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Twitter Files : la censure des gouvernements américains

Les derniers Twitter Files montrent comment les administrations Trump et Biden ont toutes deux fait pression sur les dirigeants de Twitter pour censurer des informations avérées. 

Le dernier volet des Twitter Files a révélé la manière dont les administrations Trump et Biden ont fait pression sur les dirigeants de Twitter pour qu’ils censurent des informations. Les cadres de l’entreprise ont notamment discrédité les médecins et les experts qui se sont prononcés contre les vaccins, même s’ils citaient les propres données des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.

Deux présidents mais une même méthode

D’après les derniers Twitter Files publiés par le journaliste David Zweig, l’administration Trump a rencontré des dirigeants de Twitter, Google, Facebook et Microsoft afin d’obtenir « l’aide des entreprises technologiques pour combattre la désinformation » concernant « les courses dans les épiceries… qui auraient pu alimenter les achats et les comportements de panique » dans les premiers jours de la pandémie.

Lorsque Biden a pris le pouvoir, son administration s’est concentrée sur la lutte contre la « désinformation » concernant les vaccins et a ciblé des sceptiques de premier plan. D’après M. Zweig, au cours de l’été 2021, M. Biden a déclaré que les sociétés de médias sociaux « tuaient les gens » parce qu’elles autorisaient la désinformation sur les vaccins. Son administration a notamment fait pression sur Twitter pour suspendre l’ancien journaliste du New York Times Alex Berenson, en raison de ses tweets remettant en cause les vaccins Covid.

Les communications internes de l’entreprise ont révélé des débats parfois pointus au sujet de certains cas de modération. Malgré cela, Twitter a supprimé les opinions, dont beaucoup émanaient de médecins et d’experts scientifiques, qui allaient à l’encontre des positions officielles de la Maison Blanche. En conséquence, « des découvertes et des questions légitimes qui auraient élargi le débat public ont disparu », écrit Zweig.

Censure des experts

Le Dr Martin Kulldorff, épidémiologiste à la faculté de médecine de l’université Harvard, figure parmi les nombreux experts qui ont été accusés de désinformation. « Penser que tout le monde doit être vacciné est aussi scientifiquement erroné que de penser que personne ne devrait l’être », avait-t-il écrit le 15 mars 2021. « Les vaccins Covid sont importants pour les personnes âgées à haut risque et leurs soignants. Ceux qui ont déjà eu une infection naturelle n’en ont pas besoin. Les enfants non plus. »

Ce tweet a été signalé par un modérateur du site, qui a déclaré qu’il partageait « de fausses informations concernant l’efficacité des vaccins Covid-19 », car il différait des directives des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) de l’époque.

Il a rapidement été qualifié de « trompeur », et toutes les réponses et les « likes » ont été désactivés.

Un tweet de Kelly Kga, une personne chargée de vérifier les faits en matière de santé publique, a également été qualifié de « trompeur » et ses commentaires et réponses ont été désactivés, même s’il affichait les propres données des CDC. Pendant ce temps, Andrew Bostom, un médecin du Rhode Island, a été définitivement suspendu du site après avoir tweeté au sujet d’une étude évaluée par des pairs sur l’efficacité des vaccins à ARNm.

La modération tue le débat ?

Le problème, selon M. Zweig, réside dans la manière même dont Twitter décide de la modération du contenu. « Une grande partie de la modération du contenu est effectuée par des bots, formés à l’apprentissage automatique et à l’IA. Twitter fait également appel à des sous-traitants dans des pays comme les Philippines […] mais demander à des non-experts de juger des tweets sur des sujets complexes tels que la myocardite et l’efficacité des masques était voué à un taux d’erreur significatif », explique-t-il.

Peu importe que ces points de vue soient corrects ou adoptés à l’étranger, les informations qui montraient les effets néfastes des vaccins ou qui pouvaient être perçues comme minimisant les risques du Covid, en particulier pour les enfants, étaient soumises à la modération, voire à la suppression.

 

Image principale par Gerd Altmann de Pixabay

 

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