Témoignage de Rachel, une maman qui a voulu protéger son enfant du masque à l’école
Nous avions entendu parler de Rachel dans un article qui nous expliquait qu’elle avait perdu la garde partagée de son fils de 7 ans parce qu’elle ne voulait pas qu’il porte le masque à l’école et souhaitait lui faire l’école à la maison. Accusée d’avoir tenu des propos complotistes, le masque étant décrété obligatoire, et d”avoir voulu déscolariser son enfant, elle a fait appel de cette décision et invite chacun à la soutenir avant la prochaine audience du 30 avril 2021. Nous l’avons contactée pour en savoir plus. Voici son témoignage.
◆ Une organisation parentale normale avant cette crise sanitaire
Avant septembre 2020, le père de mon fils et moi n’avions jamais fait appel à un juge pour organiser la garde partagée de notre enfant de 7 ans. Nous nous organisions entre adultes responsables et je trouve que nous nous entendions très bien à ce niveau-là. Nous avions notre enfant à tour de rôle un weekend sur deux, et chaque jour, comme nous n’habitons pas loin, il pouvait voir autant son papa que sa maman. Mais à partir de la rentrée des classes 2020, cela a tourné au vinaigre.
◆ Une volonté d’instruire en famille et de créer une école
Le 30 août 2020, j’ai fait part au papa de ma volonté de faire l’instruction en famille en attendant l’ouverture de l’école démocratique que je voulais co-créer sur le secteur de Belfort, pour laquelle je m’investissais à fond et et dont j’espérais l’ouverture en décembre 2020. J’avais trouvé en attendant des cours par correspondance, une nounou, des familles avec enfants pour que mon fils ait des interactions sociales et ne soit pas isolé, , tout ceci en accord avec mon planning de professeur de sport. J’ai également proposé à son papa une période d’essai d’un an dans cette école démocratique, et que si cette proposition ne convenait pas à notre fils, notre enfant retourne dans le système classique. Ça n’était pas la première fois que je lui parlais de faire l’instruction en famille, mais cela s’est accentué en 2020 avec le COVID. Au départ, comme beaucoup de Français, j’ai eu très peur du COVID même. D’ailleurs, les quinze derniers jours d’école en juin 2020, j’ai motivé le papa pour ne pas mettre notre fils à l’école à cause de la crise sanitaire.
◆ Une décision sans concertation, subie, mais acceptée
Le papa n’ayant pas répondu à mon projet d’instruction en famille et d’école démocratique, je n’ai pas déposé mon fils à l’école le 1er septembre 2020. Le directeur de l’école m’a alors contactée pour savoir pourquoi mon enfant n’était pas venu, Ce dernier m’a demandé une lettre pour justifier son absence dans les locaux. J’ai demandé une co-signature de la lettre au papa. Il me semblait fondamentale d’être transparente et qu’une telle décision soit discutée et prise à deux. Le 2 et le 3 septembre, tandis que j’attendais cette fameuse signature qui n’arrivait pas et qui a été remise à plus tard plusieurs fois, mon fils n’est pas allé à l’école. Mais le jeudi 3 septembre au soir, le père de mon fils m’a dit qu’il voulait qu’il s’y rende. Dès le lendemain, le papa l’a accompagné à l’école. Résultat des courses : contre ma volonté et sans concertation, mon fils a été remis à l’école toute la semaine qui a suivi.
Je réalise que si les deux parents ne sont pas pour l’instruction en famille, c’est celui qui veut l’école qui l’emporte.
La garde alternée une semaine sur deux sans contact quotidien avec mon enfant comme auparavant m’a été aussi imposée. C’était nouveau pour moi de ne pouvoir ni lui parler, ni de le voir chaque jour, ça a été ma première déchirure. Pendant ma semaine de garde la semaine suivante, comme cela commençait à être compliqué pour mon enfant qui ne savait plus sur quel pied danser, j’ai préféré céder et l’emmener moi-aussi à l’école.
◆ Le masque qui fait déborder le vase
En effet, changement de programme après les vacances scolaires d’octobre. À compter du 2 novembre, le gouvernement a décidé d’imposer le port du masque pour les enfants à partir de 6 ans, et je ne peux travaille plus en tant que professeur de gym en salle pour raisons sanitaires. Le COVID se promène dans les gymnases, mais pas dans les grandes surfaces. Le papa de mon fils a quand même voulu continuer l’école pour notre fils et lui a acheté le masque. Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : suite à tout ce que j’avais lu à ce sujet, la moutarde m’est monté au nez. Même sur des sites officiels, on pouvait lire que le masque n’était pas recommandé pour les enfants à partir de six ans par l’OMS ! Des médecins, et non pas des politiciens, expliquaient que les enfants pouvaient être victimes d’effets délétères sur notre santé en portant le masque toute la journée : hypoxie, manque de concentration, destruction de neurones, malaises, nausées et j’en passe !
