Des députés européens exigent des réponses sur les vaccins Pfizer et Moderna auprès de l’Agence européenne du médicament
Trois députés européens écologistes ont envoyé le 16 novembre 2021 une lettre ouverte à l’EMA (Agence européenne du médicament) pour lui demander des comptes au sujet des vaccins anti-covid Pfizer/BioNTech et Moderna. Ils espéraient obtenir une réponse de sa part avant qu’elle valide la vaccination des 5-11 ans. Mais il n’en a rien été…
Dans cette lettre publique adressée à l’EMA, Michèle Rivasi, députée française, Piernicola Pedicini, député italien, et Tilly Metz, députée luxembourgeoise, exigent des réponses à quinze questions majeures que se posent de nombreux citoyens européens, notamment en ce qui concerne la qualité des données fournies par les laboratoires pharmaceutiques et le suivi des effets indésirables par les autorités sanitaires.
◆ Une députée française qui se mouille
Dans un communiqué qui explique les raisons de cette lettre, Michèle Rivasi, députée européenne EELV, cite l’enquête du British Medical Journal du 2 novembre 2021 qui « récapitule les fraudes commises durant l’un des essais cliniques du vaccin de Pfizer : dissimulation d’effets indésirables, défaillance du double-aveugle, données incomplètes, etc. »
Elle souligne également que « la Finlande, la Suède, la Norvège et le Danemark ont lancé l’alerte, en octobre, sur les risques du vaccin Moderna chez les hommes jeunes », et qu’en France, depuis le 8 novembre, en raison des risques de myocardite et péricardite qu’il provoque, il est déconseillé aux moins de 30 ans. Face à cette situation, la question que la députée pose est : « Combien d’études et de cas seront nécessaires avant que l’Agence européenne des médicaments ne révise sa position ? »
◆ Des données contrôlées et évaluées par ceux qui les ont produites
Mme Rivasi pointe également le fait que certes, le comité de sécurité de l’EMA s’est interrogé face aux effets secondaires déclarés après l’administration des vaccins Pfizer/BioNTech, mais qu’il a demandé aux laboratoires eux-mêmes de procéder à un examen approfondi de toutes les données publiées sur le sujet, les plaçant ainsi « en situation de conflit d’intérêts ». En effet, pour s’assurer de la « complète et entière transparence » de ces données, il apparaît logique que ce soit à l’Agence européenne du médicament ou à un organisme complètement indépendant de les contrôler, et non pas à ceux qui les ont produites.
◆ Quinze questions fondamentales
La lettre rédigée par les trois députés est beaucoup plus longue et précise que le communiqué de Michèle Rivasi et pose ces quinze interrogations sur la table :
1. Sur quelles données et sur quelles études additionnelles, l’EMA s’est–elle appuyée pour conclure à des recommandations favorables à l’injection de doses supplémentaires, booster ou de rappel, suite aux demandes d’utilisation faites par les fabricants Pfizer et Moderna pour leur vaccin ARNm respectifs ?
2. Comment accéder à ces études et à ces données ?
3. L’EMA a–t–elle eu accès aux données brutes, adéquates et complètes des essais cliniques du Comirnaty de Pfizer ? Ces données sont–elles accessibles au public ?
4. Ces données brutes ont–elles été analysées par des experts indépendants de Pfizer ?
5. Comment l’EMA s’est–elle donnée les moyens de vérifier les données fournies par l’entreprise ?
6. L’EMA a–t–elle été informée des irrégularités signalées au cours de l’essai clinique de phase 3 coordonnée par Ventavia ?
7. L’EMA va–t–elle revoir son évaluation du Comirnaty à la lueur de ces nouvelles données et des remarques faites par le BMJ ?
8. A ce jour, combien de cas de myocardite et de péricardite ont été rapportés après des injections chez les moins de 30 ans du vaccin de Moderna, et dans une moindre mesure de Pfizer ? Combien de cas et d’études seront nécessaires pour que l’EMA révise sa position et reprenne les recommandations de précaution déjà émises dans 4 pays de l’UE ?
9. Pourquoi l’EMA n’a–t–elle pas pris l’initiative d’un plan d’urgence, incluant une pharmacovigilance active, sur les moins de 30 ans vaccinés avec le Comirnaty ou le Spikevax, afin de disposer de données renforcées ? Et pourquoi, au lieu de confier cette analyse à Pfizer ou à Moderna, l’EMA n’effectue pas elle–même l’analyse approfondie des données déjà publiées ou collectées par les laboratoires ou les autorités nationales ?
10. L’EMA se rend–elle compte qu’en demandant à Pfizer et Moderna d’effectuer cette analyse approfondie, l’EMA place ces deux sociétés en situation de conflit d’intérêts ?
11. Comment prendre en compte le fait que les deux sociétés Pfizer et Moderna, qui ont déposées aux Etats–Unis et auprès de l’Union Européenne des demandes d’extension d’autorisation de leurs vaccins pour les 5–11 ans, ont un intérêt commercial et financier direct à minimiser les risques de myocardite et de péricardite pouvant survenir au sein de ces populations les plus jeunes ?
12. Comment cette analyse approfondie peut–elle être complète et objective alors que les données de surveillance post–vaccinale de l’étude scandinave –qui ont été transmises à l’EMA début octobre –n’ont pas encore été rendues publiques ?
13. Comment, dans ces conditions, l’EMA prévoit–elle de vérifier et de s’assurer de la qualité et de l’intégrité de l’analyse approfondie des données demandée à Pfizer et à Moderna ? Quelles garde–fous l’EMA a–t–elle mis en place pour s’assurer que les données seront légitimes et exactes ? L’EMA a–t–elle demandé des études indépendantes supplémentaires ?
14. Ces analyses approfondies seront–elles remises à l’EMA avant qu’elle ne rende sa décision sur l‘extension de l’utilisation des vaccins COVID–19 Comirnaty de BioNTech/Pfizer et Spikevax de Moderna pour les enfants âgés de 5 à 11 ans ?
15. Ces études approfondies et leurs données seront–elles publiquement accessibles ?
◆ Une lettre qui en dit long, mais sans effet ?
Le fait même que des députés européens aient à poser ces questions fondamentales signifie que les représentants du peuple européen n’en ont pas les réponses. Cette absence de réponse induit que des vaccins sont injectés à grande échelle, parfois de manière obligatoire, alors qu’il y a autant de zones d’ombres à leur sujet au sein même des plus hautes institutions politiques.
Le fait qu’ils ne soient que trois sur plus de 700 députés européens à avoir co-signé cette lettre en dit long sur le degré de curiosité et le sens des responsabilités des membres du Parlement européen.
L’absence de portée médiatique de cette initiative parlementaire européenne dans les médias mainstream interroge également…
Les trois députés européens voulaient à tout prix obtenir des réponses de l’EMA avant qu’elle donne son feu vert à la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. Ils ont eu droit à un silence radio, et à la recommandation du vaccin Cominarty de Pfizer/BioNTech le 25 novembre 2021 pour cette tranche d’âge…
Michèle Rivasi, ce jour-là, postait sur les réseaux sociaux :
Lire la lettre ouverte des trois députés européens et la télécharger ici :
Voir notre entretien vidéo avec la députée européenne Michèle Rivasi :
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