Bronchiolite : le Beyfortus® est-il responsable d’une surmortalité néonatale ?
Les chiffres de l’Insee révéleraient une hausse soudaine et récente de la mortalité des nouveau-nés âgés de 2 à 6 jours. Dans son analyse des données, la biostatisticienne Christine Mackoi indique que l’apparition de cette surmortalité coïncide avec l’arrivée du Beyfortus® sur le marché. Ce traitement préventif contre la bronchiolite est notamment administré dans les maternités.
◆ Surmortalité à partir de septembre 2023
Sur son site internet, l’Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante (Aimsib) a ouvert ses colonnes à la biostatisticienne Christine Mackoi, qui signe un article inquiétant.
Selon les données enregistrées par l’Insee et analysées par la scientifique, la mortalité néonatale précoce entre 2 et 6 jours de vie aurait anormalement et significativement augmenté deux mois de suite, en septembre et octobre 2023, si l’on se réfère à la mortalité attendue pour cette période de l’année.
◆ Le Beyfortus® facilite-t-il la maladie ?
Pour Christine Mackoi, un lien est à faire entre cette surmortalité néonatale soudaine et l’introduction du Beyfortus® dans les maternités. « On sait qu’à partir du 15 septembre 2023, il est fortement recommandé une injection d’anticorps monoclonaux contre la bronchiolite aux bébés avant qu’ils ne quittent la maternité (soit 3 à 4 jours après l’accouchement). Est-ce une coïncidence ou cela confirme-t-il les effets délétères de ce produit ? » s’interroge la biostatisticienne, en renvoyant à un article de la pharmacienne-biologiste Hélène Banoun consacré à ce nouveau médicament.
Selon cette dernière, les anticorps monoclonaux du Beyfortus® pourraient dans certains cas, au contraire de ce qui est attendu, faciliter la maladie (effet ADE – antibody-dependent enhancement) et provoquer des bronchiolites sévères entraînant la mort des nourrissons, puisque des décès dus à cette maladie ont été observés dans les groupes traités des essais cliniques.
◆ Les nouveau-nés peu testés dans les essais cliniques
Notre consœur la journaliste Pryska Ducœurjoly souligne par ailleurs, dans un article paru sur le site de NéoSanté Éditions, que les nouveau-nés ne représentent qu’une infime partie des bébés inclus dans les essais cliniques du Beyfortus®. Autant dire que le produit n’a pas vraiment été testé sur eux, alors que leur système immunitaire est plus immature que celui d’un nourrisson âgé de quelques mois.
◆ « Il y a urgence à alerter encore et encore »
Pour en revenir aux chiffres de l’Insee, Christine Mackoi estime que, même s’ils sont provisoires et demandent à être consolidés, « nous avons […] déjà des taux [de mortalité] plus qu’alarmants avec des données potentiellement sous-estimées ». Un constat suffisant pour faire dire à la biostatisticienne qu’« il y a urgence à alerter encore et encore » sur la possible dangerosité du Beyfortus®. Les jeunes parents devraient d’autant plus en tenir compte que la bronchiolite du nourrisson est, rappelons-le, une maladie bénigne dans la grande majorité des cas.
Article par Alexandra Joutel
(Image principale par Myléne de Pixabay)
Lire notre dossier « Bronchiolite du nourrisson : la nouvelle arnaque de Big Pharma ? » dans le numéro 150 de Nexus (janv.-févr. 2024)
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