Effets indésirables du vaccin Covid : les propos de l’ANSM qui interpellent
Imputabilité du vaccin sur les décès, effets indésirables à court et moyen terme, nouvelles injections prévues à l’avenir : les réponses de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Ce 11 février, le contact presse dédié de l’ANSM acceptait un bref échange. Premier constat : la diffusion des chiffres de recensement des décès dus au vaccin ne fait pas partie de la campagne de communication de l’agence, qui préfère miser sur les compétences des pharmacovigilants. Autre point qui pose question, l’agence nous affirme que des effets indésirables à long terme ne peuvent pas survenir.
◆ Décès dus aux vaccins en France : où sont les chiffres ?
En début d’année, un article de Covid-factuel s’interrogeait sur les vaccins Covid et abordait le nombre de décès recensés dans le monde. Pour ce qui est de la France, Olivier Véran déclarait à l’Assemblée nationale en octobre dernier : « Il n’y a à ce stade pas de décès avéré imputable à la vaccination. » Depuis, les choses ont changé : « Il y a effectivement un lien sur certains cas », nous confirme l’ANSM sans plus de précisions.
“Il n’y a à ce stade pas de décès avéré imputable à la vaccination”, assure @olivierveran, qui s’appuie sur les rapports de l’ANSM. “Je vois passer des chiffres complètement farfelus sur Internet.”#DirectAN #Covid19 pic.twitter.com/Z1JCjZUdoL
— LCP (@LCP) October 15, 2021
Combien de décès dus aux vaccins Covid en France ? Difficile d’accéder rapidement à une information précise, et régulièrement mise à jour. Notre interlocutrice du service presse de l’ANSM nous explique : « Pour avoir l’info, il faut passer par moi. Sur notre site, il y a tous les rapports, les fiches de synthèse avec les points d’intention, mais nous n’avons volontairement pas fait de décompte », nous confie-t-on.
Pourquoi cette volonté de ne pas communiquer des chiffres clairs ? « C’est très compliqué à faire. C’est un circuit juridique assez lourd. Il y a tout le travail de pharmacovigilance sur l’imputabilité, tout le sujet des autopsies, etc. L’objectif de la campagne n’est pas de faire de la recension avec des chiffres qui ne veulent rien dire. L’idée est de capitaliser sur les compétences des pharmacovigilants. »
◆ Maladies cardiaques recensées chez les jeunes
Quant aux signalements de troubles cardiaques survenus chez des sujets jeunes, sans antécédents : « Si c’est une myocardite, c’est résolutif, personne ne meurt de myocardite. » La réponse est succincte et se limite aux seules myocardites.
Notre contact nous annonce qu’une réunion l’oblige à couper court, mais insiste sur le fait qu’il ne faut pas tout baser sur les chiffres : « Il y a des gens dont c’est le métier de faire l’analyse des signaux. C’est à eux de pointer ce qui va ou pas nous alerter. On a souhaité que ça se fasse comme ça, et que ce ne soit pas juste un rapport avec des chiffres qui défilent chaque semaine. Ça n’a pas de sens, chacun en ferait ce qu’il veut. » Ce qui n’a pas été le cas avec le nombre de morts du Covid, asséné chaque jour pendant des mois, ou même du nombre de cas positifs qui rythment nos journaux télévisés.
◆ Effets indésirables : « Ça ne peut pas arriver vingt ans plus tard. »
« On est à 4 milliards de doses injectées, c’est du jamais vu. Ce sont des campagnes monstrueuses, les cohortes de patients sont énormes, c’est très sécurisant », nous dit-on.
Autre point abordé : la préoccupation quant à un éventuel impact des vaccins à long terme, qui pose notamment question pour les enfants. La réponse sonne presque comme une garantie : « Généralement, la plupart des effets indésirables interviennent en moins de quelques mois ou quelques jours. Ça ne peut pas arriver vingt ans plus tard. » La réponse est donnée avec aplomb.
D’autres injections sont-elles à prévoir ? Doit-on s’attendre à une nouvelle vaccination à chaque mutation du virus ? « Ce n’est pas notre territoire et ça dépendra des annonces d’Emmanuel Macron. Ça n’a pas de sens d’avoir cette conversation, c’est multifactoriel. Le virus peut encore muter. Il peut être pire, ou moins dangereux. C’est toujours un pari. On ne peut pas faire de projection. Toutes les politiques ont avancé en marchant, de semaine en semaine. »
Pour l’heure, aucun chiffre précis ne nous est communiqué. Toujours selon l’ANSM, des traitements très efficaces contre le virus sont aujourd’hui connus. Si tel est le cas, pourquoi miser inéluctablement sur une vaccination régulière, notamment dans le cas de sujets sans risque de formes graves ?
Image principale : Adobe Stock
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