Implants cérébraux Neuralink & satellites Starlink : Elon Musk en passe d’imposer le technoscientisme au monde
Après Bill Gates, c’est au tour du magnat Elon Musk de déployer son technoscientisme mondial. Cela va de la connexion homme-machine avec les implants cérébraux Neuralink de 2,5 cm, à l’internet du « futur » par la constellation Starklink composée à terme de 40 000 satellites orbitant au-dessus de nos têtes. Si rien n’est fait pour […]
Après Bill Gates, c’est au tour du magnat Elon Musk de déployer son technoscientisme mondial. Cela va de la connexion homme-machine avec les implants cérébraux Neuralink de 2,5 cm, à l’internet du « futur » par la constellation Starklink composée à terme de 40 000 satellites orbitant au-dessus de nos têtes. Si rien n’est fait pour empêcher le déploiement de ces projets, l’ambition transhumaniste et futuriste du milliardaire pourrait bien finir comme un épisode de Black Mirror.
C’est au philosophe belge, Gilbert Hottois, que l’on doit le néologisme technoscience, inventé en 1977. Il a mis en évidence les dangers des liens entre les sciences et les techniques et de leur contrôle au XXe siècle. Aujourd’hui au XXIe siècle, on connait l’intérêt d’Elon Musk pour les nouvelles technologies, mais il semble dorénavant très proche de son but final : relier l’homme à la machine, et bientôt à ses 12 000 puis 40 000 satellites de sa société SpaceX ! Le 7 mai, dans une interview donnée à Joe Rogan, un youtubeur américain, il y décrit sur un ton quasi automate sa vision de l’avenir et de l’IA reliant l’homme à la machine.
◆ Des implants cérébraux testés sur des humains d’ici moins d’un an, le transhumanisme en marche !
C’est l’annonce choc de cet entretien. Elon Musk a révélé que Neuralink, startup de neurotechnologie qu’il a cofondée en 2016, était sur le point de commencer ses premiers tests sur les humains. « Nous ne sommes pas encore en train d’effectuer des tests sur l’Homme, mais je pense que c’est pour bientôt », a-t-il déclaré à Rogan. « Nous pourrons peut-être implanter un dispositif cérébral d’ici moins d’un an chez une personne, je pense ». En juillet 2019, la société avait déjà annoncé vouloir forer précisément le crâne des sujets avec des lasers, et d’introduire des fils d’électrodes flexibles dans leur cerveau. Dans l’échange avec Rogan, Musk précise que le nouvel implant de Neuralink fait environ 2,5 centimètres de diamètre, et qu’il doit être implanté en retirant une petite section du crâne. Rassurant.
◆ Lire, nettoyer, amplifier les signaux du cerveau, « ne faire plus qu’un avec l’IA »
Le 16 juillet 2019, Elon Musk présentait déjà lors d’une conférence Neuralink les objectifs de ce projet : « au bout du compte, nous parviendrons à une symbiose entre le cerveau et l’intelligence artificielle. » La symbiose homme-machine pour pouvoir décoder, nettoyer ou amplifier les signaux de notre cerveau par l’intermédiaire du fameux boitier Neuralink. L’ambition d’Elon Musk est d’améliorer les performances du cerveau humain, mais aussi de lui permettre de communiquer plus directement avec la machine. Il prévoyait déjà à l’époque les premiers implants pour 2020. Nous y sommes. Il envisageait même publiquement que l’humain ne « fasse plus qu’un avec l’IA ». Actuellement en équipant des rats avec le système Neuralink, les équipes d’Elon Musk peuvent récolter dix fois plus de données qu’avec un casque traditionnel équipé d’électrodes.
◆ 40 000 satellites Starlink pour mailler la Terre d’un nouveau réseau internet
Second projet hégémonique mondial d’Elon Musk, Starlink. Affilié à l’entreprise SpaceX, un nouveau maillage de 400 satellites est déjà déployé et va bientôt entrer en phase de test. Le but à très court terme est de proposer un accès à internet à haut débit depuis n’importe quel lieu sur Terre. Avec ces premières lignes de satellites défilant à la queue-leu-leu dans le ciel, des astronomes ont déjà alerté sur la pollution visuelle empêchant d’observer les étoiles. Et que dire enfin des effets secondaires des ondes sur le vivant ? (Voir notre article sur les risques sanitaires de la 5G ignorés par l’Anses). Et ce n’est qu’un début parce qu’Elon Musk prévoit que la constellation Starlink atteindra 12 000 satellites dans les prochaines années et pas moins de 40 000 à long terme !
◆ Un bébé nommé XÆA-12
Ce rapport étroit qu’entretien Elon Musk à la science et à la technologie se manifeste dorénavant jusqu’au prénom du garçon qu’il vient d’avoir avec sa compagne Grimes, il se nomme : XÆA-12. Grimes Musk a publié le 6 mai, sur twitter, l’explication de leur choix :
https://twitter.com/Grimezsz/status/1257836061520101377
« X, la variable inconnue, Æ, mon orthographe elfique d’Ai (amour &/ou intelligence artificielle), A-12 = précurseur du SR-17 (notre avion préféré). Pas d’armes, pas de défenses, juste de la vitesse. Génial au combat, mais non violent ». On notera que si les mathématiques et la technologie ont déterminé le choix du prénom de leur enfant, on peut légitimement questionner cette vision du monde et cette tendance à l’idéalisation de la technoscience. Finalement, la détermination d’Elon Musk pour envahir le ciel et le cerveau des hommes fait résonner le mythe d’Icare, un Icare des temps modernes qui cherche peut-être sa propre justification symbolique dans le prénom futuriste de son enfant.
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