Ce que révèle la crise Covid sur la biopolitique – Entretien avec Hélène Banoun

Dans son ouvrage La Science face au pouvoir, la pharmacienne-biologiste Hélène Banoun, dévoile les coulisses du « biopouvoir » qui étend son emprise totalitaire sur nos vies. Son livre est un état des connaissances basé sur la littérature scientifique qui pulvérise le consensus établi sur l’origine du SARS-CoV-2, la maladie Covid et, bien sûr, la vaccination à ARNm. À peine sorti, le livre a fait l’objet d’entraves de la part des grands distributeurs. Nexus s’est à nouveau entretenu avec cette biologiste indépendante sans compromis. 

Bonjour Hélène Banoun,

Pouvez-vous vous présenter brièvement, préciser en quoi vous êtes spécialiste en biologie et de quel type ?

Je suis pharmacien-biologiste, ce qui signifie qu’en plus de mon diplôme de pharmacien, j’ai les 5 certificats de biologie clinique qui me permettent de diriger un laboratoire d’analyses médicales. J’ai été aussi chargée de recherches à l’Inserm au siècle dernier pendant quelques années ; j’ai repris la recherche bénévolement depuis quelques années (tout en n’ayant jamais cessé de m’intéresser à la théorie de l’évolution) et plus intensément depuis 2020 : j’ai ainsi publié des articles dans des revues internationales à comité de lecture sur la Covid-19, ce qui m’a valu d’avoir à expertiser des publications concernant l’évolution du virus SARS-CoV-2.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai écrit ce livre pour synthétiser mon travail depuis 4 ans et le rendre accessible à tous ; c’est aussi pour laisser une trace autre que numérique, car tout peut disparaître sous le coup de la censure qui se renforce.

Quels en sont les objectifs principaux ?

Je donne une interprétation biopolitique cohérente de la gestion de la crise Covid, qui peut sembler absurde à première vue. Je résume mes recherches et très brièvement les résultats obtenus par mes collègues scientifiques et médecins critiques et indépendants. Plus nous avançons dans le temps, plus notre travail gagne en cohérence.

À partir de quel moment avez-vous remis en question le discours officiel sur la Covid ? Qu’avez-vous alors cherché et découvert ?

J’avais déjà remis en question le discours officiel sur la Covid dès le début de 2020, car j’avais travaillé juste avant sur l’épidémie de rougeole à Samoa en octobre-novembre 2019 où j’avais pu constater une manipulation des données par l’OMS. Donc, j’étais préparée à suivre les informations officielles et à les critiquer. Je savais également dès fin janvier que nous allions être confrontés à un sérieux problème : un virologiste m’avait avertie que le virus était un SARS et donc a priori dangereux. Petit à petit, j’ai accumulé les vérifications qui me montraient toutes que l’interprétation officielle des données était biaisée. Depuis, cela a été confirmé : dès le début de 2020, la gravité de la pandémie a été volontairement exagérée pour maintenir la population dans l’angoisse jusqu’au vaccin.

Selon vous, est-il certain que le virus provient d’un laboratoire et n’est pas d’origine naturelle, et pourquoi ?

Il y a une foule d’arguments en faveur de l’origine artificielle, le premier d’entre eux et le plus fort étant fondé sur la théorie de l’évolution, qui permet de tout expliquer en biologie. Il est impossible qu’un virus parfaitement adapté à un animal sauvage passe à l’homme en un seul saut et provoque une pandémie. En effet, aucun animal intermédiaire n’a été trouvé malgré les efforts de milliers de chercheurs depuis 4 ans. Je vais insister sur ce point dans le chapitre sur l’origine du virus que je rédige actuellement pour un livre collectif. Les nombreux arguments moléculaires ainsi que l’histoire des recherches sur les gains de fonction viennent confirmer cet argument évolutionniste. Tous ces arguments sont également détaillés dans mon livre et dans ce futur chapitre du livre collectif (chez Demi-Lune).

Selon vous, comment s’expliquent les Covid longues ?

La persistance des symptômes de Covid-19 de façon chronique ou récurrente est une particularité du SARS-CoV-2 par rapport aux autres coronavirus. Cela peut s’expliquer de plusieurs façons. Il peut s’agir de réinfections, avec l’exacerbation renouvelée des phénomènes immunopathologiques. En d’autres termes, le système immunitaire est perturbé et réagit à chaque fois de manière excessive, avec en outre des difficultés d’élimination du virus. Le génome du virus est capable de s’intégrer dans le génome des patients et donc d’exprimer la protéine Spike toxique du virus, et ainsi d’entretenir les pathologies associées au SARS-CoV-2. Le virus peut aussi persister dans des bactéries intestinales pendant longtemps.

La Covid-19 longue existe bien et a fini par être reconnue par les autorités. La Spike vaccinale peut être aussi toxique et même plus que la protéine virale, et ainsi les effets du vaccin reproduisent la pathologie du virus. Il sera donc difficile de distinguer un effet indésirable du vaccin d’une Covid-19 longue. On ne peut pas les distinguer au niveau des symptomes, sauf en analysant la présence de Spike chez les patients souffrant de Covid longue : il est maintenant possible de différencier la Spike virale de la Spike vaccinale par la technique sophistiquée de spectrométrie de masse, réservée aux laboratoires de recherche. Les autorités profitent largement de cette proximité pour faire passer les effets indésirables du vaccin pour des Covid-19 longues.

