Livre « Pasteur l’imposteur » : entretien avec son éditeur
En 1887, un livre pour expliquer en quoi le système Pasteur est basé sur une fraude dès l’origine est écrit par le Dr Auguste Lutaud. Pour en savoir plus sur les raisons de sa réédition aux éditions Talma Studios en 2020, nous avons interrogé Patrick Pasin, leur directeur de publication.
Nexus : Comment avez-vous connu l’existence du livre M. Pasteur et la rage du Dr Auguste Lutaud, aujourd’hui édité chez vous avec le titre Pasteur l’imposteur ?
Patrick Pasin : C’est un adhérent de la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations (LNPLV) qui nous a proposé de le rééditer, car il en avait un exemplaire.
Pourquoi avoir eu envie de le republier ?
L’enquête est accablante, les données et les conclusions sont irréfutables. Ce livre est un document historique précieux, qui prouve que le système Pasteur est basé sur une fraude dès l’origine. Et que c’était parfaitement su dès le milieu des années 1880.
De plus, Auguste Lutaud (1847-1925) n’est pas un simple quidam, mais un médecin gynécologue, le directeur de publication du Journal de médecine de Paris, l’auteur de dizaines d’articles médicaux et le traducteur de contributions de médecins anglo-saxons. Il avait une tout autre expertise en matière médicale que Louis Pasteur, qui n’en avait pas, puisqu’il était chimiste et physicien.
Notons que lors de débats parlementaires, il se prononça en faveur du rétablissement du droit de divorcer et, plus tard, de l’interdiction de la prostitution et de la fermeture des maisons de tolérance. Ajoutons, pour l’anecdote, que, des années après ses travaux sur Pasteur, il devint un cryptarque, c’est-à-dire le dirigeant d’une micronation. En effet, en 1909, sous le nom d’Auguste Ier, il prend le titre de roi de l’île d’Or, au large de Saint-Raphaël. D’ailleurs, à notre époque, il existe encore des cryptarques. Ce pourrait être un prochain sujet pour Nexus.
Comment avez-vous acquis les droits ?
Le Dr Lutaud étant mort en 1925, ses œuvres sont tombées dans le domaine public soixante-dix ans plus tard, tout comme celles de Victor Hugo, d’Alexandre Dumas… Il n’y avait donc pas d’autorisation à demander.
Depuis quand ce livre n’avait-il pas été publié ?
La dernière édition, donc la seconde, fut publiée en 1891, puis le livre disparut des librairies, des bibliothèques et des mémoires, pour le plus grand profit de Pasteur et de l’industrie médico-pharmaceutique.
Et vous, quand l’avez-vous édité ?
En 2020, en première année de Covid.
À votre avis, pourquoi ne trouve-t-on pas ce livre à la BNF ?
Impossible de le savoir. Restons-en aux faits : il y a plus de 70 occurrences pour « Auguste Lutaud » sur le site de la BNF, mais pas ce livre.
Avait-il été déjà censuré ?
Ne pas republier est une forme de censure, donc cela a suffi pour qu’il disparaisse.
Pouvez-vous nous le résumer ?
C’est encore mieux résumé par le Dr Lutaud lui-même : « M. Pasteur ne guérit pas la rage, il la donne. Il y a un an que M. Pasteur communiquait à l’Académie de médecine un procédé de traitement infaillible de la rage. Ce traitement, pompeusement et bruyamment annoncé, s’appuyait alors sur un seul fait : la guérison (?) du jeune Meister.
À cette même séance, le président, M. Jules Bergeron, déclarait que “la date du 27 octobre 1885 était la plus mémorable dans l’histoire de la science”, puis, inaugurant un système d’intolérance qui s’est prolongé jusqu’à ce jour, il refusait la parole à MM. Jules Guérin et Colin, d’Alfort, qui désiraient présenter quelques observations à M. Pasteur au sujet de son étrange communication.
Tout le monde connaît la suite des événements : les réclames charlatanesques qui inondèrent la presse politique ; les 3 000 guérisons (?) effectuées à l’École normale et pompeusement annoncées ; les conférences, les banquets, les représentations théâtrales organisées par MM. Pasteur, Chautemps et Grancher, etc.
Négligeant la clinique, foulant aux pieds les données les plus élémentaires de la médecine traditionnelle, M. Pasteur, nouvel Hercule, s’était contenté de la simple affirmation. Nouveau prophète, il avait posé les fondements d’une nouvelle Église. Tel s’est présenté le célèbre chimiste lorsqu’il a prétendu avoir trouvé un traitement infaillible de la rage, avant même que le temps nécessaire à l’incubation de la maladie ait permis de contrôler cette téméraire affirmation. Non seulement M. Pasteur affirmait sans preuves, mais il employait pour la divulgation de cette prétendue découverte des procédés que la science, et particulièrement la science médicale, a toujours considérés comme indignes d’elle. […] C’est alors que nous avons entrepris dans le Journal de Médecine cette lutte qui dura plus d’une année. Ceux de nos lecteurs – et ils sont nombreux – qui ont appuyé nos efforts et nous ont aidés de leurs conseils, ont pu seuls comprendre combien il a été difficile de recueillir les documents qui ont permis de démontrer que non seulement M. Pasteur ne guérissait pas la rage, mais que les doctrines qu’il exposait étaient contraires aux données les plus élémentaires de la clinique. Il nous a fallu des efforts inouïs pour suivre attentivement les malades que M. Pasteur renvoyait de son laboratoire guéris et qui allaient succomber dans leurs provinces, pour démontrer que l’année 1886 avait compté plus de décès par la rage que les années antérieures. »
Ainsi, lorsque la vaccination contre la rage démarre, il y a plus de victimes qu’il n’y en a jamais eu auparavant. De plus, le Dr Lutaud souligne qu’elles présentaient les symptômes de la rage de laboratoire (version de la maladie qui se développe après vaccination selon le procédé Pasteur, et qui peut conduire jusqu’à la tombe), en tout cas pour celles qui purent être approchées. Étrange, non ?
Que nous apprend de majeur ce livre, selon vous ?
Il nous éclaire sur la réalité du système Pasteur de vaccination, ce qui pose question pour la santé publique. D’ailleurs, le regretté Serge Rader en explique parfaitement les conséquences dans son livre Vaccins, oui ou non ?
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Laissons conclure le Dr Lutaud : « On ne guérissait pas la rage au laboratoire de l’École normale, on la donnait. On m’a reproché d’avoir discuté ces questions avec passion et d’avoir souvent attaqué avec violence les pratiques scientifiques de M. Pasteur. Oui ! j’en conviens, j’ai écrit ce livre avec passion, mais avec la passion que tout médecin doit apporter lorsqu’il recherche la vérité.
Je le demande aux plus indifférents : était-il permis de rester calme lorsqu’on entendait journellement émettre les hérésies les plus extravagantes ? Était-il permis de ne pas avertir les malheureux qui se rendaient en foule à l’École normale lorsque nous étions convaincus qu’ils couraient un véritable danger ?
On nous rendra cette justice que nous avons, dans le courant de cet ouvrage, réfuté avec plus ou moins d’ardeur les doctrines émises par M. Pasteur sur le traitement de la rage, sans nous inquiéter de la personnalité de l’individu. Nous sommes resté exclusivement sur le terrain médical. »
Propos recueillis par Estelle Brattesani
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👉Lire notre article papier en accès libre sur Pasteur paru dans le Nexus n° 67 :
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