Echographies : quels risques pour le fœtus ?
L’échographie fœtale, présentée comme l’examen essentiel pour surveiller une grossesse, engendrerait-elle plus de mal que de bien ? Des témoignages accusent, des médecins réfutent, des rapports démystifient le sacro-saint examen.
Avec plus de trois millions d’échographies réalisées en France en 2013 pour un total de 810 000 naissances1, l’échographie pesait selon les derniers chiffres disponibles (2012) environ 171 millions d’euros. Cette pratique a le vent en poupe : d’après les résultats de l’enquête nationale périnatale effectuée en 2010 par l’Inserm, le nombre moyen des échographies par grossesse est passé en France de 4,5 ±2,2 % en 2003, à 5 ±2,5 % en 2010. Quant à la proportion des femmes ayant reçu moins des trois échographies de dépistage recommandées, elle a diminué (de 2,6 % en 2003 à 1,9 % en 2010). En revanche, 67 %, soit deux femmes sur trois, ont reçu plus de six échographies (urgence, diagnostic, etc.) et 4 % en ont passé plus de dix !
Pourquoi un tel emballement? Cette pratique n’est pourtant pas obligatoire, comme le rappelle la Société française de radiologie, qui précise que « le bénéfice en termes de santé publique de la pratique de trois échographies systématiques pendant la grossesse n’est pas démontré par des études épidémiologiques ». Elle correspond sans aucun doute à une double demande de la part des parents: la prévention des malformations et des pathologies, certes, mais aussi une demande plus « affective » de rencontre in utero avec bébé. D’où le succès, depuis les années 2000, des échographies 3D et 4D, très rentables, mais très discutables sur le plan médical pour bon nombre de gynécologues, qui, devant l’abondance des études alarmantes, remettent en cause l’innocuité de cette technique d’imagerie médicale (…)
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Article initialement paru dans NEXUS n°91.