Habitats légers : désobéir, pour protéger notre présent et notre avenir ?
Faut-il demander l’autorisation pour installer un habitat léger sur son terrain ? Pour Désobéissance Fertile, la réponse est non. Étant donné les enjeux écologiques actuels, il est primordial dès maintenant de « préserver ce qu’il reste de vivant, régénérer des écosystèmes jusqu’alors détruits par les sociétés humaines et apprendre à vivre dans la Nature, quoi qu’en disent les lois ».
Dans leur dernière vidéo, le ton donné et la direction proposée par Désobéissance Fertile sont très claires : « De nombreuses personnes se demandent s’il faut remplir des autorisations de permis de construire ou des déclarations préalables en mairie pour s’installer en habitat léger : La réponse est NON. En effectuant ces démarches administratives vous permettriez à la municipalité d’entamer automatiquement une procédure juridique contre vous. »
◆ La loi ALUR relative au logement
Certes, il existe la loi ALUR qui a ouvert un peu plus le champs des possibles. Ce document officiel nous explique que « La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) a modifié l’article L. 123-1-5 du code de l’urbanisme pour y insérer de nouvelles dispositions relatives à la constructibilité en zones agricoles, naturelles et forestières. (…) Grâce à cette loi, l’aménagement de terrains pour permettre l’installation de résidences démontables constituant l’habitat permanent de leurs utilisateurs sera également possible au sein d’un STECAL. ». Mais qu’est-ce qu’un STECAL ? « Les STECAL sont des secteurs délimités au sein des zones inconstructibles des PLU (zones A et N) et au sein desquels certaines constructions ou installations peuvent être édifiées de manière dérogatoire. »
◆ Une législation trop lente et trop restreinte
Le gouvernement est clair, ces STECAL doivent être créées « à titre exceptionnel. » Trop exceptionnel selon Jonathan Attias : « Alors qu’on a 36000 communes en France, y’en a quasiment aucune qui mette un place ces STECAL. » Et les dérogations ne sont accordées que très très rarement. Pour lui, comme pour ses alliés, étant donné la situation actuelle écologique et économique, nous n’avons pas le temps d’attendre qu’on nous donne le droit de vivre autrement et c’est maintenant qu’il faut s’organiser et désobéir. Désobéir pour co-contruire, pas pour détruire.
◆ Vivre dans la nature : la porte ouverte au respect
Bien sûr, Désobéissance fertile ne nous invite pas à faire n’importe quoi en pleine nature, mais plutôt à en devenir les « gardiens ». Il n’y a qu’à voir comment Jonathan et sa famille vivent dans cet article pour voir que toute forme de vie compte pour eux, et que leur but ultime est de ne pas nuire à leur environnement. Tout comme ils ne souhaitent pas entrer en guerre contre les élus, mais au contraire, coopérer avec eux et les inciter à être plus audacieux et à oeuvrer ensemble.
◆ Un courage collectif à avoir
« Pour l’obtention de droits futurs, il faudra lutter collectivement; c’est toujours en mettant la pression sur les institutions que les lois ont pu évoluer en faveur des citoyens. Et surtout, n’attendons pas que les lois changent pour changer nos lois. » Pour Jonathan Attias, les lois universelles l’emportent sur les lois institutionnelles, et quand on met tout en oeuvre pour les incarner et les faire respecter, il n’y a pas à en rougir ou à s’en cacher. Au contraire, selon lui, plus nous serons nombreux à passer à l’action, à assumer nos idées et nos choix avec bienveillance mais fermeté, plus les institutions plieront.
Pour mieux comprendre les lois, vous lancer dans un projet en trouvant ou en proposant un terrain, les soutenir, en savoir plus sur leur démarche, vous pouvez aller sur leur site : https://desobeissancefertile.com/
Estelle Brattesani
Crédit photo de l’image de couverture : Lionel Prado
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