« Coups de fil de l’au-delà » : qui est à l’appareil ?
Laurent Kasprowicz, chercheur et docteur en sociologie, a décidé de s’intéresser à un phénomène assez méconnu, peu étudié et pourtant pas si rare : celui des « coups de fil de l’au-delà ». Dans son dernier ouvrage paru aux éditions Guy Trédaniel, il nous livre une enquête passionnante, illustrée par une soixantaine de cas tous plus troublants les uns que les autres.
◆ Soudain, le téléphone sonne…
« Cet homme ne le sait pas encore, mais il vient d’entrer… dans la 4e dimension. » Cette phrase, tirée de la célèbre série télé américaine des années 1960 The Twilight Zone, décrit parfaitement ce qui est arrivé aux protagonistes du livre de Laurent Kasprowicz Des coups de fil de l’au-delà ?, paru ce mois-ci chez Guy Trédaniel.
Imaginez la scène : un jour, alors qu’ils évoluent dans un quotidien des plus banals, le téléphone sonne. Ils décrochent. Et à l’autre bout du fil, ils entendent la voix d’un proche décédé…
Généralement, celui-ci vient juste de mourir ou d’être enterré. Mais parfois, il est mort depuis plusieurs années. Le plus souvent, il s’agit d’un proche, mais pas toujours. Il arrive aussi que le vivant qui reçoit l’appel (ou le SMS ou le message vocal) ne soit pas au courant que son interlocuteur est décédé et l’apprendra plus tard. Plus étonnant encore : l’appareil téléphonique qui sert à la communication peut être hors d’usage et n’avoir même jamais été branché…
◆ Plus de 200 cas répertoriés et étudiés
Vous avez du mal à y croire ? C’est normal. Ceux à qui ces expériences arrivent aussi. C’est pourtant ce qu’ils ont vécu. Et ce n’est pas de la fiction. Ces cas sont bien réels, parfaitement documentés et ont été dûment vérifiés par le chercheur Laurent Kasprowicz, docteur en sociologie, et par ses rares prédécesseurs en la matière (Scott Rogo et Raymond Bayless en 1979, Massimo Bondi en 1984, Callum Cooper en 2012, William J. Hall et Jimmy Petonito en 2018). À eux tous, ils ont répertorié et étudié plus de 200 cas.
Beaucoup ont des points communs. D’autres diffèrent. Et certains laissent complètement perplexes devant leur incroyable étrangeté. Mais tous posent question. À quoi a-t-on affaire exactement ? Sont-ce vraiment des morts qui parlent ? Et si non, comment expliquer ce phénomène extraordinaire ?
◆ Un sujet peu pris au sérieux par le monde de la recherche
Laurent Kasprowicz a lui-même vécu ce type d’expérience en 2004, mais son enquête n’a débuté qu’en 2015. Il faut du temps pour digérer les faits, leur accorder du crédit et trouver le courage de s’attaquer ouvertement à un sujet aussi peu pris au sérieux par le monde de la recherche, surtout en France où le domaine du paranormal est soit nié, soit tourné en ridicule, soit ramené à des explications réductrices. À l’autre bout du spectre se trouvent ceux prêts à croire à tout.
En véritable chercheur, Laurent Kasprowicz réussit le périlleux exercice d’équilibriste qui consiste à ne tomber ni d’un côté ni de l’autre. Une chose est certaine pour lui : le phénomène existe et les personnes qui en témoignent l’ont bel et bien vécu et sont dignes de foi. Pour autant, que peut-on en dire ? Est-il possible d’affirmer que ce sont bien des défunts qui communiquent avec les vivants ?
◆ Plusieurs pistes d’explication
Si certains cas tendent à le prouver (ce qui implique d’admettre la survivance de l’âme après la mort physique), d’autres sont plus ambigus et nécessitent, selon l’auteur, des grilles d’analyse plus proches de la parapsychologie (phénomène des poltergeists) ou de la psychologie archétypale de Carl Gustav Jung (phénomène des synchronicités, influence de l’archétype farceur du « trickster »).
Sans imposer aucune interprétation, Laurent Kasprowicz emmène le lecteur dans ses observations, ses réflexions et explore les hypothèses qui lui semblent pertinentes pour tenter d’expliquer ce qu’il nomme des « bugs » ou des « anomalies » dans le réel. Avec, parfois, des « anomalies dans l’anomalie ».
◆ Et si toute notre réalité était de nature psychique ?
Au fil des cas exposés, l’enquête devient rapidement vertigineuse par les questions métaphysiques qu’elle soulève. Au bout du compte, c’est la nature même de notre réalité que le chercheur finit par interroger. Et si nous vivions dans un « tout psychique » où nous serions tous reliés et où tout serait relié ? Un monde où les frontières entre esprit et matière, intérieur et extérieur, morts et vivants seraient plus poreuses qu’il n’y paraît et où les notions d’espace et de temps seraient à reconsidérer entièrement ?
Article par Alexandra Joutel
👉 Pour aller plus loin, lire notre dossier sur la conscience, les archétypes et les rêves paru dans le n° 149 de Nexus (nov.-déc. 2023) :
(Image principale par Alexa de Pixabay)
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