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À Saintes, une conférence réussie sur la Covid, sauf pour un journaliste de Sud Ouest

800 personnes étaient réunies ce samedi 4 juin à Saintes (Charente-Maritime) pour assister à la conférence-débat du Conseil scientifique indépendant (CSI) organisée sur le thème de la Covid-19 par le Collectif saintais pour une citoyenneté libre (CSCL) et Lorys Elmayan, candidate aux législatives dans la 3e circonscription de Charente-Maritime. Intervenants et organisateurs, surpris par une telle affluence, sont unanimes : « C’est extraordinaire, l’événement est une vraie réussite ! » Réussite entachée cependant par l’accueil réservé à un journaliste du quotidien régional Sud Ouest, houspillé publiquement par la foule. Un incident jugé « regrettable et malvenu ».

 

« Vous êtes en forme ? » demande Michel Regneault, animateur du CSCL, au public échauffé. Puis lance le mot d’ordre : « Que ce soit beau ! ». Les spectateurs viennent des quatre coins du département. « Il y a 750 chaises, et elles sont toutes pleines ! », s’exclame Michel. Des personnes sont debout, proches des portes laissées ouvertes pour laisser entrer l’air. Certains se sont déplacés des Landes, de Bordeaux ou de Niort pour assister aux interventions des membres du CSI : Jean-Dominique Michel, anthropologue médical, Emmanuelle Darles, enseignante-chercheuse en informatique, Vincent Pavan, chercheur en mathématiques et Olivier Soulier, médecin ; tous figures du mouvement contre les mesures Covid.

◆ Les enfants, premières victimes des mesures Covid

Emmanuelle Darles, chercheuse en informatique à l’université de Poitiers, monte sur scène et déroule les conséquences des mesures Covid sur les enfants : 49 protocoles sanitaires successifs dans les écoles alors que « les enfants ont besoin de stabilité pour leur développement », augmentation de 300 % des gestes suicidaires chez les moins de 15 ans, 100 000 boîtes d’antidépresseurs remboursées par la Sécurité sociale aux moins de 18 ans en 2020-2021, augmentation des pneumopathies imputables aux infections causées par le port constant du masque, y compris entre les plats à la cantine. « Les protocoles de Jean-Michel Blanquer prévoyaient d’interdire l’accès aux services périscolaires (comprendre : la cantine) aux enfants qui ne respecteraient pas les mesures, cela s’appelle de la violence ! », tranche Emmanuelle Darles.

L’ancienne experte en intelligence artificielle auprès de la Commission européenne déroule devant le public conquis les conséquences de la politique d’Emmanuel Macron sur la santé physique et mentale des enfants depuis mars 2020. Son prochain ouvrage Ne touchez pas à nos enfants est attendu pour la fin juin et compile deux années de recherches statistiques dans les différentes bases de données disponibles (Sécurité sociale, organismes de pharmacovigilance européenne et étasunienne, données hospitalières…) pour démontrer les dégâts causés chez les plus jeunes par des protocoles disproportionnés. En tout, la Covid a entraîné la mort de trente enfants, dont 75 % souffraient de graves maladies.

◆ En chemin vers le transhumanisme

Après deux ans passés à empiler les arguments scientifiques pour démanteler le narratif Covid officiel, le mouvement des « résistants » éclaire dorénavant l’épisode à la lumière de la psychopathologie du pouvoir et des ressorts du langage propagandiste.

« Il y a deux forces qui s’affrontent aujourd’hui », observe Olivier Soulier. « Les forces humanistes et les forces du business. » Ces dernières entraînent selon lui le monde vers l’idéologie promue par l’historien Yuval Noah Harari, conseiller du groupe de Davos (Forum économique mondial), selon laquelle l’être humain doit évoluer vers le transhumanisme et la fusion entre le corps biologique et les technologies du numérique. « Pour réussir à pirater les humains, il faut deux choses : une bonne compréhension de la biologie et une grande puissance de calcul », confiait Harari au journal britannique The Guardian en 2018. Dans ses travaux, Harari se réfère aux dictatures du XXe siècle, cite pêle-mêle le propagandiste nazi Joseph Goebbels et Staline, comme des pionniers du piratage des corps – et des cerveaux – humains, mais qui ne disposaient pas à l’époque des technologies permettant l’aboutissement de ce rêve chimérique : le contrôle absolu de l’être humain et la quête de l’immortalité dans la matière.

