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Amende dérisoire pour Moderna qui avait incité de jeunes Britanniques à tester son vaccin Covid contre rémunération

Moderna a ciblé des jeunes de 12 à 18 ans via WhatsApp en leur proposant des paiements de 1 500 livres sterling (environ 1 800 euros) pour qu’ils participent aux essais de rappel du Covid. Le laboratoire pharmaceutique, qui a engrangé un chiffre d’affaires de plusieurs milliards de dollars en 2023, a été condamné par les autorités de régulation à payer une amende en 2024 de 14 000 livres sterling (environ 16 700 euros), que certains jugent dérisoire.

◆ Une sorte de soudoiement critiqué

D’après un article du Telegraph, l’offre a été faite par un pédiatre anonyme travaillant pour un NHS trust (unité locale au sein du système de santé publique britannique), qui invitait les personnes âgées de 12 à 18 ans contre 1 500 livres sterling à s’inscrire à l’essai NextCove, qui étudiait l’efficacité de la piqûre de rappel de Moderna. Le Prescription Medicines Code of Practice Authority (PMCPA), l’autorité du Royaume-Uni créée en 1993 par l’Association de l’industrie pharmaceutique britannique pour appliquer le code de pratique de l’industrie pharmaceutique indépendamment de l’association elle-même, a jugé le 6 août 2024 que l’offre équivalait à une « incitation financière inappropriée » et que la société avait jeté le « discrédit sur l’industrie pharmaceutique ».

◆ Un comité d’éthique non écouté par certains

Cette incitation a été faite alors même qu’un comité d’éthique de la recherche avait mis en garde contre « l’importante somme d’argent » que Moderna offrait aux participants et s’était inquiété du fait qu’elle était « beaucoup plus élevée que ce que l’on pourrait considérer comme un remboursement raisonnable ».

Si Moderna a par la suite modifié son offre pour la ramener à 185 livres sterling (environ 220 euros), au moins un centre a continué à proposer la somme initiale.

En vertu de la réglementation sur les médicaments à usage humain (essais cliniques) de 2004, il est pourtant interdit d’offrir des incitations ou des avantages financiers aux enfants ou à leurs parents.

Dans une déclaration, le PMCPA a statué : « Le panel a noté que l’incitation financière proposée dans le message WhatsApp non approuvé n’a jamais été payée, mais a considéré qu’elle aurait pu encourager les participants à demander à prendre part à l’essai. »

« Le panel a considéré que les circonstances uniques de la pandémie de Covid-19 et les circonstances particulières de cet essai, qui impliquait le recrutement d’enfants, signifiaient que Moderna aurait dû être particulièrement prudent. »

« Tout bien considéré, le jury a estimé que cela jetait le discrédit sur l’industrie pharmaceutique et réduisait la confiance qu’elle inspirait. »

◆ Un organe régulateur trop clément ?

Moderna doit maintenant s’engager par écrit à ce que cette pratique « cesse immédiatement » et à payer les frais administratifs. Toutefois, la sanction est jugée trop faible par certains pour être efficace. Esther McVey, membre du Parlement ayant participé à un groupe sur les dommages causés par les vaccins Covid-19, a critiqué le montant de l’amende infligée à Moderna, estimant qu’il était trop faible pour une entreprise dont le chiffre d’affaires est si important. Elle a déclaré : « Une amende de 14 000 livres sterling [environ 16 700 euros] imposée à une entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires total de 6,8 milliards de dollars en 2023 n’est pas de nature à l’inciter à réfléchir à deux fois avant d’enfreindre à nouveau les règles. »

◆ De la pub omniprésente

L’entreprise a également été jugée en infraction avec le code pour la manière dont elle a fait la promotion de son vaccin anti-Covid Spikevax lors du Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses en avril 2022.

Alors que la session était censée être un tour d’horizon de l’aide apportée par les technologies ARNm lors des pandémies, le PMCPA a constaté qu’elle avait été utilisée pour promouvoir son propre vaccin. La présentation comprenait également des données non indiquées sur l’étiquette.

« Le jury a noté que seules 4 des 23 diapositives, y compris la diapositive de titre, ne faisaient pas directement référence à Spikevax ; le jury s’est donc inquiété du fait que Moderna avait affirmé que la présentation n’était pas promotionnelle. » « De l’avis du panel, la présentation ne pouvait être considérée comme autre chose que la promotion de Spikevax », a déclaré le PMCPA dans un autre rapport d’août 2024.

◆ Une impunité générale

Molly Kingsley, du groupe UsForThem qui se présente comme organisateur de « campagnes stratégiques à fort impact pour les enfants et leur avenir », a déclaré : « Il y a eu une longue série de décisions contre Moderna, Pfizer, AstraZeneca et GSK pour des infractions graves similaires, et pourtant il n’y a eu aucune conséquence concrète pour aucun de ces groupes. » Depuis 2019, AstraZeneca, Pfizer et GSK ont tous été réprimandés par le PMCPA pour avoir trompé le public sur l’efficacité de leurs vaccins.

Article par Estelle Brattesani d’après la source principale Telegraph

 

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