◆ Une rentrée historique et douloureuse
Révoltée et la boule au ventre, je suis allée assister à cette rentrée bien spéciale, même si cela n’était pas ma semaine de garde : les parents avaient pour beaucoup le masque SOUS le nez, et les enfants SUR le nez. Cette incohérence m’a outrée ! Je ne comprenais pas et ne comprends toujours pas comment on fait subir de la maltraitance aux enfants ! Alors que nous, adultes, on ne la subit pas car c’est trop difficile ou illogique pour nous ! Les enfants étaient bien en rang, distancés. C’était fini les jeux. Cette scène triste à pleurer restera gravée dans ma mémoire. J’ai pleuré, crié à la grille, traité le père de mon fils de plusieurs noms d’oiseaux, demandé aux parents présents comment ils pouvaient accepter cela. On m’a demandé de me taire, car selon eux, je faisais peur aux enfants ! Est-ce l’hôpital qui se fout de la charité ?
Pour moi, faire porter un masque aux enfants toute la journée est de la maltraitance.
Le directeur de l’école a même appelé la police, qui est arrivée une fois tout le monde parti et qui heureusement ne m’a pas causé de problème. J’ai tenté de faire signer au directeur de l’école une attestation que j’avais rédigée moi-même et qui disait que la santé de mon fils était entre ses mains et que s’il y avait un problème de santé à cause du masque, il en serait responsable. Il n’a jamais voulu la signer.
◆ Des directives légitimes scientifiquement ?
Si encore les données scientifiques prouvaient que le masque était réellement efficace sur une population saine, que les enfants étaient des vecteurs terribles de la maladie, si eux-mêmes tombaient gravement malades, je comprendrais. Mais en l’état des choses, je ne comprends pas. Je ne comprends pas non plus que les fonctionnaires de l’Éducation nationale fassent appliquer des directives sans chercher à comprendre leur légitimité scientifique, ni pouvoir nous l’expliquer quand on leur demande. Le seul genre de réponse que j’ai eue de leur part, c’est « Je dois faire appliquer le règlement ».
Si des parents ont le malheur de s’interroger, ils sont très souvent montrés du doigt. Et si en plus, ils trouvent des réponses qui ne vont pas dans le sens des directives, ils sont accusés d’être complotistes !
Quelques parents viennent me dire en douce qu’ils sont d’accord, sans oser l’exprimer publiquement. Mais de manière générale, les parents acceptent sans rechigner cette situation que je trouve intolérable pour nos enfants. A la cantine, on leur demande de mettre le masque entre chaque plat désormais ! Et quand je vois l’arrivée du test anal, des protections en plastique entre chaque enfant, des tests sur les enfants faits par les enseignants, les couches pour le personnel dans des compagnies d’aviation en Chine, je me demande jusqu’où on va aller sans broncher.
◆ Une lutte juridique en solo
J’ai fait toutes les actions que Maître Brusa recommandait, j’ai écrit au Procureur de la république, au recteur d’académie, et à bien d’autres. Je les ai appelés pour leur demander de faire intervenir leur pouvoir de décision sur le refus du port du masque pour les enfants de 6 ans. Je leur ai également demandé s’ils portaient le masque toute la journée. Ils m’ont dit que non, parce qu’ils étaient seuls dans leur bureau. Quelques jours après la rentrée du 2 novembre, conformément à ce qui avait été préconisé par Maître Brusa, j’ai donné au directeur de l’école en présence d’un huissier que j’ai payé 300€ pour une mise en demeure de réintégration immédiate de mon enfant sans masque, mais cela a été refusé. Tout cela n’a servi à rien. A ce moment-là, quand c’était ma semaine de garde, j’ai décidé de faire l’école à la maison à mon enfant. Et quand c’était la garde du papa, mon fils allait à l’école. J’avoue qu’avec tous ces évènements, je n’ai établi aucune démarche de déclaration d’Instruction en Famille, qui aurait été sans doute de toutes façons contestée devant un juge aux affaires familiales par la suite.
◆ Sentiment de haute-trahison, d’enlèvement et de dénigrement
Le père de mon fils a alors sollicité le juge des affaires familiales en référé, c’est à-dire rapidement. L’audience a eu lieu le 24 novembre. Le 26, mon avocate m’a appelée et m’a dit : « Le papa a obtenu la garde complète ». Le soir-même, il venait chercher notre fils avec une maman de l’école.
Motifs invoqués sur l’ordonnance du jugement : le port du masque est obligatoire, je n’ai pas le droit de déscolariser mon enfant, et je suis complotiste !
