Olivier Véran s’appuie sur une étude américaine pour discréditer le protocole de l’IHU de Marseille qu’elle n’a pas respecté
Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est appuyé sur la récente publication d’une étude américaine pour discréditer les résultats de l’IHU de Marseille. Depuis plusieurs semaines maintenant, l’attention s’était portée sur les erreurs méthodologiques du Pr Raoult et le gouvernement s’était du coup refusé à généraliser ce traitement, allant même jusqu’à interdire de […]
Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est appuyé sur la récente publication d’une étude américaine pour discréditer les résultats de l’IHU de Marseille.
Depuis plusieurs semaines maintenant, l’attention s’était portée sur les erreurs méthodologiques du Pr Raoult et le gouvernement s’était du coup refusé à généraliser ce traitement, allant même jusqu’à interdire de prescription l’hydroxychloroquine aux médecins généralistes. Cette nouvelle étude américaine intitulée “Outcomes of hydroxychloroquine usage in United States veterans hospitalized with Covid-19” a été publiée le 21 avril et a porté sur l’observation de 368 patients. Les auteurs ont étudié les dossiers médicaux de ces patients et les ont classés en trois catégories : les patients traités seulement à l’hydroxychloroquine (HC), ceux traités à l’hydroxychloroquine-azithromycine (HC + AZ) et ceux n’ayant reçu aucun de ces traitements. Ils ont conclu que la proportion de patients décédés dans le groupe HC était de 28 %, que dans le groupe HC + AZ il était de 22%, et le groupe sans traitement, de 11 %. Or, le protocole de l’IHU de Marseille n’a clairement pas été respecté car, en effet, les patients étudiés présentaient déjà des formes graves alors que l’IHU de Marseille préconise de traiter les formes légères voire moyennes uniquement.
Hier à l’Assemblée nationale, le ministre a rappelé qu’il ne généraliserait pas le traitement de l’IHU de Marseille suite à cette publication.
#Hydroxychloroquine : "Les dernières publications ne sont pas en faveur de l'utilisation de ce traitement" détaille @olivierveran."Il n'y a pas le protocole du Dr Raoult, il y a un médicament qu'on prend quand on est malade et qui est efficace ou qui ne l'est pas" #QAG pic.twitter.com/IYtw2P5p3C
— Public Sénat (@publicsenat) April 22, 2020
◆ “Fake news” selon le Pr Raoult
“Les patients traités à l’hydroxychloroquine étaient déjà dans un état critique et atteints de lymphopénie. Etude frauduleuse. Fake news”, a écrit le Pr Raoult sur son compte Twitter.
The witchhunter @MicrobiomDigest is not attentive to details when she judges that a study is useful to her paranoiac fights!
Control group was treated with azithromycin.
Nearly dying patients with lymphopenia were treated with hydroxychloroquine.
Fraudulent study. Fake news. https://t.co/zI8MgsfHlx— Didier Raoult (@raoult_didier) April 22, 2020
De son côté, Didier Raoult a mené plusieurs études au sein de l’IHU Marseille visant à prouver l’efficacité de l’association hydroxychloroquine-azythromycine (voir notre article sur sa première étude). Pour le moment, aucune autre étude respectant précisément les préconisations de l’IHU n’a encore été menée.
◆ Le sénateur Bruno Retailleau dénonce cette étude
“Le problème de ces études, c’est que pour qu’elles puissent dire quelque chose sur le protocole Raoult, il faut le respecter. Je vois qu’en France on a lancé des études qui ont tout fait pour biaiser le résultat”. Le sénateur a depuis plusieurs semaines apporté son soutien à la généralisation de ce traitement (voir notre article ici).
Des tentatives pour "disqualifier" le Pr #Raoult ? "Certaines études, je pense que oui" estime @BrunoRetailleau. "Aujourd'hui on meurt 4 fois moins à Marseille" #QAG pic.twitter.com/HZ8JN0zgAg
— Public Sénat (@publicsenat) April 22, 2020
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