Le Dr Blachier se demande si les chiffres concernant le nombre de cas positifs sont réels
Le Dr Martin Blachier ne trouve pas d’explication rationnelle au couvre-feu, ni aux chiffres concernant le nombre de cas positifs. S’il ne veut pas remettre en question ces-derniers, il doute tout de même de leur véracité et a demandé avec d’autres experts des réponses à Santé publique France.
◆ Des données qui ne justifient pas un couvre-feu selon le Dr Blachier :
Sur la vidéo ci-dessous, la veille de l’annonce du couvre-feu, on peut voir le Dr Blachier déclarer qu’il tomberait de sa chaise si le Gouvernement annonçait un couvre-feu le 14 octobre 2020. Malgré une mésentente flagrante s”immisçant jusque sur les plateaux télé avec des scientifiques comme le Pr Toussaint qui affirment qu’il n’y a pas de deuxième vague actuellement, là où ils parviennent néanmoins à se rejoindre, c’est sur l’incohérence de certaines mesures sanitaires prises et le fait qu’elles soient disproportionnées avec la réalité. C’était le cas par exemple début septembre 2020, quand Martin Blachier disait que pour lui, le masque était inutile à l’extérieur.
◆ Le Dr Blachier, abasourdi devant des chiffres nébuleux :
Le 16 octobre, sur l’antenne de LCI, il dit clairement que des collègues à lui et lui-même n’expliquent pas l’explosion du nombre de cas positifs annoncés qui ne coïncident pas selon eux avec les autres courbes. « Cela fait trois jours qu’on fait travailler nos équipes sur ces chiffres parce qu’on est très très très surpris », a reconnu sur LCI le Dr Martin Blachier ce vendredi 16 octobre. « Depuis début octobre, on a un phénomène très particulier qui concerne l’intégralité des régions et des départements de France. On a un espèce d’explosion du nombre de cas, et c’est très difficile à expliquer. Ce n’est pas mis en corrélation avec le nombre de nouvelles visites aux urgences. On a écrit à Santé publique France de manière indirecte pour leur demander des précisions. On commence à se demander, je vous le dis en toute franchise, on a regardé sous toutes les coutures, si ces chiffres sont réels. C’est très étrange ce qu’il se passe. »
◆ Des chiffres qui ne prouvent pas le drame de la situation qu’ils soient vrais ou faux
Rappelons que les tests PCR utilisés sont ultra sensibles (Lire notre article à ce sujet), qu’au moins un cinquième des résultats sont erronés, qu’ils peuvent détecter d’autres virus que la COVID-19 comme la grippe comme l’explique le Dr Delépine sur LCI, et réagir positivement à de très basses charges virales qui indiquent que la personne testée n’est ni malade, ni contagieuse. Encore faudrait-il que les laboratoires communiquent automatiquement ce taux, ce qui n’est pas le cas, au grand dam de certains médecins qui trouvent inadmissible cette absence de communication des données, voire la difficulté de les obtenir quand on les demande. Si ces chiffres étaient bel et réels, ils ne prouveraient donc pas non plus que le nombre de personnes positives au tests sont malades et vecteurs de contamination.
Pour ne céder à la terreur, le Dr Toubiana a très bien résumé la situation le 5 octobre :
Et rappelons aussi que chaque année, les hôpitaux sont saturés en cette période de l’année, au moment de la saisonnalité des maladies type grippe et coronavirus, mais que cette année seulement, on fait la lumière sur la situation. Qu’on nous annonce une seconde vague depuis des mois, et qu’il n’y a pas eu de lit supplémentaire en réanimation, comme nous l’explique le Pr Bruno Megarbane, chef du service réanimation à Lariboisière.
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