ont des toits en ardoise.

Avec la lèchefrite du four :

Lors des journées d’été à partir de 30 °C, une simple lèchefrite de four suffit. Nous plaçons directement des coulis de fruits, comme la figue ou les mûres, dans celui-ci, que nous plaçons ensuite au soleil. En 1 ou 2 journées selon la chaleur et le taux d’humidité, cela donne d’excellents cuirs de fruits.

Aucun inconvénient. Et cela a l’avantage d’utiliser du matériel déjà présent dans la cuisine.

Le photovoltaïque :

C’est aussi le soleil qui va indirectement alimenter notre déshydrateur électrique, s’il est alimenté par nos panneaux photovoltaïques.

Nous utilisons le déshydrateur électrique principalement pour faire : des chips de chou kale, des fruits séchés (pommes, pêches, nashis, poires…), des cuirs de fruits (figues, kakis…).

Même en hiver avec du soleil, il est possible d’avoir de l’énergie. C’est donc aussi une façon de faire de la cuisine solaire.

Eau florale et tisanes infusées directement dans un bocal en verre placé au soleil :

En été, nous faisons la cueillette de pétales de roses, que nous plaçons dans de l’eau de qualité directement au soleil dans un bocal de verre.

Cette eau florale peut ensuite être consommée durant un repas ou pour accompagner un dessert. Il est possible d’utiliser le même principe pour faire toutes sortes de thés ou de tisanes qui seront infusés à basse température, préservant ainsi beaucoup de propriétés intéressantes de ces infusions. Le goût est souvent plus parfumé qu’avec des infusions réalisées à plus haute température.

Voilà une partie de nos expériences qui peuvent faire un repas complet avec entrée, plat, dessert et boisson, juste avec l’énergie solaire. Que du bonheur

Pour aller plus loin, nous avons écrit un livre avec nos méthodes, astuces et expériences.

Plein de bonheur et une belle abondance et autonomie.

Sur notre chaîne « Destination bonheur », nous abordons plus en détail nos méthodes de cuisson, déshydratation, transformation… et bien d’autres sujets sur l’autonomie en lien avec la liberté et l’indépendance.

 



Témoignage de José Luc

Bonjour,

J’avais déjà communiqué avec les services de Nexus mais pour un autre thème : « Comment changer de paradigme en pensée puis en pratique ». J’y œuvre depuis 10 ans de différentes manières. Le solaire direct en fait partie.

Il s’avère que je pratique la cuisson ainsi que Patricia ma compagne, depuis plusieurs années.

Notre expérience quasi quotidienne dans l’arrière-pays montpelliérain nous mène vers un modèle simple à fabriquer soi-même ou en atelier « Autoconstruction de son cuiseur solaire », que j’anime régulièrement : le modèle dit entonnoir ou funnel (sur les photos suivantes, inventé par Celestino Rodrigues Ruivo, chercheur à l’université de Faro au Portugal).

Nous possédons, à nous deux, des paraboles, four boîte, entonnoirs de différents formats, gamme de tubes solaires et, en fait, chaque type de cuiseur a ses particularités, et chaque individu, ses préférences. Nous utilisons également des marmites norvégiennes en bois, liège (et parfois métal) : pour conserver la chaleur et continuer ainsi à cuire, bien fermée et sans apport supplémentaire d’énergie (sorte de boîte isotherme comme les gros thermos que l’on trouvait d’ailleurs dans tous les foyers autrefois, mais plus aujourd’hui !).

J’ai inventé une parabole pliable, principalement réalisée en matière plastique et cherche un investisseur pour me permettre de la commercialiser. Je précise que les centaines d’heures passées en bénévolat pour promouvoir les bienfaits de la cuisson solaire me laissent peu de choix sympas dans mon souhait d’articuler ma vie autour du soleil.

Cela dit, nous pratiquons surtout avec le modèle entonnoir pour plus de liberté, de saveurs, arômes et vitamines en cuisson douce. Nous avons simplifié au maximum la fabrication, la manière de cuisiner, de surveiller, et c’est venu tout simplement. Les plats de Patricia ont des saveurs difficilement égalables !

