Tapis rouge pour le Remdesivir à la Commission européenne
Il n’y a plus de doute quant à la trajectoire de la Commission Européenne pour traiter le COVID-19 : préférer le REMDESIVIR des laboratoires GILEAD à tout autre forme de traitement.
◆ Plébiscite pour Gilead au sein de la Commission Européenne
On peut lire dans cet article de Ouest France que « La Commission européenne a passé une importante commande de traitements au Remdesivir auprès du laboratoire américain Gilead, qui permettront de traiter 30 000 patients dans l’Union européenne (UE), a annoncé mercredi 29 juillet, l’institution (…) Le contrat, d’un montant de 63 millions d’euros, permet de mettre début août à disposition des 27 États membres et du Royaume-Uni des doses de Veklury, marque commerciale de l’antiviral remdisivir, premier médicament autorisé au niveau de l’Union européenne (UE) pour le traitement du Covid-19. » Quand on fait le calcul, cela revient donc à 2100€ par personne. On peut dire qu’ils n’ont pas choisi le remède le moins onéreux.
◆ Un médicament à l’efficacité prouvée ?
Dans cette réponse datant du 3 juin, la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique déclare : « Le Remdesivir est un médicament antiviral qui agit en tant qu’inhibiteur de la réplication virale, c’est-à-dire qu’il empêche le virus de se multiplier dans l’organisme. Les résultats des études cliniques disponibles (détaillées ci-dessous) étant pour le moment contradictoires, ils ne permettent pas encore de conclure formellement à l’efficacité du Remdesevir dans la prise en charge du COVID-19. Des études supplémentaires sont en cours et permettront de confirmer ou non l’efficacité du Remdesivir dans la prise en charge du COVID-19 » Qu’en est-il près depuis ?
◆ Des spécialistes qui ne sont pas convaincus
Dans cet article du JDD, datant du 23 juillet, Dominique Costagliola, directrice adjointe de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Sorbonne Université, Inserm) déclare que « Le Remdesivir a fait l’objet de trois études randomisées. Une étude chinoise a été la première publiée. Elle visait à évaluer l’emploi du Remdesivir administré durant 10 jours. Les résultats se sont avérés négatifs : aucun effet bénéfique n’a pu être mis en évidence. Mais les inclusions de participants avaient dû être stoppées faute de malades, une fois que l’épidémie a été sous contrôle en Chine (…) L’évaluation du Remdesivir se poursuit pour évaluer son éventuel impact sur la mortalité dans l’essai international de l’OMS Solidarity et son essai associé Discovery, conduit par l’Inserm dans plusieurs pays d’Europe (France, Autriche, Belgique, Luxembourg pour l’instant). La question de l’intérêt du Remdesivir reste posée, d’autant que ce médicament est coûteux et que ce ne sera pas un “game changer” s’il ne permet pas d’améliorer la survie. »
◆ Des effets bénéfiques supposés encore non testés
Dans cet article du 31 juillet de RTL on parle de résultats « prometteurs » et on utilise le conditionnel quant à l’efficacité du Remdesivir allié au Diltiazem et quant au lancement d’essais cliniques sérieux : « Utilisés ensemble, ces médicaments semblent avoir un effet bénéfique sur la charge virale de la Covid-19. Pour l’instant, ils n’ont été testés que dans le cadre d’essais précliniques, sur des tissus respiratoires humains en laboratoire. Mais un véritable essai clinique pourrait être lancé à l’hiver prochain (…) Ce qu’ont trouvé les chercheurs, c’est que le Remdesivir pouvait avoir une action antivirale contre la Covid-19, et que le Diltiazem amplifie son efficacité, en stimulant la réponse du système immunitaire. D’autres études avaient déjà montré l’efficacité du remdesivir. Mais il présente une certaine toxicité sur les humains et est très coûteux »
◆ Deux poids, deux mesures
Rien n’est prouvé sur l’efficacité réelle du Remdesivir et alors que les tests ne sont pas encore terminés, la Commission Européenne passe déjà commande pour plus de 60 millions d’euros de Remdesivir ! Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg déclarait récemment : « Si quelqu’un dit que l’hydroxychloroquine est un remède contre la COVID, nous le retirerons ». Pourquoi censure-t-on les vidéos au sujet de l’hydroxychloroquine qui est un traitement peu cher, au motif que son efficacité n’est pas prouvée, et pourquoi encense-t-on le Remdesivir, qui est un traitement cher, et dont l’efficacité n’est pas non plus prouvée ? La réponse est peut-être dans la question… Si le Remdesivir était interdit, verrait-on des médecins se soulever dans le monde entier pour le maintenir et attester de son efficacité, et leur fermerait-on le clapet comme on le fait pour ceux qui défendent l’hydroxychloroquine associée à un antiobiotique et à du zinc ?
Estelle Brattesani
👉 Cher lecteur, notre indépendance dépend de vous, NEXUS n’a ni subvention, ni publicité ! Le magazine ne vit que grâce à vous. En vous abonnant ici au format papier ou numérique, vous soutiendrez une presse totalement libre et vous découvrirez des sujets inédits traités nulle part ailleurs ! Achetez nos numéros à l’unité en cliquant ici
👉 NOUVEAU ! Vous pouvez aussi FAIRE UN DON ponctuel ou régulier sur TIPEEE ou sur PAYPAL pour financer le contenu en ligne accessible GRATUITEMENT. C’est grâce à votre contribution que l’équipe web pourra continuer !
- Coronavirus : après Christian Estrosi, c’est au tour de la députée Valérie Boyer de se soigner à l’hydroxychloroquine
- Coronavirus : le Conseil de l’ordre des médecins de Paca soutient le protocole à l’hydroxychloroquine de l’IHU de Marseille
- «Y a-t-il une erreur qu’ILS n’ont pas commise ?» Le Pr Perronne accuse l’Etat et démontre les bénéfices de l’hydroxychloroquine dans son service
- ENTRETIEN EXCLUSIF. Christian Perronne : “À Garches, nous avons de bons résultats avec l’hydroxychloroquine”