J’en ai eu le souffle coupé.
◆ Faire appel pour ne pas perdre mon enfant
Le sol s’est écroulé sous mes pieds, mais j’ai tout de même fait appel de la décision de la Juge aux affaires familiales pour pouvoir récupérer la garde de mon fils. J’ai sollicité le cabinet de Maître Brusa, même si en suivant tout ce qu’il préconisait, cela n’a pas servi ma cause. La prochaine audience aura lieu le 30 avril à 9h30 et les frais liés à la procédure ont été évalués à environ 5000€. Étant donné ma situation, j’ai ouvert une cagnotte en ligne, pour que toute personne qui souhaiterait m’aider puisse le faire.
Je tiens à préciser que le cabinet de Maître Brusa est différent de l’association Réaction 19 dont il est président, qui permet de faire des actions juridiques collectives et à laquelle j’ai adhéré en novembre 2020. Comme mon cas est un peu isolé, et que peu de parents se sont vus retirer leur enfant pour non port du masque, j’ai mis toutes les chances de mon côté en sollicitant le cabinet privé de Maitre Brusa, qui est le plus adapté pour défendre ma cause. D’ailleurs, si d’autres parents sont dans la même situation que moi, je les invite à me contacter ici : rachel.maman@protonmail.com
◆ Où est passée l’autorité parentale maternelle ?
J’ai la boule au ventre à chaque fois que je vois passer les enfants sous ma fenêtre en route vers l’école. Chaque jour, je regarde l’heure, et je calcule le temps que mon fils passe avec son masque. Le père décide de tout maintenant. On m’a dit que j’avais encore l’autorité parentale, ce qui a été répété sur l’ordonnance du juge. Mais je me demande ce que cela signifie si je ne peux pas décider des conditions de son éducation et de son bien-être, alors qu’on me dit le contraire ! Où est l’autorité parentale si je ne peux voir que pendant les vacances scolaires et un weekend sur deux, et si je ne peux pas lui parler pendant plusieurs jours ?
Je vois changer mon fils petit à petit, s’éloigner de moi, m’ignorer. C’est très dur en tant que maman, et je sais au fond de moi que cela n’est pas bon pour mon enfant non plus. Priver un enfant de sa mère est traumatisant pour l’enfant.
Est-ce que le fait que je veuille lui éviter de porter un masque, de l’instruire moi-même, et d’avoir une opinion différente peut justifier une telle séparation ?
◆ Les jambes sciées, mais toujours debout
Mon cœur saigne. Je me suis retirée du projet d’école démocratique, car les circonstances quotidiennes font que je n’ai plus l’énergie pour le faire. J’ai perdu la garde partagée de mon fils, mon travail, et pour couronner le tout, mon chien nous a quittés. J’admets que c’est très dur psychologiquement, mais je tiens le coup et fais tout pour rester forte, en méditant notamment. Car je veux que mon fils ait une maman dont il soit fier, qui continuera à lui faire ses plats bio cuisinés maison, à jouer, avec lui, à lui faire faire des exercices scolaires et sportifs, à lui transmettre le meilleur d’elle-même, à le protéger malgré les barrières officielles, à l’aider à développer son libre-arbitre et son esprit-critique. J’espère vraiment que le premier avril, je pourrai récupérer la garde de mon fils. Coincée comme je le suis, je n’aurai pas d’autre choix que l’accompagner moi aussi à l’école, avec son masque sur le visage.
Je serai bien obligée de me plier pour être près de lui, sauf si d’autres parents faisaient entendre bientôt en plus grand nombre leur voix.
Il existe déjà des collectifs dont je fais partie, comme Enfants libres sans masque, Non au port du masque dans les écoles, Laissez nos enfants respirer – le collectif, Les mamans en colère, qui augmentent leurs rangs chaque jour, face à l’expérimentation des mesures et leurs conséquences. Savez-vous qu’en Autriche, le port du masque obligatoire dans les écoles a été jugé illégal par la Cour Constitutionnelle ? J’espère vraiment que ce cauchemar va bientôt cesser, que je vais bientôt pouvoir retrouver mon fils et que je pourrai faire face à tous les frais juridiques qui me permettront d’y parvenir. Merci à toutes celles et ceux qui entendront et répondront à mon appel à l’aide. Je souhaite à nos enfants beaucoup de courage, et à nous parents, de prendre conscience de ce qu’on est en train de faire à nos enfants et de s’unir pour les protéger du mieux qu’on peut. Ce monde-là me fait peur, mais je le transcenderai pour rester auprès de mon fils. J’aimerais que des personnes viennent me soutenir à mon audience le 30 avril à 9h30 au tribunal de Besançon car mon combat est aussi votre combat. Merci de votre soutien.
Rachel
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