Leur idéologie a tracé la voie vers ce que le monde connaît depuis 2020 : traçage algorithmique des « cas contacts », confinements et privations de libertés, injections de produits géniques expérimentaux au mépris des chartes d’éthique scientifique, imposition de cette expérimentation par les pass sanitaire ou vaccinal, interdiction des traitements et privation de la liberté de prescrire des médecins. Autant de mesures qui, selon le CSI, relèvent de l’aberration scientifique.

◆ Psychopathologie du pouvoir

Mais comment de telles mesures peuvent-elles ainsi être commanditées, défendues et suivies ? Vincent Pavan, chercheur en mathématiques à l’université d’Aix-Marseille explique : « Le régime totalitaire a besoin de collabos. »

Il partage l’analyse de la psychologue Ariane Bilheran : dans un État totalitaire, les fous prennent le pouvoir. Les idéologues ont un profil paranoïaque ; les miliciens, ceux qui sont au pouvoir, un profil psychopathe ; ceux qui en profitent pour récolter des profits, les fabricants de vaccins par exemple, sont plutôt de profil pervers. Tous ont quatre traits communs : l’absence d’émotion, le narcissisme, le plaisir sadique, le machiavélisme.

Puis, il y a le plus dangereux : la masse opérationnelle, celle qui exécute les ordres. Ce sont des gens normaux, basiquement névrosés, qui vont basculer vers l’obéissance aveugle à la faveur de l’angoisse.

👉Voir notre interview d’Emmanuelle d’Arles et de Vincent Pavan :

◆ De la mauvaise foi institutionnalisée

Vincent Pavan nous raconte ensuite qu’il était camarade en classes préparatoires avec Bernard Celli, aujourd’hui responsable de la task force vaccinale pour le gouvernement. Le 24 mai, Celli est auditionné par l’OPECST, la commission interparlementaire chargée d’évaluer la pertinence de la politique vaccinale au regard des effets secondaires déclarés. Bernard Celli est interrogé en sa qualité de responsable de la logistique vaccinale en France. Questionné sur les effets secondaires et la pharmacovigilance, il passe plus de la moitié de l’audition à vanter les chiffres et la prouesse opérationnelle : « Nous avons distribué 144 millions de vaccins. Les chaînes d’approvisionnement ont été capables de transporter toutes ces doses jusqu’à –80 °C. » L’argument du nombre de doses injectées montre plutôt que le vaccin ne fonctionne pas, mais passons. Vincent Pavan décortique alors la méthode de Bernard Celli, qu’il avait connu comme un garçon affable et accommodant, et compare son vieil ami aux nazis. « Celli traite la question des vaccins comme une gestion de flux et de statistiques. L’usage du langage bureaucratique, descriptif et technicisé est le même que celui d’Eichmann, l’organisateur de la logistique des trains de la mort. »

Pas « antivax » mais contre l’obligation vaccinale

Vers 19 h, un journaliste du quotidien régional Sud Ouest vient « relater l’événement », alors que le CSI laisse place aux prises de parole politiques. Le journal Sud Ouest, qui s’est à peu près comporté comme les autres médias depuis 2020, avait publié deux articles considérés comme désobligeants par les intervenants du CSI. L’un d’eux, intitulé « Les antivax s’emparent des élections législatives », avait heurté par l’utilisation dans le titre du terme « antivax ». À ce propos, Michel Regneault rappelait en introduction que « nous ne sommes pas des antivax, mais contre toute forme de contrainte vaccinale, et la vaccination des enfants et des femmes enceintes ». Et Vincent Pavan, plus tard, de repréciser : « Nous sommes anti – ce – vax. » L’article de Sud Ouest n’était cependant nullement diffamatoire dans son corps, mais purement informatif.