Je suis l’initiateur des Rencontres Informelles de la Cuisson Solaire qui ont démarré en plein confinement (prise d’otage si bien orchestrée du monde associatif, aussi c’était dans un lieu privé et sans assos, juste des vivants bien libres et joyeux de l’être) à Lodève et durant 4 années : les 5es, en mai 2024, se sont déroulées à Villeveyrac (toutes aux alentours de Montpellier).

Comme le monde de la cuisson solaire n’est pour l’instant pas bien vaste, nous avons tissé des liens avec plusieurs acteurs du territoire (Rencontres de la Cuisson Solaire de Sorède dans les P.-O.) et jusqu’en Espagne, Portugal et Suisse.

Outre la cuisson solaire, la question de la qualité de l’eau consommée se pose (voire utilisée pour se laver, la peau absorbant l’eau). Elle renvoie vers les possibilités de traiter

Il y a d’autres sujets brûlants, comme l’éclairage solaire (voir sur le Net les vidéos de l’ex-entreprise française ECHY et les enregistrer tant que cela est possible), qui est d’une part gratuit et, de l’autre, véhicule des infos et vertus pour notre santé.

 



Témoignage d’Isabelle :

Bonjour,

À la recherche de modes de vie qui permettent la Vie et d’une vie simple et résiliente à notre échelle locale, naturellement je suis passionnée de solaire depuis longtemps.

Cet été, en suivant les préconisations si simples et précises du site de l’association Du soleil dans nos assiettes, j’ai fait nos premières dizaines de bocaux cuits et stérilisés en même temps dans les tubes de cuisson solaire, et sans réflecteur ! L’efficacité de l’isolation double paroi teintée des tubes est fascinante. Ces tubes sont conçus selon la technologie des « vases Dewar » des bouteilles Thermos.

Certes les tubes ne sont pas « low-tech », mais qu’est-ce qui est vraiment low-tech en France de nos jours ? Pas les vis, en tout cas ! Les tubes ont apparemment permis aux entreprises chinoises qui concevaient les téléviseurs à tubes cathodiques de se recycler, et leur bilan carbone serait de quelques kilogrammes par unité d’après un low-tech lab (comme un ballon de basket, contre les 10 tonnes de moyenne annuelle des Français), le plus lourd étant « le dernier km roulé ».

Mon mari a fixé les tubes solaires dans les interstices d’une palette, en les y maintenant par trois morceaux de chambre à air, très astucieux comme support ! De mon côté, j’ai appris la « cuisine-chimie » en dosant avec précision chacun des ingrédients de chacun des bocaux, en suivant les recettes. En en mettant trop, une fois un bocal s’est cassé par le bas pendant la grosse ébullition permise par le tube, dommage !

Et puis, le Soleil est si bon, si lumineux, si généreux ! « Il en faut… peu pour être heureux… quelques rayons de miel et de soleil… » :)

Belle vie à Nexus et à ses lecteurs !

 



Témoignage de Pascal

Bonjour Nexus,

J’ai une petite expérience de cuisine solaire :

– confection de confitures solaires

– cuisson des œufs

– fabrication de baume de consoude : faire fondre la cire d’abeille à basse température.

Je fais ça dans un petit four de ma fabrication (que de la récup) : voir dans 1 des photos de la dernière page dans le fichier joint.

Tout ça, c’est artisanal, naturel… et génial.

 



Témoignage de Thérèse

Bonjour,

Suite à votre article paru dans le numéro 156, voici ce que j’aimerais partager.

Confier au soleil le soin de cuire le repas, quel bonheur. Je ne suis plus bloquée dans la cuisine pour surveiller les cuissons. Je n’y croyais pas, mais beaucoup de préparations sont meilleures, parce qu’elles n’ont pas été soumises à de très hautes températures, en tout cas, je l’ai vérifié pour les viandes, les volailles, les gâteaux. Et j’ai retrouvé le vrai goût des lentilles, des pois chiches, des haricots ; quand le soleil est absent, j’en confie la cuisson au cuiseur Thermos. Je peux aussi évoquer les économies de gaz, pour mon porte-monnaie, et les bienfaits pour la nature qui souffre des extractions et du transport des énergies fossiles. Le cuiseur solaire, la parabole solaire sont des merveilles qui séduisent. Reste à prendre la décision de passer du rêve à la pratique.

