La Belgique interdit la vente des téléphones portables pour enfants de moins de 7 ans
Adopté le 1er mars dernier par le gouvernement belge, cet arrêté ouvre une nouvelle page en matière de régulation et de prévention des risques liés à la téléphonie mobile.
Sont directement visés par cette interdiction les petits téléphones portables en forme de jouets, avec un minimum de touches, à destination des jeunes de moins de sept ans, apprend-on sur RTBF. Désormais également interdite : la publicité pour des téléphones portables ciblant les enfants de moins de 14 ans.
Protéger le cerveau des plus jeunes
Cette mesure de prévention du gouvernement belge fait suite à la publication en 2011 d’un rapport de l’agence de recherche sur le cancer de l’OMS qui qualifiait de “potentiellement cancérogène” l’usage d’appareils mobiles sur le long terme. La volonté affichée de protéger plus particulièrement les enfants réside dans le fait que les plus jeunes seront cumulativement plus exposés aux ondes tout au long de leur vie. Qui plus est, “le cerveau d’un enfant est un organe en développement et donc plus sensible à toute influence externe éventuelle” souligne Jacques Vanderstraeten, médecin expert au conseil supérieur de la santé. Mieux vaut donc prévenir que guérir.
Affichage obligatoire du niveau de rayonnement
Les vendeurs quant à eux, sont désormais obligés de renseigner en magasin et sur Internet le “débit d’absorption spécifiques” ou niveau de rayonnement de leurs appareils. Cette contrainte vise essentiellement à sensibiliser les utilisateurs aux risques d’expositions, et rappeler que, même si les experts sèment le doutent par leur conclusions contradictoires, l’usage répété et prolongé des téléphones portables n’est pas anodin pour la santé. A l’instar de l’étude de l’OMS qui conclut qu’en téléphonant une demi-heure par jour pendant 10 ans, la probabilité de développer un gliome (une tumeur maligne) au cerveau augmente de 40%.
En France, une proposition de loi analogue déposée par la député écologiste Laurence Abeille a été discutée à l’Assemblée Nationale le 23 janvier dernier. Intitulée “proposition de loi relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques”, l’essentiel des dispositions contraignantes qu’elle contenait ont été rejetées par amendements .