Vaccins anti-Covid et cancers : quels seraient les liens ?

Depuis 2021, des médecins de terrain alertent sur les cas de cancer qu’ils constatent chez leurs patients vaccinés contre la Covid, parlant même de cancers fulgurants ou « turbo-cancers ». Une fausse rumeur, selon certains oncologues. Plusieurs mécanismes d’action permettent pourtant d’établir un lien entre les injections anti-Covid et l’apparition de cancers.

◆ Où sont les chiffres ?

Difficile d’avoir des chiffres précis sur l’augmentation du nombre de cas de cancer en France depuis l’instauration de la vaccination anti-Covid, c’est-à-dire à partir de janvier 2021. Au mieux sait-on qu’il y a eu 433 136 nouveaux cas de cancer en 2023, selon les chiffres publiés sur le site Santé.fr et repris par Santé publique France. Autre indication : le nombre de nouveaux cas a doublé entre 1990 et 2023.

Impossible d’avoir une granulométrie plus fine, même dans l’édition 2023 du Panorama des cancers en France édité par l’Institut national du cancer. Et si l’on cherche dans l’édition 2022, on ne trouve que les chiffres de 2018 ! On peut toutefois y lire que le nombre de nouveaux cas était cette année-là de 382 000, soit 50 000 de moins qu’en 2023. En cinq ans, le nombre de nouveaux cas annuels a donc augmenté de 13,5 % environ.

◆ Des cancers qui touchent tous les âges

À défaut de chiffres, on a l’observation des cliniciens. Beaucoup d’entre eux, médecins généralistes ou spécialistes, disent constater au sein de leur patientèle un nombre important de rechutes et une explosion de nouveaux cas de cancer parmi la population vaccinée contre la Covid. Ce qui les frappe en particulier est le nombre de jeunes gens, et même d’enfants, qui sont touchés et la fulgurance de certains de ces cancers, qu’ils ont baptisés « turbo-cancers ».

Médecin généraliste, le Dr Véronique Rogez est une parmi tant d’autres à témoigner du phénomène. Depuis la fin de sa suspension au printemps 2023, elle collecte et consigne tous les effets secondaires de la vaccination qu’on lui rapporte, y compris en dehors de son cabinet.

◆ Du « jamais vu », selon des médecins

Dans une vidéo diffusée récemment dans l’émission « À votre santé » sur la chaîne JSF-TV (à 29 min 38), le Dr Rogez dresse la liste des cancers qu’elle a recensés : myélome multiple, cancer du testicule chez un jeune, cancer du rectum à 36 ans, cancer de la vessie à 49 ans et, chose rarissime, un cancer de la prostate à 20 ans. Mais aussi des mélanomes, notamment à l’œil, « ce que je n’ai jamais vu de toute ma carrière et là, j’en ai trois ou quatre dans mon entourage », souligne-t-elle. Des cancers du sein survenus très brutalement et déjà métastasés quand ils sont diagnostiqués. Ou des récidives de cancers du sein guéris depuis quinze ans. Des leucémies. Plusieurs cas de tumeurs cérébrales chez des personnes jeunes. Et même des cancers des voies biliaires chez des trentenaires, alors que ce sont habituellement « des cancers de personnes plutôt âgées », précise-t-elle.

« Bien sûr, tout cela a toujours existé, c’est ce que l’on va nous rétorquer. Mais je trouve qu’il y en a beaucoup trop », commente Véronique Rogez. Comme nous, elle aussi a cherché à confronter son impression à des chiffres statistiques récents sur le cancer, sans être parvenue à en trouver. « Moi, je ne suis qu’un médecin de terrain qui constate. Je laisse aux spécialistes d’avoir le courage d’étudier les statistiques sur les cancers et d’arrêter cette folie. Si, effectivement, je me trompe ou je me fais des idées, au moins qu’on puisse me le prouver », conclut-elle.

