Novak Djokovic souhaite « pouvoir jouer pendant de nombreuses années encore », mais il ne veut toujours pas se faire vacciner contre la Covid-19. Il se dit prêt à assumer les conséquences de son choix. 

◆ Touche pas à mon corps

L’US Open est le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Il se déroulera à New York à compter du 29 août 2022. Mais Novak Djokovic n’y participera sûrement pas, la vaccination étant une condition pour entrer sur le territoire américain. « Je n’ai jamais été contre la vaccination. » Il confirme à la BBC avoir été vacciné étant enfant. « Mais j’ai toujours soutenu la liberté de choisir ce que l’on met dans son corps. » Il déclare avoir « toujours été un grand étudiant du bien-être, de la santé, de la nutrition », ayant vu les impacts positifs de ses choix sur ses capacités d’athlète. « Les principes de décision sur mon corps sont plus importants que n’importe quel titre ou quoi que ce soit d’autre. J’essaie d’être en accord avec mon corps autant que possible. »

◆ Une expérience en Australie « difficile »

Alors qu’il devait jouer l’Open d’Australie, en janvier 2022, il avait été mis en détention en attendant qu’une décision soit prise au sujet de son visa, n’étant pas vacciné mais ayant un certificat de rétablissement de la Covid-19. Djokovic a décrit les conditions de sa détention comme étant « très dures ». « J’ai aussi ressenti cette énergie et ces regards de la part de mes collègues et des gens qui étaient dans le centre de tennis… cela m’a vraiment blessé. » Djokovic explique qu’il n’a rien fait d’illégal et que son expulsion du territoire était en réalité un choix politique. « En fait, ce que les gens ne savent probablement pas, c’est que je n’ai pas été expulsé d’Australie sur la base que je n’étais pas vacciné, ou que j’ai enfreint des règles ou que j’ai fait une erreur dans ma déclaration de visa. Tout cela a en fait été approuvé et validé par la Cour fédérale d’Australie et le ministre de l’Immigration. » Il précise ensuite : « La raison pour laquelle j’ai été expulsé d’Australie est que le ministre de l’Immigration a utilisé son pouvoir discrétionnaire pour annuler mon visa en se basant sur sa perception que je pourrais créer un sentiment anti-vax dans le pays ou dans la ville, ce que je désapprouve complètement. »

Interrogé au sujet de la décision de Djokovic, l’ancien numéro un britannique Tim Henman, qui fait partie du comité qui organise Wimbledon, a expliqué qu’en se privant de la possibilité de participer à certains tournois du Grand Chelem, « il compromet certainement ses chances de devenir le plus grand joueur masculin de tous les temps ». Il a ajouté : « Je pense que cela en dit long sur son courage, sa conviction et sa certitude que c’est ce qu’il y a de mieux pour lui. »

Image principale par BBC

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