Interview de Catherine Béchard, réalisatrice du film Loba

Les projections du film Loba dans l’Hexagone sont l’occasion pour la réalisatrice, Catherine Béchard, d’ouvrir un débat avec le public en présence d’associations et de sages-femmes. C’était le cas lorsque nous l’avons rencontrée à Sarlat, le 5 avril 2015. Au cours de son interview, la réalisatrice nous a fait part de ses projets, notamment de son souhait de porter le débat jusqu’aux pouvoirs public en recueillant les témoignages de toutes personnes touchées par le sujet de la maltraitance des mères, pères, bébés et sages-femmes au moment de l’accouchement. Ainsi, le projet Lobactions s’inscrit dans la continuité du film pour aller encore plus loin. Ce qui importe, précise Catherine Béchard, c’est de faire reconnaître la réalité de la maltraitance médicale et d’apporter des solutions à ceux qui en souffrent. Que faire ? Qui contacter ? Catherine Béchard donne des pistes concrètes (associations, Observatoire…) pour s’informer, lutter pour son bien-être, retrouver la confiance…

La sortie nationale du film a déjà soulevé de vives réactions dans la presse. « Un énième film de propagande pour l’accouchement à domicile », «… idéologie réactionnaire, où l’essentialisation de la maternité, de la féminité, va de pair avec un déni massif des progrès réalisés depuis un siècle par la médecine obstétrique », peut-on lire dans Le Monde (Isabelle Regnier, 7 avril 2015). Des critiques sans nuance dont la virulence peut surprendre. A croire que le dévoilement de la réalité dérange et que la question posée par Catherine Béchard :  « Accoucher naturellement dans une société artificielle, est-ce encore possible ? » a frappé dans le mille ! Preuve si l’en est de la nécessité d’ouvrir le débat, au-delà des certitudes et de la fatalité.

Vous pourrez retrouver la genèse du film dans notre article Loba milite pour un accouchement librement choisi enrichi de contenus publiés dans les revues scientifiques en alerte sur ce sujet.