La base de données Euromomo manipule-t-elle les chiffres de mortalité infantile ?
En consultant récemment les données de la base européenne Euromomo, le biostatisticien et chercheur biomédical Hervé Seligmann a été surpris de constater que les chiffres de 2021 concernant la mortalité des 0-14 ans ont été modifiés selon les pays. Résultat : certaines surmortalités ont disparu. Correction d’erreurs ? Fraude ? Hervé Seligmann s’interroge.
◆ Une importante surmortalité des enfants en 2021
Dans une vidéo filmée le 19 mai dernier par Dépêches citoyennes et mise en ligne sur BitChute, Hervé Seligmann, biostatisticien et chercheur biomédical, fait part de ses constatations et de ses interrogations concernant les chiffres de mortalité des 0-14 ans mis en ligne par la base de données européenne Euromomo pour l’année 2021.
Hervé Seligmann avait déjà étudié ces chiffres en 2021 et 2022 et les avait enregistrés. À cette époque, il observe qu’il y a « une sous-mortalité depuis 2020 jusqu’en mai 2021. Et tout à coup, la mortalité commence à augmenter et passe en surmortalité vers la fin de l’année. » Le résultat global est « une grosse surmortalité cumulée sur toute l’année [2021], malgré les 4-5 premiers mois où il y avait une sous-mortalité. Et le changement correspond au moment où on avait autorisé les injections pour les plus de 12 ans », explique-t-il dans la vidéo.
◆ Des chiffres aujourd’hui très différents
À la mi-mai 2024, Hervé Seligmann décide de se replonger dans les données publiées par Euromomo, après avoir constaté que les chiffres de mortalité de plusieurs bases de données (dont celles de la République tchèque et du VAERS américain) avaient été modifiés. Selon le biostatisticien, ces modifications « vont toujours dans la même direction de cacher les excès de mortalité, notamment chez les enfants ».
Or, en consultant de nouveau le site Euromomo en 2024 et en comparant les chiffres indiqués pour l’année 2021 à ceux qu’il avait enregistrés à partir de la même base en juin 2022, Hervé Seligmann constate également une modification des chiffres, tendant là encore à une diminution de la mortalité infantile.
◆ Disparition de la surmortalité dans cinq pays
En prenant chaque pays dans le détail, Hervé Seligmann découvre que « certains déclarent aujourd’hui beaucoup moins de mortalité qu’en 2022 pour l’année 2021, d’autres ont fait l’inverse et quelques-uns n’ont pas changé ».
Ainsi, la surmortalité infantile a disparu dans cinq pays, qui affichent au contraire désormais une sous-mortalité chez les 0-14 ans. C’est le cas pour l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, la Hongrie et la Norvège. Ces pays représentent à eux seuls 150 millions de personnes, soit un tiers de la population européenne considérée par Euromomo. « Donc, on a un changement qui arrangerait les autorités », commente Hervé Seligmann.
À l’inverse, les chiffres de la mortalité ont augmenté dans plusieurs pays comme l’Estonie, les Pays-Bas, l’Autriche ou la Belgique, mais qui représentent une population moins importante. Enfin, les données de certains pays comme le Luxembourg, le Portugal ou la Suisse sont restées identiques ou n’ont été que légèrement modifiées. « Mais, souligne le biostatisticien, pour ceux qui ont peu changé, le changement va quand même davantage dans le sens de cacher un peu de surmortalité que dans l’autre sens. »
◆ Des données « faciles à manipuler » selon Hervé Seligmann
La question est de savoir s’il y a intentionnalité et manipulation dans les chiffres ou s’il s’agit juste de corrections de données qui étaient erronées. Pour le biostatisticien, Euromomo peut aussi « trouver des excuses » à ces modifications et jouer sur le nombre des années précédentes prises en considération pour calculer la moyenne de la mortalité : « Peut-être qu’avant, c’était calculé sur 5 ans et que maintenant c’est calculé sur 3 ans ? »
Il affirme néanmoins que « ça n’aurait pas dû changer autant » et illustre son propos en prenant le cas de l’Espagne. En 2021, dans ce pays, selon les données qu’Hervé Seligmann avait enregistrées en 2022, « il y a une surmortalité plutôt qu’une sous-mortalité dans 51 semaines sur 52, soit 97 % des semaines ». Mais selon les données publiées aujourd’hui pour cette même année 2021, il n’y a plus que 30 % des semaines qui ont une surmortalité. « Donc il y a un changement énorme », insiste le spécialiste des datas, qui explique que pour obtenir une telle différence, il suffit de « changer systématiquement vers le haut le barème par rapport auquel on calcule la surmortalité vers la sous-mortalité. Et ça, c’est facile à manipuler. »
◆ Des milliers de disparitions signalées aussi dans les chiffres de l’EMA
Hervé Seligmann a-t-il tort ou raison de suspecter une fraude dans les chiffres de la part d’Euromomo et des autres bases de données citées ? Ce n’est en tout cas pas la première fois que des disparitions de morts ou de victimes d’effets indésirables des vaccins anti-Covid sont signalées par des observateurs des statistiques officielles.
Le 29 janvier dernier, Catherine Teilhet, programmeuse informatique en retraite, rendait compte de son travail de recherche dans un article publié sur le site Info du jour. Armée d’un logiciel de gestion de bases de données relationnelles, cette passionnée des chiffres s’est notamment intéressée dès l’été 2021 aux fichiers de pharmacovigilance produits chaque semaine par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Constatant des anomalies et des disparitions, elle a commencé à stocker les données en local à partir de novembre 2021 et a attendu janvier 2024 pour tout « mouliner » et établir un bilan comparatif.
« Le résultat est confondant », comme elle le dit elle-même. En un peu plus de deux ans, ont disparu des données de l’EMA : 2 827 cas de surdité, 2 282 cas de cécité, 14 969 myocardites, 11 424 péricardites, 7 079 thromboses, 7 295 embolies, 10 566 aménorrhées, 11 541 dysménorrhées, 4 241 morts…
À chacun d’en tirer sa conclusion.
Article par Alexandra Joutel
Nous avons sollicité Euromomo afin d’avoir leur explication sur les modifications des chiffres de mortalité infantile observées par Hervé Seligmann pour l’année 2021. Nous n’avons pour l’instant pas reçu de réponse de leur part.
(Image extraite de la vidéo publiée le 22/05/2024 sur BitChute)
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