
Danger des smartphones : une association alerte sur l’augmentation des cas de glioblastome chez les jeunes
Une récente étude publiée par Santé publique France montre une augmentation des cas de cancer chez les adolescents et les jeunes adultes entre 2000 et 2020, dont une hausse significative des cas de glioblastome (un cancer grave du cerveau). L’association Alerte Phonegate dénonce l’usage du téléphone portable, qu’elle tient pour responsable de cette augmentation alarmante.
◆ Un cancer rare, mais en constante augmentation
Entre 2000 et 2020, les cas de glioblastome ont augmenté en moyenne de 6,11 % par an chez les Français âgés de 15 à 39 ans, selon une étude publiée le 3 mars dernier par Santé publique France. En vingt ans, c’est le cancer qui a le plus progressé dans cette tranche d’âge, devant le carcinome du rein (+4,51 % par an) et le liposarcome (+3,68 % par an).
Bien qu’il demeure rare, le glioblastome est le cancer du cerveau le plus répandu. Très agressif, son pronostic reste sombre, avec une espérance de vie généralement comprise entre 14 et 18 mois à partir du diagnostic. D’après les statistiques, il touche principalement les hommes dans un intervalle d’âges situés entre 45 et 70 ans.
Déjà, dans une précédente étude portant sur l’incidence et la mortalité par cancer sur la période 1990-2018, Santé publique France avait observé une augmentation générale des cas de glioblastome, tous âges confondus : +3,6 % par an en moyenne chez les hommes et +3,3 % par an chez les femmes.
◆ « Une concordance de temps avec l’usage massif des smartphones »
Que se passe-t-il donc pour que les incidences de glioblastome progressent à ce point, y compris chez les adolescents et les adultes de moins de 40 ans ? L’association Alerte Phonegate a son avis sur la question. Depuis 2018, cette ONG alerte sur les potentiels dangers pour la santé de l’usage et du port de téléphones mobiles près du corps, en raison des rayonnements émis par ces appareils. Elle accuse également les industriels de ne pas respecter les seuils limites de débits d’absorption spécifiques (DAS) autorisés et le manque de contrôle des autorités de surveillance.
Les chiffres publiés par Santé publique France viennent confirmer ses inquiétudes. « Cette étude met en lumière la concordance de temps entre l’usage massif des smartphones par les jeunes et l’augmentation concomitantes des glioblastomes », déclare dans un communiqué le Dr Marc Arazi, médecin, cofondateur et président d’Alerte Phonegate, également auteur de Phonegate, un ouvrage paru en 2020 aux éditions Massot.
◆ Un facteur de risque pas clairement reconnu
L’étude de Santé publique France indique d’ailleurs (p. 4) que, parmi « les facteurs de risque connus ou supposés » du glioblastome, se trouvent « les radiations ou les expositions environnementales (en particulier les pesticides ou les champs électromagnétiques) ».
Il n’est toutefois pas précisé si les champs électromagnétiques (dans lesquels se rangent les ondes radiofréquences des téléphones mobiles) font partie des facteurs de risques connus ou des facteurs de risques supposés.
Dans son étude précédente parue en 2019, Santé publique France notait cependant (p. 321) des résultats scientifiques « en faveur du rôle carcinogène des expositions aux champs électromagnétiques ».
Mais sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on peut lire ceci :
◆ Un besoin d’études supplémentaires indépendantes
Dans un article publié par Santé Magazine le 25 janvier 2023, la Dre Frédérique Vasseur, oncologue-radiothérapeute au centre de cancérologie Les Dentellières à Valenciennes, était quant à elle formelle : « Aucune étude n’a pu démontrer que l’utilisation du téléphone portable était responsable du développement du glioblastome. »
Alerte Phonegate réclame, pour sa part, un renforcement de « la recherche indépendante sur les liens potentiels entre l’exposition aux ondes électromagnétiques et le développement de glioblastomes chez les jeunes adultes et dans la population générale ».
◆ Par précaution, garder les téléphones loin du corps
En attendant, l’association invite les utilisateurs de smartphones, en particulier les jeunes, à prendre leurs précautions et à tenir leur appareil le plus éloigné possible de leur corps, notamment en privilégiant le recours au haut-parleur ou au kit mains libres, en évitant de dormir avec le téléphone près de sa tête de lit ou sous son oreiller, et en évitant également de le porter dans une poche de vêtement.
◆ Cancer colorectal et fertilité : éviter les poches de pantalon !
En effet, une étude récente présentée à la 35e Conférence annuelle de la Société internationale d’épidémiologie environnementale au Chili, et relayée par Alerte Phonegate, suggère un lien potentiel entre le port régulier de téléphones portables dans les poches de pantalons et l’augmentation des cas de cancer colorectal chez les jeunes adultes.
Une autre étude récente, publiée en novembre 2024 par une équipe chinoise, met en lumière les effets délétères des micro-ondes sur la fertilité masculine.
Article par Alexandra Joutel
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