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Variole du singe : le comité d’urgence de l’OMS va se réunir mercredi 14 août pour déterminer s’il y a « urgence de santé publique »

À peine la cérémonie de clôture des JO terminée, le comité d’urgence de l’OMS va se réunir mercredi 14 août pour déterminer si, selon les membres qui le composent, le nouveau variant de variole du singe (Clade Ib) représente une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, l’a annoncé le 10 août sur X : « Le comité me donnera son avis sur la question de savoir si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale et, dans l’affirmative, il me conseillera sur les recommandations temporaires à formuler pour mieux prévenir et réduire la propagation de la maladie et gérer la réponse mondiale en matière de santé publique. »

Selon Euractiv, il a également déclaré que « depuis le début de l’année, plus de 14 000 cas et 511 décès ont été signalés, soit plus que pendant toute l’année précédente, dans le monde entier, dans le cadre de la lutte contre la variole du singe ». « Au cours du mois dernier, plus de 50 cas confirmés ou suspects ont été signalés dans quatre pays voisins de la République démocratique du Congo (RDC) qui n’avaient pas été touchés auparavant : le Burundi, le Rwanda, le Kenya et l’Ouganda. »

◆ Trop de pouvoir ?

Même si aucun traité pandémies n’a encore été signé par tous les États membres de l’OMS, le règlement sanitaire international, lui, vient d’être amendé et confèrerait au directeur général de l’OMS trop de pouvoir selon certains soignants et juristes. Citons par exemple les membres du Syndicat Liberté Santé qui œuvre aux côtés d’avocats en France et à l’international et qui s’inquiètent du « transfert d’une partie de la souveraineté en matière de santé des citoyens des pays membres de l’OMS vers une institution mondiale, non élue et soumise à la pression manifeste de groupes d’influence privés, afin de décider d’une politique sanitaire mondiale à appliquer partout. »

L’OMS affirme pourtant sur sa page dédiée au RSI qu’elle « n’aura pas la capacité d’imposer des mesures sanitaires, y compris des confinements ou d’autres restrictions, aux populations d’un pays. »

Quelles seraient alors les conséquences pour les États membres de la détermination par le directeur général de l’OMS de l’existence d’une urgence due à une pandémie ? L’organisation mondiale répond : « La détermination de l’existence d’une urgence due à une pandémie est le plus haut niveau d’alerte mondiale et, surtout, elle implique la publication de recommandations temporaires à l’intention des États Parties – qui, par définition, ne sont pas juridiquement contraignantes – pour les guider dans la préparation et la riposte à l’USPPI » (ou « urgence de santé publique de portée internationale »).

En tout cas, en pleine crise Covid, l’OMS avait bel et bien un pouvoir au moins sur des réseaux sociaux majeurs, car il nous est arrivé en tant que média d’être censurés et de voir certains de nos contenus supprimés sur YouTube ou Facebook lorsqu’ils ne suivaient pas la vision de l’OMS. Prenons l’exemple de l’hypothèse de l’origine humaine du virus qui aurait pu sortir d’un laboratoire qui ne pouvait être évoquée librement puis qui a été réhabilitée. Un des motifs exprimés par YouTube pour supprimer des vidéos qui nous a été donné : « YouTube interdit les contenus qui contredisent le consensus des experts d’autorités sanitaires locales ou de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet du vaccin contre la COVID-19. »

◆ Un menu déjà goûté ?

Va-t-on essayer de nous faire manger la variole du singe à la sauce Covid comme cela avait failli être le cas en 2022 ? Simulation de pandémie l’année précédant l’état d’urgence décrété par l’OMS en juillet 2022, vaccin recommandé à partir de données discutables et qu’on autorise pourtant rapidement (malgré les doutes émis par l’OMS elle-même !), nouvelle souche qui débarque et dont on ne peut affirmer l’origine, vaccination des enfants proposée sans données solides, et on en passe, les ingrédients semblent bien être là pour qu’on nous serve à nouveau le même repas. Avec en accompagnement les zones surveillées et le QR code, comme pendant les JO, ainsi que le passeport vaccinal testé dans 5 pays de l’UE dès septembre, un vrai festin sanitaire nous attend-il à nouveau ?

En tout cas, journalistiquement parlant, nous allons certainement avoir du pain sur la planche pour reprendre nos enquêtes là où nous les avions laissées en 2022 et obtenir certaines réponses parfois refusées alors. N’en déplaise à certains médias qui ne se posent pas toujours les mêmes questions que nous et qui semblent en plus nous le reprocher. Nous tâcherons notamment de déterminer si le danger que l’on nous présente est aussi grand qu’annoncé, d’examiner toutes les pistes sur la provenance de cette nouvelle souche du virus, ainsi que tous les éventuels remèdes préventifs ou curatifs.

Article par Estelle Brattesani

(Image par Gerd Altmann de Pixabay)

⇒  Notre journaliste Senta Depuydt avait sorti en 2019 l’article phare et visionnaire « Vaccins, un plan mondial » dans notre numéro 121 (épuisé au format papier et accessible seulement au format numérique) qui contient des informations majeures sur l’organisation en cours de la gouvernance sanitaire mondiale. Nous l’avons mis depuis en accès libre. Vous pourrez le lire en cliquant sur ce lien.

Nexus #121

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