◆ Des étiquettes médiatiques récurrentes

Les relations entre la presse et le mouvement des opposants régulièrement affublés des étiquettes « complotistes » et « antivax » sont houleuses. Les études d’Emmanuelle Darles concernant les effets secondaires des vaccins anti-Covid, qui font état, selon la base de données de pharmacovigilance américaine (le VAERS), d’une augmentation de 1 788 % des perturbations des cycles menstruels, et de 732 % des AVC suite aux injections, sont automatiquement réfutées par la presse. LCI, l’AFP et TF1 Info ont spécifiquement décrédibilisé les analyses de Mme Darles, arguant qu’elles étaient biaisées par un effet de surdéclaration des effets secondaires sur ces vaccins particuliers. Pourtant, plusieurs études, dont une méta-analyse réalisée dans 32 pays, montrent au contraire qu’il y a une sous-déclaration des effets secondaires : seuls 5 % d’entre eux seraient effectivement déclarés. Emmanuelle Darles est également sous le coup d’un conseil de discipline de l’Université de Poitiers : son employeur l’accuse de propager de la « propagande antivax » pour avoir envoyé en privé à une de ses collègues un lien vers un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

◆ Un journaliste de Sud Ouest houspillé

La partie confondue avec le tout, le journaliste prend pour toute la rédaction de Sud Ouest. À peine arrivé dans la grande salle, on le désigne au public. Emmanuelle Darles monte au créneau des invectives. Le public est incité à le huer, puis à l’applaudir. Démonstration qu’il est très facile de manipuler une foule. L’homme part.

« Emmanuelle Darles, il faut pas l’embêter », constate d’emblée Vincent Pavan. Jean-Dominique Michel se désole : « C’est malheureux pour le journaliste, il n’avait pas mérité ça. » Un avis largement partagé parmi intervenants et spectateurs.

Emmanuelle Darles prend plus tard conscience de ses propos et confie : « C’est que moi, je suis impulsive, je suis une sanguine ! »

◆ La tribu des journalistes

« Les journalistes vivent dans une tribu », analyse Jean-Dominique Michel. « Je pense qu’ils sont de bonne foi, et ne comprennent pas qu’on leur en veuille ; mais leur traitement stérilise le débat. Je pense qu’ils se défaussent de leur responsabilité de journalistes. Il y a de la mauvaise conscience refoulée à cause de partis pris et de préjugés. Ils participent pourtant sans conscience à un matraquage informatif. Ils ont déroulé à la population ces mesures responsables de dégâts importants. Cela étant, prendre le journaliste personnellement à partie a dû être pour lui profondément désagréable. Il peut dire qu’il a été mal reçu, qu’il a été agressé. »

Jean-Dominique regrette les incartades qui pénalisent le mouvement : « Une fois, en Suisse, un homme du public soutenait que le VIH n’existait pas. Le professeur Christian Perronne, qui avait beaucoup travaillé sur le virus du sida, a dû le reprendre. Il y a des perchés parfois parmi nous, ça donne de la matière aux journalistes pour nous attaquer. » Jean-Dominique regrette d’autant l’incident qu’il avait bien précisé en début de soirée qu’il ne fallait pas huer les journalistes.

👉Voir la conférence de Jean-Dominique Michel et de Philippe Bobola que nous avons filmée en mars 2022 :


◆ Choc thermique pour un journaliste local

« Ça secoue, avoue le journaliste de Sud Ouest chahuté. J’ai senti une grande détresse chez les personnes présentes ici. On nous reproche de ne pas leur donner la parole, mais on l’a fait plusieurs fois chez Sud Ouest, quand des soignants ont été suspendus. Je ne prends pas parti et je respecte le point de vue de chacun. La voix des personnes présentes ici est moins audible car elle nécessite d’adhérer en certaines choses, elle se base sur des faits différents, et je n’ai pas la légitimité pour trancher. Je suis moi-même agacé par les multiples commentaires des chroniqueurs sur les plateaux télé, mais je suis localier à Saintes. Je n’ai pas l’impression de faire le même métier qu’un chroniqueur de BFM », poursuit le journaliste qui, malgré l’incident, a publié ce lundi 6 juin un papier irréprochable.

 

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