Quand j’ai découvert la cuisson solaire, il y a un peu plus de 20 ans, j’ai appris en même temps dans quelles conditions cuisinaient près de trois milliards de personnes qui, dans le monde, mettent en péril leur santé en cuisinant avec du bois (bien souvent, du bois vert) sur des foyers ouverts dont la fumée est meurtrière et la déforestation que cela engendrait. Mais j’ai surtout découvert le travail des personnes qui mettent en place d’autres manières de cuisiner, parmi elles, les adhérents de l’association Inti et ses partenaires sud-américains et africains qui, depuis 25 ans, mettent le soleil au service du développement.

Thérèse

POUR LE DROIT À UNE CUISSON PROPRE POUR TOUS : Inti, association écologique et solidaire

 



Témoignage de Laure

Bonjour Nexus,

Nous, c’est Laure et Thierry… Alors… la cuisine solaire et nous, c’est une grande histoire d’amour… Il y a quelques années, avec mon compagnon, nous nous sommes retrouvés presque en même temps en reconversion. Nous avions besoin d’avoir une bonne raison pour nous lever le matin, ce qui était devenu très difficile avec nos boulots précédents. On a beaucoup réfléchi… On a fait des Ikigai et plein de tests dans les revues de développement personnel… Et on a trouvé quelques mots clés : écologie, transition énergétique et… cuisiner ! Parce que cuisiner, c’est universel, indispensable, vital, et en plus convivial… Et parce que la transition écologique, c’était comme une évidence, en lien avec des valeurs qu’on avait ancrées en nous depuis très longtemps.

Alors on a construit… notre petite entreprise… autour de « la transformation des aliments sans énergies fossiles ». On a commencé par la cuisine solaire, parce que c’est ce qui nous semblait le plus évident. On a construit à peu près tout ce qu’on a trouvé sur Internet… On a expérimenté… On a raté… recommencé… puis réussi… On a inventé aussi, on a communiqué, cherché, trouvé des partenaires qui sont devenus des amis… On a acheté des tubes solaires, on a inventé un système de réflecteur cylindro-parabolique pour multiplier la puissance des tubes… On a construit une cuisinière solaire avec une lentille de Fresnel… Et on a cuisiné, à chaque rayon de soleil, de janvier à décembre, midi (toute l’année) et soir (l’été !).

À l’époque, on avait commencé une activité de chambres d’hôtes, on a cuisiné à l’énergie solaire pour nos voyageurs : ils ont adoré ! Alors on a décidé d’en faire une activité professionnelle, à temps plein : la cuisine solaire le vaut bien ! On a lu tout ce qu’on a trouvé, on s’est formés, on a appris, et ensuite transmis : nous organisons des journées de formation à la cuisine solaire (une par mois), des ateliers de construction de cuiseurs solaires, et nous proposons aussi des fours solaires en vente directe pour les adeptes qui n’aiment pas bricoler.

Aujourd’hui, on a une vingtaine de cuiseurs solaires différents (pour être crédibles en tant qu’organisme de formation, il faut bien ça…) : des paraboles, des fours boîtes, des cuiseurs à panneaux, des fours tubes, une plancha solaire (lentille de Fresnel)… Des modèles conçus et réalisés dans notre atelier, d’autres trouvés sur Internet et customisés, d’autres modèles encore achetés (donc « industriels ») pour montrer tous les possibles, comparer ce qui se vend et ce qui peut être fabriqué simplement par soi-même.

Et on a complété l’offre « cuisine low-tech sans énergies fossiles » par d’autres appareils, pour les jours de pluie : rocket stoves, micro-gazéificateurs et autres cuiseurs à pellets… Pour manger chaud même quand les nuages cachent le soleil ! Mais c’est une autre histoire…

La page Facebook du Comptoir du soleil / Le site internet

Appel à témoignages lancé et suivi par Estelle Brattesani

(Photo de couverture par Alain Bivas du four SUNplicity)

 

⇒ Lire notre article sur la cuisine solaire et soutenir l’information libre et indépendante dans notre n° 156 (janv.-févr. 2025) :

 

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