Dénonçant le manque de personnel hospitalier, une femme raconte le calvaire de son mari « mort comme un chien »
Le 27 mai 2022, Claudine était invitée à témoigner sur RMC dans l’émission Estelle Midi. Cette retraitée raconte la mort tragique de son mari retrouvé inerte sur le sol des urgences.
Voulant dénoncer le manque de personnel dans les hôpitaux, une femme raconte comment son mari est « mort comme un chien » aux urgences de l’hôpital de Rambouillet.
◆ Plus de onze heures de calvaire
En direct sur le plateau de RMC, cette habitante des Yvelines raconte le calvaire : « Mon mari est resté onze heures aux urgences sans prise en charge. Ils l’ont retrouvé mort par terre comme un chien. » Se plaignant de douleurs dans le ventre et le dos, celui-ci était déjà venu la veille, avant de repartir chez lui. Sa femme raconte ensuite avoir demandé que son mari puisse aller à l’hôpital Mignot où son mari était déjà suivi par un cardiologue, mais pour des raisons administratives, l’hôpital de Rambouillet a refusé. La voix remplie d’émotion, Claudine continue : « Il y a même des gens qui voulaient lui laisser leur place, mais le personnel a dit : “Il attendra son tour, il attendra son tour…” Voilà ! Il a attendu son tour et il en est mort ! L’avoir laissé dans l’indifférence, le laisser mourir tout seul, c’est horrible ! » Elle n’apprendra la mort de son mari survenue à 0 h 05, par l’hôpital, qu’à 10 h du matin.
◆ Les tragédies se multiplient
Cette affaire fait écho à plusieurs tragédies similaires. En effet, Ouest-France nous rapportait, le 6 mai 2022, l’histoire d’un homme souffrant d’une hémorragie digestive, décédé après avoir attendu 12 heures aux urgences du CHRU de Strasbourg. L’hémorragie digestive, « c’est quelque chose qu’on sait très bien soigner. Mais indéniablement, à force de retarder le début des soins à cause d’un manque de lits disponibles, cela crée une perte de chance pour le patient », avait déploré auprès de l’AFP Sébastien Harscoat, praticien hospitalier au service des urgences. « On en arrive à un point où on est constamment engorgés. On ne peut plus accueillir, et malgré nos alertes, rien ne se passe. »
L’hôpital public est plus que jamais à l’agonie. Exténués par la crise Covid, les réductions budgétaires et le manque de personnel, nos soignants sont à bout et n’ont plus la capacité de soigner dignement leurs patients. Dans ces conditions, il est encore plus difficile de comprendre l’obstination du gouvernement à vouloir continuer de priver les hôpitaux des soignants non vaccinés.
Image principale par Richard Revel de Pixabay
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