Masques FFP2 au graphène : dangereux pour la santé ?

Fin mars 2021, le gouvernement canadien avait ordonné le rappel de plusieurs millions de masques, fabriqués par la société chinoise Shengquan, contenant du graphène. Deux mois après, la France avait également interdit l’usage des masques labellisés « Biomass Graphène » par mesure de précaution, en attendant l’avis de l’Anses. En juin 2021, elle rappelait plus de 17 millions de ces masques distribués principalement en milieu hospitalier.

◆ Des doutes officiels sur l’innocuité des masques  

Le mardi 14 décembre 2021, l’Anses a finalement rendu son avis sur le sujet. Après une expertise demandée par la Direction générale de la santé, « l’Anses recommande aux autorités publiques de privilégier la mise sur le marché ou la mise à disposition de masques sans graphène ». Même si les données disponibles « ne mettent pas en évidence de situations d’exposition préoccupantes », l’Anses juge « impossible d’évaluer le risque pour la santé ». Elle précise qu’il y a un « manque d’information sur le graphène utilisé par les fabricants et sur la toxicité de cette substance, en particulier à long terme ».

Rappelons que leur utilisation avait été interdite, car ces masques provoquaient chez certains enfants des difficultés respiratoires, des irritations de la peau ou encore la sensation de respirer des « poils de chat », alors qu’ils avaient été présentés comme plus sûrs car contenant du graphène aux propriétés antivirales.

◆ Les masques FFP2 pour tout le monde ?

Le masque FFP2 sans graphène se généralise dans certains pays comme l’Italie, la Grèce ou encore l’Autriche. En France, le Haut Conseil de la santé publique a émis un avis sur l’utilité ou non de généraliser le port du masque FFP2 sans graphène, considéré comme plus sûr. L’avis ne va pas vers « une extension du port FFP2 » au-delà des soignants exposés « à des gouttelettes ». Cependant, le gouvernement a précisé que des discussions se poursuivraient au sein de l’exécutif.

Actuellement, les masques FFP2, jugés plus performants que le masque chirurgical ou en tissu, sont donc toujours réservés aux soignants. La généralisation de ces masques pourrait être un problème pour de nombreux ménages, car le coût des FFP2 est beaucoup plus élevé que celui des masques chirurgicaux. De plus, le ort du masque FFP2 est bien plus inconfortable que celui des masques chirurgicaux.

Rappelons enfin que le port du masque, quelle que soit sa nature, a un impact sur les enfants, notamment sur leur apprentissage de la parole et de la communication.

Image par Alexandra_Koch sur Pixabay

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