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Selon le Dr Gérald Kierzek « la stratégie du tout vaccinal est une erreur »

Ce jeudi 20 janvier 2022, le Dr Kierzek était l’invité de la journaliste Sonia Mabrouk sur Europe 1. L’occasion pour lui de donner son point de vue critique sur la gestion de la crise Covid-19 par le gouvernement.

 

Gérald Kierzek est un médecin spécialisé dans l’anesthésie-réanimation ainsi que dans la médecine d’urgence et de catastrophe. Pour lui, vacciner tout le monde est une erreur et la crise actuelle est avant tout hospitalière.

Un médecin engagé

En 2011, il a fondé l’association « L’hôpital pour tous » qui a organisé, notamment, l’enterrement symbolique au Panthéon de la « première victime, morte d’avoir trop attendu des soins faute de place, car plus on attend, plus on meurt ». Responsable du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) de l’Hôtel-Dieu de Paris, suite à sa mobilisation contre la fermeture programmée des services d’urgence de cet hôpital, il a été démis de ses fonctions en 2013 pour « non-respect des obligations de réserve, manque de loyauté au regard du projet de soin et d’organisation du service et mise en cause du chef de service ». Face à cette décision, il déclarait : « La seule chose qui compte c’est le code de déontologie. Si je pense que les décisions de l’administration ont des conséquences sanitaires graves sur les patients, c’est mon devoir en temps que médecin de les dénoncer ». Enfin, comme il le précise au début de l’interview pour Europe 1, il n’a pas de lien d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques.

Une gestion hystérique de la crise ?

Sur la question des restrictions sanitaires, le Dr Kierzek estime qu’« il ne faut pas restreindre, il ne faut pas contraindre les gens ». Selon lui, avec les exemples de l’Afrique du Sud, du Royaume-Uni ou du Danemark, « on a compris que l’Omicron était plus contagieux mais moins sévère. Les indicateurs hospitaliers ne bougent pas. » Il y voit plutôt « un calcul politique », car les décisions prises ne sont pas basées « sur un rationnel médical puisque scientifiquement, médicalement, on sait maintenant qu’Omicron ne conduit pas à l’hôpital ou très peu ». Puis il ajoute : « Le taux de mortalité du Covid est de 0,1 % » et « la médiane d’âge des gens qui décèdent, c’est 85 ans ». Rappelons que l’espérance de vie moyenne en France est de 82 ans.

Concernant la politique de tests massifs (pour uniformiser), le Dr Kierzek dit être contre, car « plus on cherche, plus on trouve et plus on panique […] alors qu’il serait souhaitable de relativiser. Ce n’est pas parce que vous êtes positif que vous êtes malade. »

 

Le pass vaccinal, la solution ?

Au sujet de l’étude du Conseil d’analyse économique qui estime que l’instauration du pass sanitaire a permis d’éviter près de 4 000 morts, le médecin suggère de « regarder la méthodologie, il faut regarder les gens qui sont à la fois des membres du conseil scientifique […] mais qui sont aussi des membres de ce conseil économique. Ce qui pose quand même problème car, globalement, c’est : “j’évalue les propres mesures que j’ai prises”. »

Pour le médecin, « la stratégie du tout vaccinal est une erreur […] il faut vacciner les plus fragiles ». Il poursuit ainsi : « Protégeons cette partie de la population, donnons-leur des traitements précoces […] mais ne bloquons pas toute la société, ne vaccinons pas toute la société. Les enfants, même les adolescents ont quasiment zéro risque de faire des formes graves. Pourquoi aller leur imposer une vaccination ? »

Le Dr Kierzek déplore la division de la société qu’implique le pass vaccinal : « On voit bien finalement que ce pass vaccinal, ou pass sanitaire, n’a pas empêché cette épidémie […] ce qui va nous sortir de cette épidémie, c’est de décider de sortir de l’épidémie, c’est d’arriver à avoir une gestion calme et sereine. On protège les plus fragiles, on renforce l’hôpital. On fait des tests sur les gens qui sont très à risque de faire des formes graves. »

 

Une crise hospitalière avant tout

Quant à la question des déprogrammations d’opérations, imputées aux patients Covid, le Dr Kierzek est catégorique : « Si l’hôpital craque, ce n’est à cause ni des Covid ni des gens non vaccinés. »

Cela fait environ dix ans que « les services de réanimation sont en permanence saturés » et que « l’hôpital est à l’os », victime « d’erreurs managériales ». Afin de faire des économies, « on a mis des gestionnaires à la tête des hôpitaux » et ce sont toujours les mêmes qui sont « actuellement aux manettes ».

Il rappelle que la politique de tests massifs a coûté environ « un milliard cinq par mois » alors qu’en 2019, avant la crise sanitaire, plusieurs collectifs hospitaliers avaient demandé une augmentation du budget de 3 % pour « créer des services d’urgence de proximité » et « développer l’hôpital ». Cela représentait trois milliards d’euros. Mais le gouvernement leur a répondu qu’il n’y avait pas d’argent alors que « là, en deux mois vous voyez, les trois milliards, on les a trouvés et ils sont grillés ».

D’après le Dr Gérald Kierzek, « il n’y a pas du tout un afflux massif de victimes », la Covid-19 a juste été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « En pointant du doigt la responsabilité du Covid, finalement, ça dédouane des responsabilités des restructurations et de la vraie crise qui est une crise structurelle de l’hôpital et de tout le système de santé », conclut-il.

 

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