Élections sénatoriales : un vote qui passe presque inaperçu

Le 24 septembre 2023 ont eu lieu les élections sénatoriales, souvent méconnues du grand public. Quels en ont été les résultats ?

◆ Comment ça fonctionne ?

Rappelons que le Sénat est une des deux chambres du Parlement français. L’Assemblée nationale et le Sénat sont censés avoir le même rôle essentiel : examiner les lois, les voter et contrôler ainsi l’action du gouvernement quand celui-ci ne sort pas un 49.3 du chapeau ou autre stratégie radicale. Mais à la différence de l’Assemblée nationale, le Sénat défend en plus les intérêts des communes, des départements et des régions, ce qu’on appelle les « collectivités territoriales ». Lorsque le Sénat et l’Assemblée nationale ne sont pas d’accord, c’est cette dernière qui a le dernier mot.

Les députés de l’Assemblée nationale sont élus tous les  cinq ans directement par tous les citoyens français autorisés à voter, tandis que la moitié des sénateurs est élue trois ans, par ce qu’on appelle « les grands électeurs » composés d’élus. Ce sont donc les représentants du peuple qui les élisent, et non pas le peuple directement.

◆ Les élections 2023

Si les élections présidentielles, législatives et européennes font grand bruit, il règne une certaine discrétion autour des élections sénatoriales. Celles de 2023 n’ont pas dérogé à la règle : le dimanche 24 septembre, ce sont 170 sénateurs qui ont été élus : le groupe Les Républicains est à nouveau sorti vainqueur avec 28 % des sièges, suivis par le Parti socialiste (19 %). L’équipe de Macron n’a quant à elle pas dépassé les 2 %. Notons qu’à Paris, c’est la gauche qui l’a emporté, avec 8 sénateurs sur 11 qui font partie de la liste Rassemblement de gauche et des écologistes. Yannick Jadot en fait partie et va donc quitter sa fonction de député européen, ce type de cumul de mandats étant interdit, tout comme Agnès Evren, des Républicains.

Aujourd’hui, 2 octobre 2023, c’est le président du Sénat qui sera élu à 15 h. Un évènement qui fera moins de bruit que les matchs de la Coupe du monde de rugby.

Article par Estelle Brattesani

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