Pourquoi, selon vous, les enfants sont-ils moins touchés par la Covid-19 ?

De toute évidence, la réponse immunitaire innée, notre première ligne de défense contre les infections, joue un rôle crucial. Il semble que la clé de la résistance à la Covid-19 chez les enfants et la plupart des adultes réside dans leur état inflammatoire de base : plus ce niveau d’inflammation est bas, moins la personne est susceptible de développer la maladie.

D’autres facteurs importants sont les co-infections potentielles et l’état du microbiote – l’ensemble des micro-organismes qui vivent dans notre corps – dans les voies respiratoires et digestives. Plusieurs études ont ainsi souligné que la santé de notre microbiote est un facteur crucial dans la prévention de la Covid-19. Ces observations nous aident à comprendre pourquoi l’âge a rapidement été identifié comme un facteur déterminant. En vieillissant, notre système immunitaire change, devenant souvent plus inflammatoire (« inflamm-aging »). Cette inflammation chronique, combinée avec une immunité innée déficiente et un dérèglement de l’immunité adaptative liée à l’âge, pourrait être la principale cause des formes sévères de Covid-19.

En revanche, les enfants et les adultes peu touchés par la Covid-19 ont une réponse immunitaire précoce et efficace, en particulier au niveau des muqueuses. Cette réponse est liée à la présence d’IgA muqueuses, un type d’anticorps présent dans nos sécrétions, et à une production contrôlée d’interférons et de cytokines, des protéines clés dans la réponse précoce de notre immunité cellulaire innée.

Avoir un bon taux d’anticorps, vaccinaux ou naturels, est-il véritablement un facteur de protection contre la maladie et ses formes sévères ?

Aucune corrélation n’a été démontrée entre un quelconque taux d’anticorps anti-Spike et une éventuelle protection. Les anticorps sont le témoin d’une rencontre avec un pathogène ou un antigène vaccinal. Au contraire, il existe une corrélation entre un taux élevé d’anticorps et la gravité de la maladie Covid lors d’une infection. À la suite d’une vaccination, le taux d’anticorps semble également corrélé à la gravité des effets indésirables du vaccin. Enfin, il se peut que certains anticorps produits suite à l’infection ou à la vaccination aggravent l’infection Covid : ce sont des anticorps facilitants, sur lesquels j’ai beaucoup publié tout au long de la crise.

Existe-t-il un contrôle qualité des vaccins ? Comment peut-on alors l’évaluer ?

Il est impossible de savoir exactement quel organisme indépendant a réalisé les tests de qualité des vaccins, quels tests ont été effectués et par quelles techniques, et d’avoir des résultats. En Allemagne l’Institut Paul-Ehrlich a donné des résultats partiels ; en Europe et en France, l’EMA et l’ANSM n’ont pas répondu à ma demande concernant les laboratoires les ayant effectués et les résultats des tests.

Des scientifiques indépendants ont mesuré la contamination par de l’ADN résiduel, lié au processus de fabrication, et ont trouvé des taux bien au-dessus des limites légales autorisées, qui sont déjà très élevées. Cela pose bien des questions sur les processus de purification et de contrôle qualité des vaccins anti-Covid-19, fabriqués dans l’urgence comme nous le savons.

Comment préserver ou renforcer notre immunité naturelle ?

Il faut entretenir son système immunitaire par une bonne alimentation (qui contribue à un microbiote intestinal sain), de l’activité physique, lutter contre l’obésité et le stress, contrôler le taux sanguin de vitamine D et se supplémenter si nécessaire. Comme les enfants, les personnes qui n’ont pas été atteintes par la maladie Covid-19 sont celles qui possèdent un système immunitaire en bonne santé, ce qui leur permet de résister à de nombreux pathogènes. La bonne santé du terrain immunitaire tient beaucoup au microbiote intestinal. Il conditionne la flore bactérienne du corps entier et en particulier des voies respiratoires.

Avez-vous des travaux qui ont été censurés, dénigrés ou ignorés ? Si oui, lesquels ?

Il est impossible d’en faire la liste tellement ils sont nombreux. Un exemple : mon article sur le « shedding » vaccinal (ou transmission de composants du vaccin aux non-vaccinés par des vaccinés, ndlr) a été lu plus de 100 000 fois sur Researchgate et, quelques jours après la publication en novembre 2022, l’éditeur m’a dit devoir le refaire expertiser à la suite d’une dénonciation anonyme ; j’attends toujours cette expertise ! Il y a toujours une pastille rouge sur mon article « Expression of concern » sans plus de détails.
Récemment, Twitter France tente de m’invisibiliser depuis mon alerte sur le Beyfortus toxique injecté aux nouveau-nés dès la maternité pour les « protéger » de la bronchiolite.

A-t-on porté plainte contre vous pour fausses informations ou autre(s) grief(s) ?

Non, jamais ! Tout ce que je publie est rigoureusement sourcé et provient d’organismes officiels ou de revues relues par les pairs, donc c’est inattaquable.

Propos recueillis par Estelle Brattesani

La Science face au pouvoir a été écrit avec la collaboration de la journaliste indépendante Pryska Ducoeurjoly, plume régulière de Néo Santé. On peut le commander directement sur novimondi.com.

👉 Lire aussi notre entretien avec Hélène Banoun paru dans notre n° 145 (mars-avril 2023) :

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