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COVID-19 : la course aux traitements continue

La vaccination continue d’être promue comme l’arme prioritaire contre l’épidémie de Covid, mais les autorités sanitaires élargissent de plus en plus leur stratégie à d’autres traitements, toujours très onéreux. L’ivermectine et l’hydroxychloroquine restent proscrites.

L’Agence européenne des médicaments a annoncé, le 11 novembre, l’autorisation de deux traitements par anticorps monoclonaux, le Ronapreve, développé par l’entreprise américaine Regeneron en partenariat avec le laboratoire suisse Roche, et le Regkirona de la société sud-coréenne Celltrion Healthcare. Pour le Ronapreve, il s’agit d’une autorisation élargie à d’autres catégories de patients ; les personnes immunodéprimées pouvaient déjà en bénéficier en France. Le Regkirona n’était jusqu’à présent commercialisé que dans le pays producteur.

Ces deux médicaments, à base d’anticorps artificiels reproduits à partir d’anticorps naturels, contrecarrent l’action de la protéine Spike pour empêcher le virus d’entrer dans les cellules humaines. Ils sont administrés par voie intraveineuse. Le prix du Ronapreve, qui peut être pris aussi à titre préventif, serait estimé à environ  1700 euros  la dose. En raison de leur coût élevé, ces traitements seront « essentiellement réservés aux patients à risque ».

Une course qui ne fait que commencer

Par ailleurs, la Commission Européenne a présenté, fin octobre, un « portefeuille des dix traitements les plus prometteurs contre la Covid-19 », sélectionnés à partir de 82 traitements candidats :

1) des anticorps monoclonaux antiviraux (le Ronapreve fait partie de la sélection dans cette catégorie, mais pas le Regkirona)

2) des antiviraux oraux (deux d’entre eux, Molnupiravir et Paxlovid, ont été autorisés depuis lors)

3) des immunomodulateurs (pour patients hospitalisés).

La Commission se donne pour objectif, tout réaffirmant haut et fort la priorité vaccinale, « d’autoriser au moins trois traitements dans les semaines à venir, et éventuellement deux autres d’ici la fin de l’année, et d’aider les États membres à y accéder dès que possible » (Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire).

Sans surprise, cet élargissement tous azimuts de la stratégie anti-Covid exclut l’ivermectine et l’hydroxychloroquine, autorisées pourtant, il y a peu, dans un État américain, le Nebraska (voir notre article).

 

Image par fernandozhiminaicela sur Pixabay

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