Une étude scientifique américaine, publiée le 6 septembre dans la revue Nature Reviews Clinical Oncology et réalisée sur la base de données relevées entre 2000 et 2012, dévoile une importante hausse mondiale de quatorze types de cancers chez les moins de 50 ans.

◆ Le nombre de cancers en augmentation

« Au cours des dernières décennies, l’incidence des cancers d’apparition précoce, souvent définis comme les cancers diagnostiqués chez l’adulte de 50 ans, dans le sein, le colorectum, l’endomètre, l’œsophage, les voies biliaires extra-hépatiques, la vésicule biliaire, la tête et le cou, les reins, le foie, la moelle osseuse, le pancréas, la prostate, l’estomac et la thyroïde, a augmenté dans plusieurs pays », indique l’étude. Selon les auteurs, chaque nouvelle génération a un risque plus élevé que la précédente de développer un cancer précoce. Ainsi, « les personnes nées en 1960 présentaient un risque de cancer plus élevé avant d’avoir 50 ans que les personnes nées en 1950 et nous prévoyons que ce niveau de risque continuera d’augmenter au fil des générations », expliquent-ils.

◆ Quelles en sont les causes ?

L’augmentation de l’incidence de ces quatorze types de cancers s’expliquerait entre autres par le régime alimentaire, le mode de vie ou les expositions environnementales auxquelles les sujets ont été exposés. « La nourriture que nous mangeons nourrit les micro-organismes de notre intestin. Le régime alimentaire affecte directement la composition du microbiote et ces changements peuvent influencer le risque de maladie », expliquent les scientifiques. « L’augmentation de la consommation d’aliments hautement transformés ou occidentalisés ainsi que les changements dans les modes de vie, l’environnement, les morbidités et d’autres facteurs pourraient tous avoir contribué à ces changements dans les expositions. »

◆ Une « pandémie de cancers » ?

« Bien que les données disponibles sur l’incidence des cancers à apparition précoce dans les pays à revenu faible et intermédiaire soient actuellement limitées, l’augmentation des cancers à apparition précoce est susceptible d’être de plus en plus importante dans ces pays, ce qui pourrait conduire à une apparition d’une pandémie de cancers », alertent les auteurs, qui veulent maintenant aller plus loin grâce à « des études de cohorte prospectives avec des technologies de biobanque et de collecte de données dédiées ».

Pour ralentir cette pandémie de cancers, aurait-il mieux valu vérifier la réelle innocuité de certains produits qui ont été injectés en masse ? Et se permettre également le débat sur la dangerosité de certains examens, telle la mammographie qui ne fait pas consensus chez les scientifiques, certains l’accusant de provoquer le cancer du sein ?

Image principale par Jossué Trejo de Pixabay 

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