◆ Des fake news, selon certains oncologues

Tout cela est archifaux et les turbo-cancers n’existent pas, selon une tribune parue le 18 mars 2023 dans L’Express, rédigée sous la houlette du virulent Dr Jérôme Barrière (« militant contre la désinformation médicale », ainsi que l’indique son compte X, ex-Twitter) et signée par une cinquantaine de ses confrères oncologues. « De manière très ferme, nous contestons formellement ces informations qui ne sont basées sur aucune publication, sur aucune donnée épidémiologique française ou internationale […] et qui ne correspondent en rien à ce que nous, professionnels de santé en première ligne de la prise en charge des cancers, avons constaté à ce jour dans notre quotidien ni dans nos bilans d’activité au cours des années 2021 et 2022. »

Ils ajoutent cependant : « Après analyse de la littérature scientifique publiée jusqu’au début de mars 2023 […], nous n’avons pu identifier qu’une dizaine de cas décrivant la survenue exceptionnelle de lymphomes dont une progression clinique rapide d’une forme rare de lymphome au décours d’un rappel vaccinal anti-Covid-19. À l’inverse, des cas exceptionnels de régression spontanée de lymphomes ont également été rapportés après vaccination anti-Covid-19. […] Aucun cas en revanche de progression rapide de cancers solides après vaccination anti-Covid-19 n’a été rapporté, contrairement aux rumeurs propagées. »

◆ Risques de lymphomes dus à la présence d’ADN dans les vaccins

Des cas de lymphome, c’est justement ce que prévoit le Pr Didier Raoult, mais pas qu’en mode exceptionnel. Comme il l’a expliqué le 12 janvier dernier sur CNews, de grandes quantités d’ADN ont été trouvées dans les vaccins anti-Covid de Pfizer qui, s’ils avaient été purifiés correctement, ne devraient pas en contenir. Or, « le mécanisme que l’on connaît de développement des lymphomes, c’est d’injecter de l’ADN dans les lymphocytes des ganglions », assure l’infectiologue marseillais.

◆ Immunosuppression, inhibition du gène P53, présence d’un promoteur du virus SV40…

De manière plus détaillée, la pharmacienne-biologiste Hélène Banoun note, dans l’émission « À votre santé » citée plus haut (à 42 min 40), que plusieurs facteurs peuvent expliquer scientifiquement l’apparition de cancers suite à la vaccination anti-Covid : l’immunosuppression due aux injections d’ARN messager à répétition ; le fait que la protéine Spike interagit avec le gène P53, protecteur des tumeurs, et inhibe son action ; et surtout, la présence d’un promoteur du virus oncogène SV40 dans l’ADN trouvé dans les vaccins.

Cet ADN peut s’intégrer beaucoup plus facilement que l’ARN dans le génome des personnes vaccinées et « bouleverser toute l’expression des gènes », explique la pharmacienne-biologiste. Avec, en plus, la présence du promoteur du SV40 dans cet ADN, le risque de cancers est accru. « C’est connu des fabricants de thérapie génique, puisque c’est dans la réglementation des thérapies géniques », souligne Hélène Banoun, qui insiste sur le fait que « les vaccins à ARN sont des thérapies géniques ».

◆ Dérèglement du système rénine-angiotensine

De son côté, Jean-Marc Sabatier, docteur en biologie cellulaire et microbiologie, directeur de recherche au CNRS, avance encore un autre facteur favorisant les cancers : la suractivation du récepteur AT1R du système rénine-angiotensine (SRA). Dans un article paru sur le site Info du Jour, il explique que « le SRA est impliqué dans la différenciation et la multiplication cellulaire, autrement dit il commande la multiplication des cellules. Or, le cancer correspond à une prolifération anarchique de cellules. »

Techniquement, « la protéine Spike vaccinale en se fixant sur le récepteur ECA2 gêne la dégradation de l’angiotensine 2 qui, en excès, va suractiver sa cible cellulaire, le récepteur AT1R ». Le problème est que ce récepteur AT1R est « pro-tumoral, pro-angiogénique (il favorise la vascularisation des tumeurs), pro-inflammatoire et pro-oxydant ». Jean-Marc Sabatier est donc formel : « Il existe bien un lien entre les vaccins anti-Covid-19 et l’explosion des cas de turbo-cancers. »

Article par Alexandra Joutel

(Image par PDPics de Pixabay)

👉 Lire notre dossier sur le contenu des vaccins anti-Covid à ARNm dans notre n° 144 en cliquant ci-dessous :

👉 CHER LECTEUR, L’INFO INDÉPENDANTE A BESOIN DE VOUS !

Nexus ne bénéficie d’aucune subvention publique ou privée, et ne dépend d’aucune pub.
L’information que nous diffusons existe grâce à nos lecteurs, abonnés, ou donateurs.

Pour nous soutenir :

1️⃣ Abonnez-vous
2️⃣ Offrez Nexus
3️⃣ Commandez à l’unité
4️⃣ Faites un don sur TIPEEE ou sur PAYPAL

✅ Découvrez notre dernier numéro :

Et gardons le contact :

🔥 Retrouvez-nous sur réseaux sociaux
🔥 Inscrivez-vous à notre newsletter