« Déforestation amazonienne : « le Brésil ne fait rien… » (VIDÉO)
Il s’appelle Almir Narayamoga Surui. Il est le leader du peuple Surui au Brésil, un peuple indigène. Venu à Paris en 2019, reçu au Palais-Bourbon, il avait prononcé un discours devant les députés afin de les alerter sur les dangers de la déforestation dans son pays. S’il est revenu en France en mai 2022, c’est une fois encore pour mobiliser l’opinion publique. La forêt amazonienne continue d’être détruite et notamment par des groupes mafieux très organisés bénéficiant du concours de l’État brésilien.
Le peuple Surui vit dans l’État de Rondônia. Un État enclavé à l’ouest du Brésil. Deux millions d’habitants vivent sur une superficie de 237 000 km2, en proie à une mafia agricole. En 2018, en effet, le lobby agroalimentaire de la Bancada ruralista était parvenu à faire annuler la protection de 11 des zones protégées de l’État, soit 600 000 ha. Cette mafia agricole est une réalité. Intimidations, corruption, falsification de documents, meurtres. Il y a quelques années, la tête d’Almir Surui était mise à prix pour 200 000 réals (environ 36 000 euros). Son combat en faveur de son peuple et de la protection de la forêt fait de lui la cible permanente de groupes organisés, terrorisant la population agricole, à des fins mercantiles. Almir Surui vit sous protection policière.
◆ La corruption dans l’État
« Nous sommes également très menacés par l’extraction minière illégale sur les terres indigènes, explique-t-il. Le peuple subit une crise très grave avec ces extracteurs illégaux. Le gouvernement brésilien ne trouve aucune solution. Au contraire, il crée des conflits dans le conflit. Nous sommes à la recherche de soutiens politiques et de soutiens financiers. Le monde peut se développer économiquement, mais en respectant les bases formant la vie de l’être humain. Je veux être candidat comme député fédéral afin d’aider l’État du Rondônia à promouvoir un développement agricole plus conscient. Je veux amener un vrai dialogue entre nous. »
À propos de la crise sanitaire qui a frappé le monde en 2020, Almir Surui explique : « Le Covid a bien sûr touché tout le monde ! Nous n’avions jamais eu autant de morts aussi rapidement. La situation a beaucoup affecté nos vies. »
👉Voir notre interview d’Almir Surui :
Almir Surui est interviewé par Samy Shalaby
POUR SOUTENIR NOTRE MAGAZINE
✰ 112 pages, 100 % INDÉPENDANT et SANS PUB ! ✰
👉 CHER LECTEUR, NOUS AVONS BESOIN DE VOUS ! En plus de son magazine papier, Nexus vous propose du contenu web 100% GRATUIT, et une info 100% LIBRE ! Pour rappel, Nexus ne bénéficie d’aucune subvention publique ou privée et vit grâce à ses lecteurs, abonnés, ou donateurs.
Pour nous soutenir, vous pouvez :
✅ Vous abonner au magazine Papier & Numérique
✅ Offrir Nexus
✅ Feuilleter tous nos numéros et les commander à l’unité
✅ Faire un don ponctuel ou régulier sur TIPEEE ou sur PAYPAL
✅ Découvrir notre dernier numéro en kiosque ou en ligne
Gardons le contact, retrouvez-nous sur les autres réseaux sociaux
Inscrivez-vous à notre newsletter</strong
- Agriculture syntropique : vers une terre d’abondance (Article en accès libre du Nexus #121)
- À La Chapelle-Baloue, on greffe et on plante des arbres pour l’avenir
- De journaliste à paysan herboriste, Emmanuel Raoul, l’ambassadeur du végétal
- Le microbiote, essentiel à notre santé et à notre avenir alimentaire
- L’école en forêt : un apprentissage libre, au grand air…
- L’automne : le meilleur moment pour planter des arbres
- Habiter la France en Indiens, c’est possible !