Grippe espagnole : enfin élucidée ?
Trois études publiées aux Etats-unis mettent fin au mythe d’un virus hypervirulent venu de nulle part…
Avec ses 30 à 50 millions de victimes, la pandémie de grippe dite “espagnole” a décimé près de 5% de la population mondiale au début du XXe siècle. Partie vraisemblablement de Chine avant de s’étendre à l’Europe et au reste du monde, elle a sévi en trois vagues successives entre 1918 et 1919. Si cette hécatombe fut imputée pendant longtemps à un virus hypervirulent, de nombreuses études pointent du doigt l’aspirine et ses effets conjugués avec certaines bactéries. Les sur-dosage de l’époque, notamment en salicylates, étaient hautement toxiques pour l’organisme humain. C’est cette très haute toxicité qui est aujourd’hui suspectée par les chercheurs pour expliquer la prévalence et la virulence de cette effroyable épidémie. Article paru dans le numéro 89 de Nexus (novembre-décembre 2013).