Quelle efficacité du vaccin Covid-19 face à Omicron ?
Bien que près de 80 % de la population française ait reçu au moins deux doses de vaccin, les contaminations connaissent un record, et le ministère de la Santé continue de prôner la vaccination contre Omicron.
Si le discours d’Olivier Véran incite au vaccin et garantit un risque d’infection réduit de 85 % face au nouveau variant, les chiffres de la Drees se veulent très rassurants quant à la réalité de sa dangerosité, notamment sur les non-vaccinés. Que vaut vraiment la protection vaccinale face à Omicron, jugé moins agressif que le variant Delta ?
◆ Risques de décès inexistants pour les moins de 60 ans
Selon les données de la Drees, décryptées sur la chaîne d’information LCI, il semble que le vaccin n’apporterait pas de protection notable, en tout cas pour les moins de 60 ans sans comorbidités. Pour les non-vaccinés, le risque de décès entre 20 et 59 ans avec Omicron est inexistant.
Quant aux seniors, les chiffres apparaissent dérisoires : à peine 0,8 % de risque pour les 60-79 ans. On peut commencer à évoquer le bénéfice du vaccin pour les 80 ans et plus, puisque le risque de décès passe de 5 % pour les non-vaccinés, à un taux de 0,75 % pour les vaccinés avec trois doses.
https://twitter.com/24hPujadas/status/1490738947470856197?t=ui2euOMJuSZIY_hdPvcpYA&s=09
◆ La performance relative du vaccin
Dans une interview du 18 janvier diffusée sur la chaîne YouTube IHU Méditerranée-Infection, le professeur Raoult se veut mesuré : « Les données montrent que l’efficacité du vaccin dans le monde sur le contrôle de la maladie n’est pas convaincante en dépit du fait qu’on ait fait près de 10 milliards de doses, il y a plus de cas que jamais. »
S’agissant de la protection contre les formes plus sévères, « elle est relativement modeste. Il faudra du temps pour voir quelle est la vraie protection vis-à-vis des formes graves. »
◆ Des annonces contradictoires
Assemblée nationale, le 5 janvier dernier. Olivier Véran affirmait sans détour : « Lorsque vous êtes à jour de vos rappels, le vaccin réduit de 85 % le risque d’infection, y compris au variant Omicron » (voir à 3 minutes 50). Et pourtant, la note d’actualisation numéro 4 du Conseil scientifique Covid-19, parle d’une vague « très différente des précédentes », évoquant une gravité des formes cliniques moins importante.
Dans un communiqué de presse du 14 janvier 2022, la Drees solidarité santé reconnaît que la protection vaccinale contre l’infection du variant Omicron est inférieure à celle contre le variant Delta.
Enfin, d’après un article de France info basé sur une étude de l’agence sanitaire britannique, « le risque de faire une forme grave avec Omicron est trois fois plus faible qu’avec le variant Delta », avec des durées d’hospitalisation plus courtes, et des patients qui ont moins besoin d’oxygène.
Si les discours incitent toujours plus au vaccin, même pour un variant dont les chiffres démontrent une incidence très relative, peut-on parler des dernières heures d’une politique du « tout vaccinal » ?
Image principale : Alexandra_Koch sur Pixabay
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